Voilà je reprends le début de débat sur un autre fil de discussion que celui du triple vitrage.
Christophe a écrit : Ben y a certains travaux: quand tu fais toi même au final ca te coutera plus cher...n'oublie pas les 15% de différence de TVA: ca peut être le cout de la main d'oeuvre.
On vient de faire monter 3 caissons de volets roulant et le montage nous a été facturé 10% de la facture totale...donc si j'avais monté moi meme avec la TVA ca m'aurait couté plus cher. Je n'aurai eu donc AUCUN intérêt à faire moi même...si ce n'est avoir des emmerdes!
Faut arreter de prendre tous les vendeurs, indépendants ou artisants pour des voleurs qui se graissent...
Alors
oui Christophe je sais qu'il peut être intéressant financièrement de faire appel à un artisan et tu en donnes un très bon exemple.
Et
non Christophe, je n'ai jamais dit que tous les vendeurs,...artisans étaient tous des voleurs qui se graissent.
Mais toi et moi trouverons toujours des exemples et contre exemples pour illustrer chacun sa propre argumentation. D'ailleurs ne t'es-tu pas insurgé à plusieurs reprises sur ce forum contre les factures qq peu salées de certains poseurs de PAC, profitant de l'effet subventions, entre autres, critiquant ainsi les pratiques de certains artisans ?
N'as-tu pas dis, s'agissant notamment des constructeurs auto, que leurs marges étaient très confortables et que tu ne savais pas en fonction de quoi étaient fixés les prix, mais en tous cas et dans d'autres domaines économiques, vraisemblablement en fonction des prix pratiqués par la concurrence et non en fonction du prix de revient?
Pour clarifier la situation, je pense qu'il faut considérer l'activité principale (A.P.) de l'artisan ou du commerçant.
Celle du commerçant est évidemment le commerce, il est donc normal qu'il puisse vivre de marges sur les produits revendus, il rend un service qu'il fait payer de la sorte.
Par contre l'A.P. de l'artisan est en général son travail manuel et accessoirement un peu de commerce, il me semble donc normal qu'il puisse vivre en grande partie grâce à son savoir-faire, grâce à son travail manuel et accessoirement grâce à son activité commerciale, cette dernière ne devant constituer, AMHA, qu'un apport financier de confort et non un revenu nécessaire à sa survie ; car dans ce cas, qu'en serait-il du plombier venu ne changer qu'un joint ?
Mais si, comme Christophe et Bucheron le disent, la marge commerciale sur les produits posés est indispensable à la survie de l'artisan, ça veut dire pour moi qu'il y a problème, que le travail manuel n'est plus reconnu, que l'artisan devient de plus en plus commercial, que les charges sont sans doute trop lourdes, au profit de qui (?). D'ailleurs n'oublions pas au passage que les artisans sont considérés par l'Etat comme des collecteurs d'impôts (TVA).
Cette dérive vers un "toujours plus" à l'image de notre société/système m'énerve profondément. En effet si je prends en considération cet argument commercial indispensable à la survie de l'artisan, ça veut dire qu'on ne répare plus rien, en privilégiant donc les déchets (il est d'ailleurs souvent plus cher de réparer), qu'on installe ce qui rapporte le plus de marge, en se moquant de la qualité et/ou du caractère durable du produit.
Il est certain qu'économiquement cette politique engendre plus de chiffres d'affaires et donc plus de rentrées fiscales, donc aux artisans et commerçants de s'adapter et de transmettre la pression fiscale sur le client final, donc aux clients de supporter toutes les charges, sauf, comme on le voit en ce moment, quand le client se fait désirer.
Plutôt que "toujours plus" qui ne peut pas être infini, il serait peut-être temps de se demander si l'argent collecté est toujours bien utilisé, par exemple.