Voici une présentation succincte de l'histoire de mon potager dans les environs de Sarlat.
En avril de l'année dernière, je n'ai encore qu'un mini potager classiquement bêché à la force de mes vieux bras, et arraché à une vieille prairie pleine de chiendent! Pour
éviter limiter la reconquête prairiale, je bâche le contour.
Mais comme j'ai déjà découvert Dominique Soltner, j'essaye de pailler comme je peux, avec ce que je trouve, vieille paille et paillettes de lin (aïe aïe aïe, ça, ce n'était pas une bonne idée...)
A la Toussaint dernière, toujours suivant les conseils de Soltner, je crée des planches fixes séparées par de petites allées bâchées, et sans aucun nettoyage du sol, ni bêchage, je paille avec les moyens du bord.
J'ai acheté un broyeur, donc
BRF de noisetier tout frais
BRF de figuier (ça non plus, ce n'est sans doute pas une bonne idée, j'ai lu depuis que le lait du figuier, ce n'était pas top),
et aussi...
très vieille paille centenaire (bof, bof?),
vieux cœur de peuplier tombé en pourriture (apport de lignine?)
tout ce que je peux ramasser de feuilles mortes (mais elles commencent à peine à tomber)
un peu de tonte de gazon
un peu de foin (mais je n'ose pas trop en mettre, par crainte des graines : je n'ai à ce point pas encore découvert la phénologie...)
un léger apport de cendres de bois
Finalement, comme je vais abandonner le potager pour 6 mois, je bâche le tout d'une bâche de paillage qui laisse passer l'eau, car sinon je fais tout à fait confiance à cette prairie pour reprendre le dessus!
Je passe six mois d'hiver à découvrir la phénologie!
Quand je reviens au mois d'avril, après débâchage:
Je suis assez satisfaite de l'aspect de la terre. Le chiendent vient assez facilement. J'en profite pour nettoyer une bande-frontière qui n'avait pas été paillée (à gauche sur la photo).
Sur les bandes paillées, le paillage n'a pas totalement disparu. Est-ce à cause de la bâche? Est-ce que c'est à cause des matériaux employés? Est-ce que ma vie du sol est suffisamment active? (à 20 cm de profondeur, j'ai un pH de 5...)
On a fauché des graminées vertes qu'on répand sur le vieux paillage (pas sûr que ce soit une bonne idée ?), puis on déroule deux rouleaux de foin. Heureusement que le fiston est venu donner un coup de main! Bon, en fait, on a déroulé le foin à deux, mais il fallait bien que je prenne la photo.
J'en ai profité pour coloniser un nouveau coin de prairie. J'adore agrandir le potager à si peu de frais!
il a maintenant une forme en L et fait 150 m
2. Il faisait 16 m
2 l'an dernier.
Après, il y a eu plantation de patates, semis de haricots verts un peu tardifs (pour le début juillet, on verra), repiquage d'oignons blancs et de salades... Il faudra voir ce que ça donne. J'y serai la semaine prochaine, j'ai hâte!