Merci pour ta longue réponse qui fait progresser le débat.
Exnihiloest a écrit :Rien ne me dérange sinon les omissions ou les approximations, surtout quand elles sont tendancieuses.
Une pollution ne se mesure pas en Kg, un polluant, oui.
Un "public varié" n'impose nullement de s'adresser à lui comme à des collégiens ni de le tenir pour incapable de comprendre un langage plus scientifique, plus précis et plus complet.
Moi je ne vois pas de pédagogie mais de la vulgarisation approximative et très partiale, qui s'oppose à la vérité scientifique, comme ce refus à la fois de considérer le CO2 comme indispensable à la vie et de le prendre en compte positivement dans un bilan de pollution.
Je ne considère pas le CO2 comme indésirable. Il fait partie du cycle, on n'y peut rien, notre planète et ses occupants fonctionnent sur le CO2, soit en le rejetant, soit en l'absorbant.
Pour que cela fonctionne, il faut qu'il y ait un certain équilibre ou que le système change.
La pollution des véhicules thermiques, puisque le sujet est "pollution: thermique vs électrique" et un sujet complexe.
L'on est, je crois, obligés de prendre des raccourcis et approximations, car il est trop long voir impossible de lister tous les polluants et leur importance.
Par masse ou volume de pollution, j'entends la masse ou le volume de la somme de ces polluants.
C'est la raison pour laquelle je m'autorise à la quantifier, avec pas mal d'approximation je l'admets, en kilos ou en m3...
La complexité de cette pollution et la façon dont j'en exprime l'importance est justement destinée à être comprise par des collégiens et tout public ne disposant pas d'un vernis scientifique suffisant.
Un septuagénaire titulaire du seul certificat d'études primaires doit pouvoir comprendre et vérifier mes postulats.
Exnihiloest a écrit :...Exemple : le chauffage au fuel, au bois, et même au gaz, émet des particules, et du CO2. Mais le chauffage l'hiver fait partie du confort basique aujourd'hui, et si on y renonce, on revient aux logements humides et froids l'hiver, et on revient à la tuberculose. Combien de morts par la tuberculose au début du 20ème siècle ? Bien plus qu'aujourd'hui des suites d'allergies. Il faut cesser de prendre nos aïeux pour des idiots ou des sans scrupules : les technologies que nous avons héritées d'eux ont été mises en place par eux dans le même souci de progrès que nous avons aujourd'hui. Elles ont des avantages, raison pour lesquelles elles ont été mises en place, mais évidemment aussi des inconvénients. L'intelligence est de trouver mieux, techniquement, socialement et économiquement, pas de condamner sur la seule base des inconvénients.
La tuberculose n'est pas causée par le froid et l'humidité mais par un manque d'hygiène. Les inuits dans leurs igloo n'en souffrent pas. De même la consommation en chauffage d'une Isba fabriquée en rondins de bois est proche d'une maison passive. -40°C dehors, une buche dans le poêle et il fait 30°C à l'intérieur. Le chauffage au fuel et au gaz, ainsi que toutes les ressources qui sortent d'un robinet ont la fâcheuse tendance à être gaspillée sans aucun rapport avec le confort qu'elles apportent.
Le Refuge du Goûter qui permet d'accéder au Mont Blanc est chauffé par la chaleur corporelle de ses habitants à raison de 80W par individu et d'une isolation (en bois) de qualité, soit du chauffage sans émissions de CO2 supplémentaires.
J'ai le regret de dire que ce que tu nommes confort moderne nous a été inculqué par des industriels désireux de nous rendre stupides pour mieux nous asservir.
Dans le domaine du bois, la sciure et les rebuts, étaient, de tout temps, utilisés comme combustible ou moyen de chauffage pour le séchage. Jusqu'à ce que les pétroliers arrivent à vendre du fuel aux scieries pour cet usage au motif que c'était plus pratique et "si peu cher"...
Exnihiloest a écrit :Si on peut améliorer les choses, on le fait, mais pas à n'importe quel prix, pas sans avoir pondéré les avantages et inconvénients d'utiliser une technologie ainsi que les avantages et inconvénients de ne pas utiliser une technologie ou d'en utiliser une autre.
Or sur ces 4 points : avantages à faire une chose, inconvénients à faire une chose, avantages à ne pas faire ou à faire autre chose, inconvénients à ne pas faire ou à faire autre chose, je ne vois qu'un point développé dans ton discours : "inconvénients à faire". Oui, les hydrocarbures ont des inconvénients. Mais ce ne sont pas sur leurs seuls inconvénients qu'on peut évaluer quoique ce soit, sauf à vouloir limiter le débat au plus au quart de ce qu'il devrait être et donc à lui enlever toute pertinence. Je demande juste de la pondération et un effort d'objectivité, lequel impose de ne pas limiter le problème à un seul aspect.
L'exemple du refuge du Goûter démontre que l'on peut faire avec des avantages et peu d'inconvénients.
Pour revenir dans le sujet du sujet, je considère qu'il en est de même pour la voiture électrique mais que de très forts intérêts s'acharnent à mettre en avant les seuls inconvénients, voire d'en créer de nouveaux. La voiture électrique est une solution, elle est technologiquement mature et seules les mentalités et quelques tares de conception (voulues ou calquées sur le modèle thermique) freinent son avènement.
Les véhicules thermiques sont une technologie à éradiquer pour les questions sanitaires indiscutables évoquées plus haut. Mais pas de panique, cela prendra beaucoup de temps grâce à l'inertie des mentalités et au travail de sape des lobbies impliqués dans les véhicules à pétrole.