
un document interresant à voir :
https://www.econologie.info/share/partag ... Rf1dw3.doc
Excès de particules fines: 12 millions de Français concernés
Par le figaro.fr, AFP, AP, Reuters Agences - le 06/08/2012
Un léger mieux en ce qui concerne certains polluants - monoxyde de carbone et dioxyde de soufre - mais pas d'amélioration notable pour les particules fines et l'ozone, à l'origine de pathologies respiratoires: tel est le bilan de la qualité de l'air 2011 du ministère de l'Écologie. Pour les PM10, particules inférieures à 10 micromètres qui pénètrent profondément dans nos poumons, «on estime que près de 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones n'ayant pas respecté les valeurs limites annuelles», estime le ministère.
Les plus fines de ces particules, émises majoritairement par la circulation en ville mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture, seraient à l'origine de 42.000 décès chaque année en France.
Les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations des valeurs limites européennes - 40 microgrammes par m3 en moyenne annuelle et 50 microgrammes en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an - pourraient prochainement valoir à la France de lourdes sanctions financières.
D'après le bilan 2011, les concentrations en PM10 ont diminué «légèrement entre 2010 et 2011 sur les stations industrielles et rurales», mais sont en «légère augmentation» en ville et près des axes de circulation automobile. Aucune amélioration n'a par ailleurs été observée pour l'ozone (O3), également néfaste pour la santé.
Sept sites, autant qu'en 2010, ont dépassé la valeur limite annuelle pour les PM10, à Marseille, Paris et Fort-de-France, selon ce bilan. «Le point noir, c'est le trafic en ville, avec parfois, en hiver, le chauffage au bois avec un foyer ouvert», confirme Joëlle Colosio, chef du service qualité de l'air à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
«La lutte contre la pollution de l'air est une priorité majeure pour le gouvernement», souligne le ministère de l'Écologie, rappelant que le sujet sera au menu de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre. Une «réunion de travail» est aussi prévue le 20 septembre avec les sept collectivités volontaires pour expérimenter des zones d'accès restreint aux véhicules les plus polluants: Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Clermont-Ferrand et Aix-en-Provence.
Delphine Batho : « Nous allons étudier d’autres pistes que les zones d’action prioritaires pour l’air »
21 Sept 2012 La Croix
La Croix. Le projet de mettre en place des « zones d’action prioritaires pour l’air » (Zapa) dans huit villes de France est-il abandonné ?
Delphine Batho : Nous avons organisé ce matin une rencontre avec les huit agglomérations qui étaient volontaires pour expérimenter des restrictions de circulation dans leur centre-ville pour les véhicules les plus polluants (NDLR : Paris, Nice, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Bordeaux, Aix-en-Provence, Saint-Denis).
En effet, elles n’avaient pas été en mesure de déposer leur dossier technique au ministère à l’échéance prévue du 13 juillet dernier. J’ai donc souhaité organiser cette réunion pour que nous échangions les points de vue. Il n’est pas question pour nous de nous en tenir au constat d’échec des Zapa.
Les villes candidates se sont notamment heurtées aux problèmes sociaux que posent ces restrictions de circulation. En effet, les véhicules qui émettent le plus de particules fines sont aussi les véhicules diesel les plus anciens…
D. B. : Ce souci est légitime. Il n’est pas souhaitable en effet de prendre des mesures de restrictions de la circulation qui pénaliseraient les citoyens les plus modestes et qui pourraient être perçues comme une injustice sociale. D’autant que l’impact de ces restrictions de circulation sur la qualité de l’air fait débat. La situation varie selon les agglomérations.
Dans les villes de la petite couronne, en région Île-de-France, des études montrent ainsi que les propriétaires des véhicules les plus polluants sont aussi ceux qui font un usage très occasionnel de leur véhicule. Interdire leur déplacement peut être vécu comme très pénalisant, alors même que cette interdiction aurait peu d’impact au final sur la qualité de l’air.
Envisagez-vous d’autres mesures ?
D. B. : Pour des raisons sanitaires, il est urgent d’améliorer la qualité de l’air dans les grandes agglomérations. Si certaines villes souhaitent toujours mettre en place des Zapa, nous n’allons pas les décourager. Mais nous allons étudier d’autres pistes. Toute une série de mesures, prenant en compte les particularités locales, peuvent être envisagées et nous allons y travailler avec les collectivités territoriales. Comment par exemple encourager le covoiturage, encourager l’usage de véhicules utilitaires non polluants ou encore limiter la vitesse sur les autoroutes urbaines. Un comité interministériel sur la qualité de l’air devrait déboucher sur des mesures concrètes en janvier prochain.
Les villes candidates se sont notamment heurtées aux problèmes sociaux que posent ces restrictions de circulation. En effet, les véhicules qui émettent le plus de particules fines sont aussi les véhicules diesel les plus anciens…
D. B. : Ce souci est légitime. Il n’est pas souhaitable en effet de prendre des mesures de restrictions de la circulation qui pénaliseraient les citoyens les plus modestes et qui pourraient être perçues comme une injustice sociale. D’autant que l’impact de ces restrictions de circulation sur la qualité de l’air fait débat. La situation varie selon les agglomérations.
Dans les villes de la petite couronne, en région Île-de-France, des études montrent ainsi que les propriétaires des véhicules les plus polluants sont aussi ceux qui font un usage très occasionnel de leur véhicule. Interdire leur déplacement peut être vécu comme très pénalisant, alors même que cette interdiction aurait peu d’impact au final sur la qualité de l’air.
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