#USTE : Tous immortels? (transhumanisme et philosophie)

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Exnihiloest
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par Exnihiloest » 15/10/15, 12:45

janic a écrit :...
La réelle dimension est donc spirituelle car dans un monde matérialiste, sans espérance d’un au-delà de, il faudrait être irréaliste pour ne pas profiter de l’instant présent et des possibilités...

Aïe ! Bas les cartes donc, nous y voilà, je me disais aussi...

D'abord le "donc" est illogique. Un "monde matérialiste", même allégué "sans espérance", n'implique nullement qu'on doive se tourner vers un paradis artificiel appelé "spiritualité", et encore moins qu'on devrait tenir pour réalité la "dimension spirituelle", en fait ce fatras de paranormal issu des élucubrations psychologiques de cerveaux qui veulent se rassurer sur leur devenir après la mort.

Pourtant, après la mort, c'est cool, c'est comme avant la naissance. Se plaint-on de son avant-naissance ?
Pourquoi donc vouloir nous fournir des utopies de paradis éternel et nous aveugler jusqu'à ce que notre conscience disparaisse, sous terre ou en fumée avec les neurones et les synapses qui la générait ?

La réponse est simple : la mort est vue comme une épée de Damoclès qu'on supporte mal, surtout chez les croyants, ils doivent s'inventer des dieux.
Alors autant prendre le problème à bras-le-corps : éradiquons-la.
Même s'il est peu probable que la réussite soit à la portée de notre génération, ni même sans doute des générations futures proches, il n'y a aucun empêchement de principe à réussir l'exploit. Et ce sera toujours plus altruiste de chercher cette voie et d'apporter de l'espérance par cette voie pour l'humanité future, que de se résigner à vivre soi-même égoïstement dans ses illusions.
Alors ?
Alors merci le transhumanisme ! :cheesy:
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Ahmed
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par Ahmed » 15/10/15, 13:48

Janic, ton objection qu'il puisse exister des voleurs se volant entre-eux ne contrevient nullement à mon affirmation: il faut bien un minimum de gens honnêtes et sincères pour que ce genre de phénomène s'observe. Si tout le monde ment et vole, alors le mensonge ou le vol ne sont plus possible, puisque personne ne croirait et n'aurait plus confiance en personne!

Tu parles ensuite de "matérialisme"; il est vrai qu'il existe des foi(?) plus spirituelles, dans le sens de "détachées des biens de ce monde", mais si l'on regarde d'un peu plus près, le matérialisme est une forme de spiritualité inavouée. Il y a bien un aspect métaphysique dans cette recherche sans limite d'une accumulation de marchandises (l'argent n'étant qu'un "substitut général à toute marchandise") qui cherche sa justification dans des aspects pratiques, mais qui les outrepasse à l'évidence très largement: recherche de l'affermissement de notre présence au monde pour dresser une (pourtant dérisoire) barrière contre la réalité de notre anéantissement futur, volonté de se tromper soi-même? Je ne trancherais pas ce point délicat.

Le concept de transhumanisme et particulièrement la recherche de l'immortalité est une extrapolation logique de cette puissance d'agir qui vient buter contre ce qui la nie si radicalement.
D'ailleurs, la mort est déjà escamotée dans les psychismes et le plus possible dans la réalité et ce n'est pas par hasard. Tout système suscite ses illusions, la technique ne fait pas exception, elle aussi promet le paradis sur terre, alors que les problèmes sont loin de se résumer à de pures questions techniques.
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par janic » 15/10/15, 14:11

janic a écrit:
La réelle dimension est donc spirituelle car dans un monde matérialiste, sans espérance d’un au-delà de, il faudrait être irréaliste pour ne pas profiter de l’instant présent et des possibilités...

Aïe ! Bas les cartes donc, nous y voilà, je me disais aussi...

Si tu ne faisais pas du nombrilisme, tu te serais rendu compte que mes cartes sont abattues depuis le début sur ce site.

D'abord le "donc" est illogique. Un "monde matérialiste", même allégué "sans espérance", n'implique nullement qu'on doive se tourner vers un paradis artificiel appelé "spiritualité",
Encore une fois, ton antireligiosité basique, doublée d’une incompétence en théologie te fais interpréter n’importe comment ce qui a été écrit.
Je reprends donc point par point :
Donc ! Pourquoi ? Quand une chose ne ressort pas du matérialisme (de la matière donc), philosophiquement comme théologiquement on la catalogue comme ressortant de l’esprit (de quelque façon que les uns comme les autres puisent concevoir ce terme). Cela répond au deuxième terme monde matérialiste.
n'implique nullement qu'on doive se tourner vers un paradis artificiel appelé "spiritualité",

Encore un concept hérité de… n’importe quoi !
Où et par qui est supposé se trouver un paradis artificiel ?
La spiritualité (que l’on assimile souvent à religion en une confusion sémantique) c’est un état de l’esprit (nullement limité à une ou des religions d’ailleurs) pas en un lieu ou un paradis artificiel.
et encore moins qu'on devrait tenir pour réalité la "dimension spirituelle", en fait ce fatras de paranormal issu des élucubrations psychologiques de cerveaux qui veulent se rassurer sur leur devenir après la mort.

Encore un nouveau mélange ! Le paranormal n’est qu’une des explorations de cet au delà du visible, du matérialisme. Maintenant pour les élucubrations, je crois que la concurrence est forte y compris pour des esprit supposé rationalistes, par exemple le transhumanisme qui ne fait que se projeter aussi vers un futur incertain en voulant se rassurer sur le devenir de ses aficionados (seule espérance qui leur reste) avant cette mort de toute façon inéluctable et dans quelles conditions d’ailleurs.
Pourtant, après la mort, c'est cool, c'est comme avant la naissance. Se plaint-on de son avant-naissance ?

Même chose : confusion ! Ou est-il question de se plaindre de quoi que ce soit ? Ou as-tu trouvé ça ?
Pourquoi donc vouloir nous fournir des utopies de paradis éternel et nous aveugler jusqu'à ce que notre conscience disparaisse, sous terre ou en fumée avec les neurones et les synapses qui la générait ?

Re confusion ! Le paradis évoqué (par certains) renvoie à une situation antérieure ou la souffrance, la vieillesse n’avaient pas prise (dans des conditions que nous ne connaissons pas , ou plus, d’ailleurs). Il n’est donc pas question d’un après idéal mais d’un présent à réaliser quotidiennement (avec plus ou moins de succès d’ailleurs)
La réponse est simple : la mort est vue comme une épée de Damoclès qu'on supporte mal, surtout chez les croyants, ils doivent s'inventer des dieux.

Il n’est pas nécessaire d’être croyant (en quoi ou qui d’ailleurs ?) pour que la mort représente la fin de tout ce que l’individu à construit au long de sa vie de labeur et auquel il tient malgré ses cotés sombres. Et cela concerne tout le monde!
Alors autant prendre le problème à bras-le-corps : éradiquons-la.

Rêveur utopiste !
Même s'il est peu probable que la réussite soit à la portée de notre génération, ni même sans doute des générations futures proches, il n'y a aucun empêchement de principe à réussir l'exploit.
Ca ne peut marcher, non seulement pour notre génération mais aussi pour les suivantes , il y a des lois biologiques auxquelles personne n’échappe, sauf en rêve! L’espérance de l’immortalité tenaille les humains depuis leur origine, cette utopie n’est en rien différente de toutes les illusions précédentes.
Et ce sera toujours plus altruiste de chercher cette voie et d'apporter de l'espérance par cette voie pour l'humanité future, que de se résigner à vivre soi-même égoïstement dans ses illusions.
Ce n’est qu’échanger, alors, une illusion pour une autre : où est la différence ?
Alors ?
Alors merci le transhumanisme !

Alors bonjour le catastrophisme supplémentaire que pourrait générer ce pseudo transhumanisme.
par ailleurs, chaque individu est en souci de sa propre déchéance et de sa mort, et l'illusion que dans quelques générations utopiques, la situation changera, ne présente aucun intérêt pour le présent ou chacun continue d'avoir peur d'un futur cancer, d'une maladie de cœur, de la sénilité et ses arthroses, Alzheimer ou Parkinson.
car, pour reprendre une expression populaire: "Ca nous fait une belle jambe" que d'hypothéquer sur un futur inconnu!
Dernière édition par janic le 15/10/15, 14:57, édité 1 fois.
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par Obamot » 15/10/15, 14:56

1 allégation requiert 1 preuve si on plaide à charge, Exnihiloest!

Oui que de confusions Janic en effet. Je me permet une modeste réponse avec un autre angle...

Exnihiloest a écrit :
janic a écrit :...
La réelle dimension est donc spirituelle car dans un monde matérialiste, sans espérance d’un au-delà de, il faudrait être irréaliste pour ne pas profiter de l’instant présent et des possibilités...

Aïe ! Bas les cartes donc, nous y voilà, je me disais aussi...

Pour commencer il faudrait prouver une intentionnalité malveillante de quoi que ce soit de la part de Janic... Je ne vois pas qu'il "cacherait un jeu..." le «donc» est faux, mais pas le sien!
J'en viens directement à la conclusion pour une fois. Les règles, les lois, les normes: avant-même d'avoir été inspirées par les Codes napoléoniens, la Bible, le Coran ou le Talmud (et bien d'autres livres), étaient déjà inspirés par "autre chose" (souvent encore d'autres écrits, d'autres ébauches, d'autres usages... Les lois et leur interprétation ne sont …«que l'état d'une société à un moment "T"», rien n'est figé tout est perfectible). Ainsi a contrario de ce que dit Janic, alléguer «qu'il n'y aurait PAS de "dimension spirituelle"» doit être étayé et non pas suggérer implicitement que «ce serait mal» (ou «bien» d'être fondé!)

Ironiquement, partant de ce simple constat, avoir un jugement de valeurbien» VS «mal») implique déjà un entendement, peu importe de quel entendement il soit...! Alors d'où vient-il ? (J'ai bien une petite idée :cheesy: ça ne vient pas de quelqu'un ici, c'était là "avant", c'est tout ce que j'en dirais à ce stade...)

Exnihiloest a écrit :D'abord le "donc" est illogique. Un "monde matérialiste", même allégué "sans espérance", n'implique nullement qu'on doive se tourner vers un paradis artificiel appelé "spiritualité", et encore moins qu'on devrait tenir pour réalité la "dimension spirituelle", en fait ce fatras de paranormal issu des élucubrations psychologiques de cerveaux qui veulent se rassurer sur leur devenir après la mort.

Ce serait faire fi de tout ce qui a fait l'avènement dudit "paradis matérialiste" (quel bel euphémisme!) qui nous est proposé de façon sous-jacente (et si tant est que l'on veuille l'opposer à toute forme de spiritualité, ce qui en soit serait la preuve de l'existence des deux concepts, de par leur simple dualité déjà...et en admettant qu'elle existe).
De quoi parle-t-on? De symbolisme/s, de dualité (matérialisme VS [?])
Sur quoi se basent-ils? Sur des normes et des règles sociales.
Où naît cette socialisation? Dans les bouquins de sagesse ci-dessus et qui ont aboutit aux codes dont se réclament les humains (besoin de contrainte de Masslow) et qui se transmet de façon transgénérationnelle et intergénérationnelle. Mais d'abord partant du cercle familial, de l'éducation des enfants et de la relation de dualité dans le couple. Ça c'est à sa plus simple expression dirais-je. Tout cela est tiré de concepts parmi les plus complexes à définir, puisque chaque individu doit avoir les siens (matérialité VS spiritualité) chacun "sa façon" de voir le monde au travers de différents "modèles" (porte ouverte vers l'épistémologie, la sociologie, etc). Mais simplifions un peu...

Que nous dit la définition du mot qui dérange Exnihiloest: SPIRITUALITÉ >>>

On ne peut donc pas en déduire quoi que ce soit à la simple évocation de ce mot, non-plus. Tant les interprétations sont riches et variées! (Janic en a donné quelques unes, je crois que chacun pourrait avoir les siennes. Toi on connaît la tienne...) Mais avant l'avant de l'avant, il y a la famille et la coutume. C'est la base de la cellule de la société. On ne peut pas dire ex nihilo que c'est un paradis artificiel et encore moins dénué d'aucune espérance! Et nous sommes alors tous "menteurs" (de dire à nos enfants que "l'avenir sera beau" alors que nous savons que comme nous, ils finiront...là où nous finiront) quant à être "voleurs", ce mot n'a de sens que par rapport au monde matérialiste précisément...

Exnihiloest a écrit :Pourtant, après la mort, c'est cool, c'est comme avant la naissance. Se plaint-on de son avant-naissance ?
Pourquoi donc vouloir nous fournir des utopies de paradis éternel et nous aveugler jusqu'à ce que notre conscience disparaisse, sous terre ou en fumée avec les neurones et les synapses qui la générait ?

Avoir conscience d'une conscience c'est déjà faire la différence entre l'esprit et le corps, c'est donc déjà de facto admettre cette notion d'esprit, donc de spiritualité. CQFD.

Exnihiloest a écrit :la mort est vue comme une épée de Damoclès qu'on supporte mal [...] surtout chez les croyants, ils doivent s'inventer des dieux.

Pourquoi un pluriel? Pour des divisions?
La conscience de cette mort, implique "la conscience" (tout court.)
La conscience donc du fait que nous sommes en mesure de perdre cette conscience... C'est pas une exclusivité d'une frange quelconque de la population que tu étiquettes "croyants".
Et qui craint quoi sinon précisément ceux qui n'ont pas «d'espérance»? A vrai dire, si tes interrogations sont bonnes à quelque part, leur réponses dépassent de très très loin l'aspect réducteur de la spiritualité et/ou de la croyance (spiritualité qui existe même en dépit d'une absence de croyance, puisque la simple conscience suffirait).

Exnihiloest a écrit :La réponse est simple : la mort est vue comme une épée de Damoclès qu'on supporte mal, surtout chez les croyants, ils doivent s'inventer des dieux. Alors autant prendre le problème à bras-le-corps : éradiquons-la.

Tu voudrais "éradiquer" la mort ! En voilà une riche symbolique...! :mrgreen:

Exnihiloest a écrit :Même s'il est peu probable que la réussite soit à la portée de notre génération, ni même sans doute des générations futures proches, il n'y a aucun empêchement de principe à réussir l'exploit. Et ce sera toujours plus altruiste de chercher cette voie et d'apporter de l'espérance par cette voie pour l'humanité future, que de se résigner à vivre soi-même égoïstement dans ses illusions.
Alors ?

Alors, tu es encore plus utopiste que le plus fervent des croyants? :mrgreen:
Dernière édition par Obamot le 15/10/15, 15:19, édité 1 fois.
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par janic » 15/10/15, 15:15

Ahmed
Janic, ton objection qu'il puisse exister des voleurs se volant entre-eux ne contrevient nullement à mon affirmation: il faut bien un minimum de gens honnêtes et sincères pour que ce genre de phénomène s'observe.

La on verse dans la subtilité de formulations philosophiques.
Si tout le monde ment et vole, alors le mensonge ou le vol ne sont plus possible, puisque personne ne croirait et n'aurait plus confiance en personne!

Justement, la confiance est-elle de mise chez les voleurs (par exemple) ? Forts de leur propre vécu, ils savent d’emblée qu’ils ne peuvent s’appuyer sur une confiance quelconque ! Il y a donc une barrière psychologique entre honnête et malhonnête, entre voleurs et non voleurs (si tant est qu’il en existe encore…des honnêtes, sinon à leurs propres yeux, évidemment?)
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par Ahmed » 15/10/15, 18:50

Janic, ta deuxième phrase pêche par manque de logique: si tous le monde vole et ment, il n'y a plus lieu d'utiliser ces qualificatifs, puisqu'ils ne sont plus discriminants... 8)

La situation que tu décris, Exnihiloest est encore plus anxiogène que celle que nous connaissons: nous serions sensés œuvrer pour établir une immortalité dont ni nous, ni les quelques générations suivantes ne pourrions bénéficier (puisque la supposition déterminante serait que ce serait positif), au profit (hypothétique!) de lointains descendants dont nous n'avons aucun moyen de savoir s'ils seraient susceptibles d'apprécier le "cadeau"!
C'est un peu comme la situation que tu évoquais, de ces ancêtres qui se sont sacrifiés dans les bagnes ouvriers, lors de la révolution industrielle: pas sûr qu'ils ne regretteraient pas le "choix" qu'on leur a imposé, s'ils pouvaient voir les jeunes générations d'aujourd'hui en train de pianoter frénétiquement sur leur IPad! :P
Dernière édition par Ahmed le 15/10/15, 19:33, édité 1 fois.
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par janic » 15/10/15, 19:32

Ta deuxième phrase pêche par manque de logique: si tous le monde vole et ment, il n'y a plus lieux d'utiliser ces qualificatifs, puisqu'ils ne sont plus discriminants...

La formulation est intéressante ! D’après moi, il y a mélange entre la dimension dite morale et la situation elle-même. Le vol se caractérise par des critères bien particuliers.
Prendre, s'approprier quelque chose qui est le bien d'autrui par la ruse ou par la force : On lui a volé son portefeuille.
 Commettre un vol, un cambriolage chez quelqu'un : On m'a volé, on m'a tout pris.
 S'approprier indûment quelque chose :

C'est-à-dire sans accord de la partie lésée laquelle peut être elle-même voleuse. Le qualificatif ne disparait donc pas.
Même chose pour le mensonge !
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par Ahmed » 15/10/15, 19:50

La possibilité du mensonge (je simplifie en me concentrant sur ce seul objet, un grand classique; Cf. le paradoxe du Crétois ) suppose celle de la vérité. Si tout le monde ment, il est toujours loisible d'utiliser le terme de "menteur", mais il n'a plus d'utilité pratique, il devient pléonastique. 8)
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par janic » 16/10/15, 08:13

La possibilité du mensonge (je simplifie en me concentrant sur ce seul objet, un grand classique; Cf. le paradoxe du Crétois ) suppose celle de la vérité. Si tout le monde ment, il est toujours loisible d'utiliser le terme de "menteur", mais il n'a plus d'utilité pratique, il devient pléonastique
pas vraiment d'accord, comme tu as pu le remarquer le dictionnaire cité ne se réfère pas à une vérité, une honnêteté particulière même si l'on peut supposer qu'elle s'y trouve implicitement sous entendue puisque toute chose se fait par comparaison : haut, bas, chaud froid, vie mort,mais essentiellement par rapport à une référence abstraite et fluctuante puisque laissée à l’appréciation de chacun et donc nous renvoie au paradoxe du Crétois dont : Koyré (1892-1964), philosophe français, a montré que la version crétoise du menteur se résout facilement si on prend en compte conjointement le sens du jugement prononcé par Épiménide et le fait que c’est lui qui le prononce. donc je ne pense pas qu’il s’agisse d’un pléonasme pour autant. C’est cette appréciation personnelle du vrai comme du faux qui fait la différence. Exemple la différence actuelle de points de vue avec Exnihiloest.
C’est donc à cette appréciation subjective à laquelle je pense essentiellement et qui se traduit au quotidien par cet exemple : les parents n’admettent pas que leur enfant leur mente, mais admettent sans difficulté que mentir à ceux-ci et au reste de la société est légitime car intégré dans les habitudes de relations humaines et professionnelles.
mais on ne va pas utiliser notre énergie et notre temps sur ce point particulier, ça nous mènerait trop loin sur le plan philosophique et donc dans des abstractions intellectuelles qui ne changeraient pas la face du monde.
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par Ahmed » 16/10/15, 11:20

Pour en finir avec ce point (car ce ne serait pas convenable qu'il ne le soit), notre différence d'appréciation résulte simplement que tu te places dans la situation normale, dans laquelle personne ne ment en permanence (ça doit être difficile!), alors que je suis sur un cas d'école, très théorique.
Donc, dans ton contexte (plus vraisemblable que le mien qui n'est qu'un jeu), tu as tout à fait raison! 8)
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