Auto: Tesla en quête de matière grise
le 12/01/2016 lepoint.fr
Pour Tesla, la domination du marché des voitures électriques de luxe, voire celle des véhicules autonomes, passe par la chasse aux meilleurs talents, souvent davantage dans l'informatique que dans les technologies automobiles traditionnelles.
La start-up, créée en 2003 par Elon Musk, entrepreneur d'origine sud-africaine, entend couper l'herbe sous le pied de ses très nombreux concurrents, en recrutant 1.600 ingénieurs dont une grande partie seront assignés à son programme de voiture autonome baptisé Autopilot, permettant depuis peu aux voitures Tesla de pouvoir se conduire toutes seules grâce à la fonctionnalité "Summon".
En novembre dernier, il n'a pas hésité à passer une petite annonce sur le réseau social Twitter dans laquelle il invite tout ingénieur en informatique qui le souhaite à se présenter.
"Pas d'expérience antérieure avec les voitures requise", écrit Elon Musk, ajoutant qu'il fera passer "personnellement" les entretiens d'embauche. Jouant sur la fascination qu'il inspire, il précise que les personnes travaillant sur le projet Autopilot devront lui rendre directement des comptes.
L'enjeu est important pour Tesla, qui ambitionne de produire jusqu'à 500.000 véhicules par an d'ici 2020, soit dix fois plus qu'actuellement. Il emploie environ 14.000 personnes.
Le groupe de Palo Alto (Californie) a également beaucoup promis à la communauté financière: une méga-usine de batteries tournant à 100% de ses capacités d'ici 2020, le lancement d'un véhicule électrique de moyenne gamme (Model 3) en 2016 pour un début de production l'année suivante, une voiture complètement autonome à partir de 2018... Ces promesses expliquent essentiellement la réussite boursière de Tesla, malgré l'absence de bénéfice depuis sa création.
..................
http://www.lepoint.fr/automobile/actual ... 03_683.php