Voir les pages: transports-electriques/bilan-environnemental-voiture-electrique-t4471.html
https://www.econologie.com/voiture-elec ... omparatif/
transports-electriques/voiture-electrique-limites-physiques-et-bilan-global-t6294.html
transports-electriques/voiture-electrique-et-thermique-bilans-puits-a-la-roue-t10080.html
Résumé en .pdf : https://www.econologie.com/fichiers/par ... Y3eUpj.pdf
Rapport intégral en .pdf : https://www.econologie.com/fichiers/par ... OeCshO.pdf
Analyse du cycle de vie comparative véhicule électrique - véhicule thermique
Élaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l'ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques, VP de segment B (citadine polyvalente) et VUL à l'horizon 2012 et 2020
Résumé :
Face aux défis globaux tels que le changement climatique ou la dépendance énergétique, mais aussi aux défis locaux tels que l’amélioration de la qualité de l’air en ville, le véhicule
électrique peut présenter un réel intérêt. Des constructeurs automobiles mondiaux commencent à mettre en œuvre cette nouvelle solution de mobilité et les gouvernements proposent des dispositifs d’incitations relatifs au développement de la filière.
Dans ce contexte, l’ADEME a commandé une étude pour établir une comparaison des bilans environnementaux des véhicules électriques et des véhicules thermiques essence et diesel.
L’étude réalisée est une analyse de cycle de vie classique, complétée par une mise en perspective des résultats sur deux sujets clés : les nuisances locales et les matières critiques.
Les données primaires ont notamment été collectées auprès d’un Comité Technique regroupant les différentes parties prenantes de la mobilité électrique. Ce comité est composé
d’une trentaine de membres qui apportent leur expertise, fournissent les données nécessaires à la modélisation et valident les hypothèses proposées. Les résultats obtenus
sont analysés suivant différents scénario afin de qualifier leurs plages de variabilités. Enfin, pour rendre compte des perspectives d’évolution technologique, deux horizons temporels
sont considérés : 2012 et 2020.
Et l'analyse des amis de la terre: http://www.amisdelaterre.org/L-ADEME-di ... e-sur.html
(...)
Un véhicule électrique et un diesel consomment au total autant d’énergie primaire l’un que l’autre (un peu plus pour une voiture à essence) : ainsi, pas d’économie d’énergie à attendre de la voiture électrique. La fabrication du véhicule représente 20 % du total dans le cas du diesel, et 37 % pour l’électrique.
Et l’impact sur le climat ? Tout dépend de la source d’électricité
Avec l’électricité allemande, issue à plus de 40 % du charbon, un véhicule électrique émet à peu près autant de CO2 qu’un véhicule diesel sur 100 000 km, ou 10 % de moins s’il roule 150 000km, en admettant qu’il n’y ait pas besoin de changer de batterie entre-temps (ce qui reste douteux).
Le bilan est un peu meilleur pour le véhicule électrique dans d’autres pays d’Europe, vu la nature de leur électricité. Mais pour trouver une vraie différence, il faut venir en France. Avec 76,5 % d’électricité nucléaire en 2012 (74 % en 2020, selon le scénario de l’ADEME), le véhicule électrique émettra 55 % de CO2 en moins sur 150 000 km. Le véhicule électrique ne vaut donc que par le nucléaire. Mais pourquoi pas les énergies renouvelables ? Parce qu’il est déjà très difficile de remplacer l’électricité existante par des renouvelables, comme le montre l’exemple allemand, sans avoir en sus de nouveaux usages à couvrir.
Pour les Amis de la Terre, la voiture électrique appuyée sur le nucléaire n’est pas une solution acceptable. Les risques du nucléaire, le problème de ses déchets, l’impact sur les pays producteurs d’uranium sont absents de l’étude de l’ADEME.
De plus, la "solution de mobilité" offerte par le véhicule électrique ne tient pas la route. Selon le scénario de base de l’ADEME, une voiture électrique est un véhicule urbain (compte tenu de l’autonomie limitée des batteries), qui roule 150 000 km en 10 ans de vie, soit 40 km par jour parcourus en voiture en ville. Ce n’est pas un usage efficace et cela relève en soi du gaspillage. La vraie solution existe : les transports en commun et les circulations actives.
D’un côté, il doit y avoir des véhicules partagés, auxquels chacun peut recourir de façon épisodique quand une voiture est vraiment utile : taxis, autopartage. Pour un usage urbain quotidien, les transports en commun et le vélo sont la seule solution soutenable. Ils permettent, sans innovation technologique majeure, sans prise de risque sur l’environnement et la santé, de réduire les impacts de nos déplacements d’un facteur 4 dans les délais rapides exigés par la transition écologique.
> JEAN-FRANÇOIS PATINGRE