Et encore...
En ce qui concerne ce qui nous préoccupe, il existe deux techniques principales pour hacher nos branches: le disque et le rotor.
Jusqu'à peu (je parle toujours des broyeurs "moyens") il n'existait guère que des dispositifs à disques qui ont l'avantage d'un coût de fabrication modique et de pouvoir être facilement munis, en face arrière, de pales d'éjection (car les disques n'évacuent pas vraiment les copeaux sans une astuce annexe). La capacité des disques (qui ne comportent pas d'entraîneurs mécaniques dans cette catégorie) à "aspirer" les branches dépend principalement) de 2 facteurs: le bon état de l'affûtage et l'angle d'attaque, d'où l'angle que forme la trémie d'avec le corps de l'appareil. Cette capacité est variable selon les modèles et c'est un facteur décisif de facilité et de productivité. Techniquement parlant, il n'est pas vraiment satisfaisant d'avoir des parties de lame qui travaillent à des vitesses linéaires différentes selon leur distance du centre du disque (dans la pratique et sur des appareils moyens, c'est moins critique que sur les formats industriels).
Autre possibilité (qui a ma préférence), le rotor, bien qu'il présente, comme le disque, des avantages et des inconvénients. Ses avantages résident dans une disposition des lames optimum et une bonne capacité à absorber un volume important, du fait d'une section de coupe (dimensions de la trémie au niveau des lames) importante, capacité également à aspirer les branches avec une trémie dans l'axe de l'appareil, ce dernier point (l'aspiration) me semble essentiel, tant au point de vue productivité que possibilité de traiter les ligneux épineux. Possibilité d'éjection du broyat sans dispositif additionnel, donc mécanique très simple.
Les inconvénients sont de divers ordres: régularité aléatoire des copeaux (sur les disques il est facile de corriger ce même défaut), mais ce n'est pas important pour l'usage envisagé; l'évacuation des copeaux est spontanée, mais reste faible du fait du diamètre inférieur (aux disques) et une tendance au bourrage s'observe dès que le régime baisse ou que l'on broie des éléments légers (roseaux secs...). Il est donc important (mais c'est aussi valable pour les disques qui sont loin d'en être exempts) d'anticiper le bourrage en mélangeant des éléments durs à d'éventuels matériaux légers (ce pour quoi ce matériel n'est pas vraiment conçu) et en retenant les branches les plus grosses pour étaler dans le temps l'effort du moteur. Il convient de surveiller en permanence l'éjection du broyat, afin de détecter rapidement tout commencement de bourrage et ainsi de l'éviter, ou au moins de le limiter.
Une motorisation de 6/7 chevaux est suffisante pour les diamètres qui nous intéressent, le poids reste raisonnable et l'ensemble aisé à déplacer, d'autre part, la consommation reste vraiment modérée, à condition que le volume traité correspondant soit suffisant, ce qui dépend, comme nous l'avons vu, non seulement du système de coupe mis en œuvre, mais également de la conception particulière à chaque fabricant, du bon suivi de l'affûtage, pour ce qui est de l'incidence du matériel. L'organisation du chantier est aussi très importante, et ceci d'autant plus que le matériel est performant; être à deux est un plus.
NB: un entraînement indirect par courroie, quel que soit le système de coupe est un plus puisqu'il évite les à coups au vilebrequin et ménage donc la vie du moteur; cela permet éventuellement d'intercaler un embrayage centrifuge sur la chaine cinématique, ce qui facilite beaucoup la mise en route du moteur et, en cas de bourrage, évite de caler systématiquement le moteur (il est alors possible de réduire les gaz et de débourrer tranquillement).
Voila pour l'essentiel, c'est maintenant à vous de poser des questions auxquelles j'essaierai de répondre...