Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Publié : 24/05/14, 17:41
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
[edit du 11.12.2016 ] Un sommaire de ce fil - devenu très long - est en ligne sur un autre fil :
agriculture/le-potager-du-paresseux-le-sommaire-t15042.html
Le lien direct vers le fichier Excel : https://framacalc.org/4swDi7EPa1
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Allez, sur un autre fil, 1360 m'a gentiment rappelé que certains attendaient des retours. Cela m'a motivé.
Etat grippal aujourd'hui, pas de force pour agir, alors un peu de temps pour me battre avec l'informatique - qui, vous le savez, n'est pas mon domaine d'excellence !!!!
Alors, en écoutant "Olds ideas" du vieux Cohen [qui prouve qu'on peut bien vieillir et se "retrouver"]...
Les photos ci-dessus se situent toutes dans la même partie de mon jardin dont je rappelle le passé ; ce n'est qu'une partie de mes "expés" qu'on va appeler, pour s'y retrouver, l'expé "foin" :
1) de mémoire d'homme, c'était une prairie naturelle. C'est plutôt une prairie sèche, en haut de versant, exposée sud-ouest, donc le soleil "cogne" pas mal ; sol peu profond - à profondeur de bêche, on tape sur des cailloux...
On est situé à 340 m. On a donc environ 10 à 15 jours de retard sur la plaine d'Alsace.
2) juillet 2013, fauche + récolte du foin (par un agriculteur)
3) aout 2013 : récupération de balles rondes de mauvais foin, déroulées sur l'herbe qui commençait à repousser ; double épaisseur : avant tassement, cela devait faire environ 30 cm de foin... La surface que vous verrez (environ 60 m²) a été couverte avec une grosse balle ronde
L'hiver est passé là-dessus. Sans rien faire, bien sûr.
Et donc tout ce dont je rends compte ici se joue à partir de ce printemps, précoce, sans AUCUN TRAVAIL DU SOL. NI BECHE. NI PIOCHE !!!
A) Les semis
Il est de notoriété (et cela est étayé scientifiquement) que la matière organique en décomposition, fraîche, a un effet anti-germinatif. Au moins s'il s'agit de matière ligneuse (bois, broussailles... ; à vérifier pour les matières cellulosiques). C'est bien ce qui explique, avec l'absence de lumière, que ce printemps, tout est "propre" [enfin presque, on y reviendra !]
J'ai donc pensé semer dans des lignes après avoir "ouvert" le foin, qui est maintenant tassé (plus que quelques cms d'épaisseur), uniquement sur la largeur nécessaire au semis et à la levée : environ 2 cm de large (ou "3 doigts").
J'ai donc tendu un cordeau [Mise à jour : aujourd'hui, je coupe le long d'une planche, qui retient et "coince" le foin]. Et sorti le gros couteau de cuisine. [Mise à jour 2015 : j'utilise maintenant un couteau à pain avec des crans ; le foin se coupe beaucoup plus facilement
Pour écarter un peu mieux, et éviter un contact étroit entre la matière en décomposition et mon semis, j'ai utilisé une petite griffe manuelle 3 dents et suis passé derrière :
[MAJ 2015 : il y a d'autant moins d'adventice que le sillon est étroit ; j'ai donc entre temps perfectionné le système : au lieu de couper un sillon et d'ouvrir avec la "3 dents", je coupe deux sillons équidistants de 3 cm maxi ; j'enlève délicatement le foin sans abimer le bord de coupe net ; j'ai resserré les deux dents arrières, pour qu'ils passent dans le sillon sans remuer le foin resté en place entre les rangs ; je sème ; je repasse ; je tasse si la terre est sèche - jamais si elle est humide, pour ne pas "bétonner" !]
Surtout ne pas remettre de foin sur les sillons semés, bien sûr, puisque c'est cette couverture qui bloque la germination des adventices ! Cela bloquerait de la même façon la levée des légumes semés.
Donc voilà, avec une planche, un sécateur et une brouette, mes seuls outils de jardinage :
J'ai ensuite semé. Et comme j'expérimente, j'ai recouvert finement (environ 1 cm) de deux façons :
- du terreau du commerce (avec deux sacs à 7 ou 8 euros, j'ai fait une demi-douzaine de lignes / longueur environ 10 m
- la terre des taupinières, ramassée (autant profiter de leur travail, c'est une terre bien meuble)
[Mise à jour fin 2015 : je n'utilise plus ni l'un ni l'autre ; le terreau est une dépense inutile - l'argent, c'est aussi du travail : c'est le fruit du temps consacré au travail au sens d'emploi ! - ; la terre des taupinières génère des levées d'adventices trop importantes ; le mieux, c'est de semer directement dans la terre telle qu'elle est ; je ne fais plus que ça !
Le résultat, photographié ce jour :
Edit par Remundo 13/07/2016
Changement du titre :
"Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?" DEVIENT "Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue"
[edit du 11.12.2016 ] Un sommaire de ce fil - devenu très long - est en ligne sur un autre fil :
agriculture/le-potager-du-paresseux-le-sommaire-t15042.html
Le lien direct vers le fichier Excel : https://framacalc.org/4swDi7EPa1
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Allez, sur un autre fil, 1360 m'a gentiment rappelé que certains attendaient des retours. Cela m'a motivé.
Etat grippal aujourd'hui, pas de force pour agir, alors un peu de temps pour me battre avec l'informatique - qui, vous le savez, n'est pas mon domaine d'excellence !!!!
Alors, en écoutant "Olds ideas" du vieux Cohen [qui prouve qu'on peut bien vieillir et se "retrouver"]...
Les photos ci-dessus se situent toutes dans la même partie de mon jardin dont je rappelle le passé ; ce n'est qu'une partie de mes "expés" qu'on va appeler, pour s'y retrouver, l'expé "foin" :
1) de mémoire d'homme, c'était une prairie naturelle. C'est plutôt une prairie sèche, en haut de versant, exposée sud-ouest, donc le soleil "cogne" pas mal ; sol peu profond - à profondeur de bêche, on tape sur des cailloux...
On est situé à 340 m. On a donc environ 10 à 15 jours de retard sur la plaine d'Alsace.
2) juillet 2013, fauche + récolte du foin (par un agriculteur)
3) aout 2013 : récupération de balles rondes de mauvais foin, déroulées sur l'herbe qui commençait à repousser ; double épaisseur : avant tassement, cela devait faire environ 30 cm de foin... La surface que vous verrez (environ 60 m²) a été couverte avec une grosse balle ronde
L'hiver est passé là-dessus. Sans rien faire, bien sûr.
Et donc tout ce dont je rends compte ici se joue à partir de ce printemps, précoce, sans AUCUN TRAVAIL DU SOL. NI BECHE. NI PIOCHE !!!
A) Les semis
Il est de notoriété (et cela est étayé scientifiquement) que la matière organique en décomposition, fraîche, a un effet anti-germinatif. Au moins s'il s'agit de matière ligneuse (bois, broussailles... ; à vérifier pour les matières cellulosiques). C'est bien ce qui explique, avec l'absence de lumière, que ce printemps, tout est "propre" [enfin presque, on y reviendra !]
J'ai donc pensé semer dans des lignes après avoir "ouvert" le foin, qui est maintenant tassé (plus que quelques cms d'épaisseur), uniquement sur la largeur nécessaire au semis et à la levée : environ 2 cm de large (ou "3 doigts").
J'ai donc tendu un cordeau [Mise à jour : aujourd'hui, je coupe le long d'une planche, qui retient et "coince" le foin]. Et sorti le gros couteau de cuisine. [Mise à jour 2015 : j'utilise maintenant un couteau à pain avec des crans ; le foin se coupe beaucoup plus facilement
Pour écarter un peu mieux, et éviter un contact étroit entre la matière en décomposition et mon semis, j'ai utilisé une petite griffe manuelle 3 dents et suis passé derrière :
[MAJ 2015 : il y a d'autant moins d'adventice que le sillon est étroit ; j'ai donc entre temps perfectionné le système : au lieu de couper un sillon et d'ouvrir avec la "3 dents", je coupe deux sillons équidistants de 3 cm maxi ; j'enlève délicatement le foin sans abimer le bord de coupe net ; j'ai resserré les deux dents arrières, pour qu'ils passent dans le sillon sans remuer le foin resté en place entre les rangs ; je sème ; je repasse ; je tasse si la terre est sèche - jamais si elle est humide, pour ne pas "bétonner" !]
Surtout ne pas remettre de foin sur les sillons semés, bien sûr, puisque c'est cette couverture qui bloque la germination des adventices ! Cela bloquerait de la même façon la levée des légumes semés.
Donc voilà, avec une planche, un sécateur et une brouette, mes seuls outils de jardinage :
J'ai ensuite semé. Et comme j'expérimente, j'ai recouvert finement (environ 1 cm) de deux façons :
- du terreau du commerce (avec deux sacs à 7 ou 8 euros, j'ai fait une demi-douzaine de lignes / longueur environ 10 m
- la terre des taupinières, ramassée (autant profiter de leur travail, c'est une terre bien meuble)
[Mise à jour fin 2015 : je n'utilise plus ni l'un ni l'autre ; le terreau est une dépense inutile - l'argent, c'est aussi du travail : c'est le fruit du temps consacré au travail au sens d'emploi ! - ; la terre des taupinières génère des levées d'adventices trop importantes ; le mieux, c'est de semer directement dans la terre telle qu'elle est ; je ne fais plus que ça !
Le résultat, photographié ce jour :
Edit par Remundo 13/07/2016
Changement du titre :
"Jardiner plus que bio en semis direct sans fatigue ?" DEVIENT "Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue"