BEABA a écrit :Bonjour ,
Je suis une jeune convertie à l'éconologie .....
1 )Je n'ai pas bien compris pourquoi le compost tant recommandé dans la littérature potagère n'est pas "l'engrais idéal".
1) Il est dommage de réduire les apports de matière organique à une question d'engrais. L'erreur, elle est là !
J'attends d'une couche de foin tout un ensemble de choses, qu'on peut regrouper en 4 "groupes" :
a) empêcher la lumière et donc la germination des adventices annuelles : plus besoin de biner / sarcler
b) protéger le sol contre les agressions (pluie, vent, soleil) : le sol reste meuble, il garde l'eau...
c) nourrir tous les organismes vivants du sol, qui ont besoin, comme nous, de matière organique pleine d'énergie : vers de terre, collemboles, iules, cloportes, bactéries, champignons et plein d'autres. Bien nourris, ces organismes "ameublissent" le sol, qui devient "meuble" tout seul. Ils le remuent. Ils mélangent substances humiques et éléments minéraux, etc... Et comme on vient de le voir, la couche protège ensuite...
d) La décomposition de la matière organique, tout en nourrissant les organismes (car la "décomposition" n'est qu'un vilain mot pour dire que des organismes se nourrissent !), va donner d'un coté des éléments minéraux (donc jouer le même rôle qu'un "engrais") et de l'autre coté, des substances humiques, qui vont améliorer le sol sur le long terme...
Donc le compost ne fait que le d)...
La décomposition s’est faite en tas. L'énergie est partie en chaleur. L'effet "améliorant" est fortement réduit. C'est en gros un engrais organique à action lente, apportant également quelques substances humiques.
Les organismes du sol (sauf certaines bactéries qui s'occupent de la décomposition finale) restent affamés dans toute la partie du sol cultivée. Il n'y a qu'au niveau du tas qu'ils sont bien nourris. Mais là, on ne cultive.
Ce n'est donc pas mauvais. C'est juste un gros gaspillage par rapport à tout ce qu'on pourrait en faire en répartissant la même biomasse sur toute la surface du sol !
Si on veut "jardiner paresseux", donc en faire un minimum, il faut que les organismes en fassent un maximum. Donc les nourrir !