Merci pour toutes ces remarques et ces photos. Ce type de matériel est peut être une solution.
C'est amusant qu'après 5 pages de réflexions techniques sur un projet comme celui-ci, on finisse par faire remarquer que finalement, le cheval est suffisant, il n'a pas besoin d'aide !… Certes, je confirme.
Alors pourquoi un moteur électrique ? (première question à laquelle il aurait fallu répondre !). Le progrès, monsieur, la beauté de la technologie au service de l'art !
Plaisanterie mise à part, c'est effectivement une question a développer. D'ailleurs comme celle du moteur électrique sur un vélo !… ça fait des lustres que les cyclistes n'ont que leurs mollets et leurs jambettes et en sont fiers ("les jeux de mollets font les jambettes"… et voilà qu'on leur invente la mobylette !
Quelques réponses objectives à la présence d'un moteur auxiliaire :
- Pour un usage professionnel, une aide permet au cheval de travailler plus longtemps et dans des conditions plus faciles même en situations difficiles comme un itinéraire avec montées et descentes. Après une journée de travail le cheval est fatigué. Les descentes fatiguent aussi le cheval. D'ailleurs autrefois, pour un même travail très physique on avait souvent 2 chevaux qui se relayaient, et, plus grave, il existe des pathologies graves spécifiques au travail intensif du cheval, en particulier attelé : la myoglobinurie = "la maladie du lundi" !
http://www.galopin-fr.net/alim/myoglob.htm
- Un cheval qui se fatigue plus à besoin d'une alimentation plus riche et plus importante, il coûte donc plus cher, et inversement. Un moteur auxiliaire génère donc des économies quotidiennes et à court terme.
- Une moteur auxiliaire permettrait aussi d'avoir un cheval moins gros, moins fort, moins onéreux à l'achat et à l'entretien
- Un cheval plus petit est plus maniable, surtout sur la voie publique
Quelques réponses subjectives mais non négligeables :
- Pour le plaisir d'apporter une innovation, réfléchir sur une amélioration (presque de la recherche fondamentale !).
Même si tous les points abordés ne sont pas réalisables et réalistes aujourd'hui, certains le seront demain. D'ailleurs,
il est certain que d'ici peu de temps, la réglementation imposera aux véhicules hippomobiles circulant sur la route d'avoir des systèmes comparables à ceux des voitures (feux stop, clignotants, lumières de position et de gabarit, phares, …), d'où présence d'une batterie… qu'il faudra rechargée… ce sera le premier pas vers le moteur.
- Derniers points, certes discutables mais réalistes :
d'une part, dans l'esprit des gens, savoir que le cheval est assisté et donc travaille dans des conditions plus confortable, permet d'avoir leur approbation et leur soutien pour son utilisation,
d'autre part un système novateur comme celui-ci, même s'il n'est pas parfaitement au point, apporte une image nouvelle qui associe Originalité, Tradition et Modernité.
Commercialement c'est un argumentaire fort qui séduit un décideur comme le maire d'une commune. Il y a aussi le côté "publicité" du concept novateur qui plait. Nul doute que le premier attelage hippomobile avec moteur auxiliaire électrique qui fonctionnera professionnellement concentrera tous les regards. Autant de points, certes subjectifs et superficiels, mais qui sont importants dans l'optique d'une utilisation professionnelle.
Un post a d'ailleurs proposé une vidéo dans laquelle des chevaux de débardage (enlèvement de troncs d'arbres) seraient aidés par un moteur électrique au démarrage.
L'idée a donc déjà été étudiée (à l'étranger) mais n'est pas encore vulgarisée.