Mon jardin de la méga-paresseuse dans le 63!
Publié : 27/09/17, 10:29
Salut tout le monde !
Cela fait quelques temps maintenant que je farfouille sur le forum en sous-marin et j'ai longtemps hésité à m'inscrire pour partager mon expérience de jardinière ultra-paresseuse avec vous. Mais finalement puisque vos propres compte-rendus m'ont beaucoup interessée et inspirée je me dit qu'il était normal que je partage aussi ma petite expérience avec vous pour qu'on puisse faire avancer le schmilblick !
Donc pour re-situer, en septembre 2016 j'ai déménagé dans l’ancienne maison de mes grands-parents: une vieille maison de bourg datant de 1806 que nous avons entrepris d’entièrement rénover. Il s'agit de l'ancienne ferme de mes arrière grands-parents puis grands-parents qui étaient petits céréaliers, petits éleveurs de quelques poules et quelques cochons, petits cultivateurs de patates et autres betteraves sucrières, etc, dans la région de Riom au pied du Puy-de-dome. Une petite ferme à l'ancienne qui abritait encore une paire de bœufs à l’attelage dans les années 50 et qui est peu à peu passée ensuite au petit tracteur, à subi le remembrement, etc... histoire passionnante de la paysannerie en france... Bref ! autres temps autre dossier !
N'étant pas agricultrice, je n'ai pas conservé les - pourtant magnifiques - terres à blé de l'exploitation (j’ai nettement entendu ma grand-mère se retourner dans sa tombe le jour de la vente mais bon!) mais j'ai gardé à environ 300m de la maison, en plein centre bourg à coté de la mairie, le petit terrain de 750 m2 où se situait autrefois le poulailler de la ferme. Ce terrain en friche - sans eau ni électricité - était resté à l'abandon depuis plus de 25 ans (mis à part la présence sporadique de quelques moutons) et je l’ai récupéré en juin 2016 envahit de ronces, orties, sureaux, etc : en gros machette obligatoire pour se rendre jusqu'au fond et lettres insistantes de la mairie pour qu'on défriche !
En juillet 2016 nous avons donc passé la débroussailleuse partout, coupé les arbres les plus gênants, tout empilé en énormes tas et re-découvert la présence de l'ancien poulailler. Comme en parallèle nous étions en pleine rénovation de la maison d'habitation et que nous devions avoir deménagé début septembre pas le temps pour plus d'intervention à ce moment la. Par contre en parallèle nous avons vidé l'ancien fenil de la ferme qui contenait du très vieux foin agrémenté d’un peu de vieille paille, bouts de branches, poussières de bois issues des fagots que le pépé utilisait pour allumer le four à pain (à réhabiliter : autre dossier !), poussière d'enduis à la chaux et autres trucs non identifiés.
Au lieu d'apporter tout ça à la déchèterie j'ai tout étalé en fond de parcelle en couche épaisse sur les 50 m2 ou je planifiais de mettre un futur potager (à la place de l'ancien roncier et du champ d’orties) dans l'espoir de limiter la repousse jusqu'à ce que j'ai le temps de m'en occuper « plus tard » et j'ai rajouté par dessus nos déchets de cuisine au fur et à mesure de l’hiver...
Assez tardivement ce printemps (début mai je pense, sais pu précisément et bien sur j'ai rien noté) vu que mes semis de tomates commençaient à déborder de partout à la maison, j'ai repointé mon nez sur le terrain la bouche en coeur (oui on hiverne jusque tard en Auvergne ) pour me rendre compte que l'herbe et autres orties faisait plus d'1 m de haut sur le devant de la parcelle (non mulché)...
Par contre sur l'arrière, à l'emplacement de l'ancien roncier mulché, pas une herbe et sous le mulch une magnifique terre noire étonnamment meuble. Moment de petit bonheur ! Quelle chance d'avoir à disposition une terre aussi fabuleuse et peuplées de vers de terre de la taille d'un orvet (non non j'exagère pas je suis pas de Marseille ! zetaient énoooooormes je vous dis ! Des anéciques donc visiblement !)
La morale de cette histoire c'est que visiblement le mulch a l'automne dernier a été une excellente solution pour juguler les ronces sans aucun effort. Les souches sont encore en dessous mais quand on tire un peu dessus elles viennent sans difficulté vu le sol exceptionnellement meuble en ce début de printemps.
Mais donc avant de penser au potager il a donc fallut commencer par faucher la prairie de devant et les orties pour y accéder : tout à la faux et à la faucille s'il vous plait! (la débroussailleuse est décédée après 1h de travail pour la 2eme fois en 2 saisons donc ras le bol, c'est cher, c’est lourd, ça fait du bruit et ça pue, j'ai décidé que je m'en passerais et que je ferais à l'ancienne comme mon Pépé, NA ! )
Bon la faux ca m'a bien amusé pendant 2 h mais elle était pas super affûtée (parce mon geste à moi était parfait, vu que j'avais super bien regardé mon Pépé au moins 2 fois étant petite et que de toutes façons je viens d'une longue lignee de grands faucheurs donc c'est dans mes gènes. En conséquence si l'herbe se coupait n'importe comment à 20 cm du sol et par touffes c'est forcément que la faux n'était pas affûtée, CQFD ! hé non c'est même pas vrai que le gars à qui je l'ai achetée à la brocante m'a dit que je la tenais à l'envers et que j'allais me faucher les chevilles! pffff bref encore un dossier à reprendre plus tard, je lache pas hein, je priorise les tâches, nuance! ).
De toute façon la faucille (affûtée elle!) c'est mieux parce que du coup on coupe et on ramasse l'herbe en même temps: donc tout benef vu que le foin récupéré (quasiment sec sur pied) je l'ai étalé directement sur la parcelle du futur potager (l'ancien roncier mulché plus la partie remplie d'ortie dans le prolongement, vous suivez ??). Et il y en a eu suffisamment pour faire un bon lit douillet de 20-25 cm sur toute la surface du futur potager (mais qui forcément devait être beaucoup moins tassé que si le foin venait d'une meule)...
Ceci fait je me suis enfin retrouvée face à mon futur potager et c’est la que le jeu a pu commencer !
La suite au prochain épisode si vous avez le courage de continuer à me lire !
Cela fait quelques temps maintenant que je farfouille sur le forum en sous-marin et j'ai longtemps hésité à m'inscrire pour partager mon expérience de jardinière ultra-paresseuse avec vous. Mais finalement puisque vos propres compte-rendus m'ont beaucoup interessée et inspirée je me dit qu'il était normal que je partage aussi ma petite expérience avec vous pour qu'on puisse faire avancer le schmilblick !
Donc pour re-situer, en septembre 2016 j'ai déménagé dans l’ancienne maison de mes grands-parents: une vieille maison de bourg datant de 1806 que nous avons entrepris d’entièrement rénover. Il s'agit de l'ancienne ferme de mes arrière grands-parents puis grands-parents qui étaient petits céréaliers, petits éleveurs de quelques poules et quelques cochons, petits cultivateurs de patates et autres betteraves sucrières, etc, dans la région de Riom au pied du Puy-de-dome. Une petite ferme à l'ancienne qui abritait encore une paire de bœufs à l’attelage dans les années 50 et qui est peu à peu passée ensuite au petit tracteur, à subi le remembrement, etc... histoire passionnante de la paysannerie en france... Bref ! autres temps autre dossier !
N'étant pas agricultrice, je n'ai pas conservé les - pourtant magnifiques - terres à blé de l'exploitation (j’ai nettement entendu ma grand-mère se retourner dans sa tombe le jour de la vente mais bon!) mais j'ai gardé à environ 300m de la maison, en plein centre bourg à coté de la mairie, le petit terrain de 750 m2 où se situait autrefois le poulailler de la ferme. Ce terrain en friche - sans eau ni électricité - était resté à l'abandon depuis plus de 25 ans (mis à part la présence sporadique de quelques moutons) et je l’ai récupéré en juin 2016 envahit de ronces, orties, sureaux, etc : en gros machette obligatoire pour se rendre jusqu'au fond et lettres insistantes de la mairie pour qu'on défriche !
En juillet 2016 nous avons donc passé la débroussailleuse partout, coupé les arbres les plus gênants, tout empilé en énormes tas et re-découvert la présence de l'ancien poulailler. Comme en parallèle nous étions en pleine rénovation de la maison d'habitation et que nous devions avoir deménagé début septembre pas le temps pour plus d'intervention à ce moment la. Par contre en parallèle nous avons vidé l'ancien fenil de la ferme qui contenait du très vieux foin agrémenté d’un peu de vieille paille, bouts de branches, poussières de bois issues des fagots que le pépé utilisait pour allumer le four à pain (à réhabiliter : autre dossier !), poussière d'enduis à la chaux et autres trucs non identifiés.
Au lieu d'apporter tout ça à la déchèterie j'ai tout étalé en fond de parcelle en couche épaisse sur les 50 m2 ou je planifiais de mettre un futur potager (à la place de l'ancien roncier et du champ d’orties) dans l'espoir de limiter la repousse jusqu'à ce que j'ai le temps de m'en occuper « plus tard » et j'ai rajouté par dessus nos déchets de cuisine au fur et à mesure de l’hiver...
Assez tardivement ce printemps (début mai je pense, sais pu précisément et bien sur j'ai rien noté) vu que mes semis de tomates commençaient à déborder de partout à la maison, j'ai repointé mon nez sur le terrain la bouche en coeur (oui on hiverne jusque tard en Auvergne ) pour me rendre compte que l'herbe et autres orties faisait plus d'1 m de haut sur le devant de la parcelle (non mulché)...
Par contre sur l'arrière, à l'emplacement de l'ancien roncier mulché, pas une herbe et sous le mulch une magnifique terre noire étonnamment meuble. Moment de petit bonheur ! Quelle chance d'avoir à disposition une terre aussi fabuleuse et peuplées de vers de terre de la taille d'un orvet (non non j'exagère pas je suis pas de Marseille ! zetaient énoooooormes je vous dis ! Des anéciques donc visiblement !)
La morale de cette histoire c'est que visiblement le mulch a l'automne dernier a été une excellente solution pour juguler les ronces sans aucun effort. Les souches sont encore en dessous mais quand on tire un peu dessus elles viennent sans difficulté vu le sol exceptionnellement meuble en ce début de printemps.
Mais donc avant de penser au potager il a donc fallut commencer par faucher la prairie de devant et les orties pour y accéder : tout à la faux et à la faucille s'il vous plait! (la débroussailleuse est décédée après 1h de travail pour la 2eme fois en 2 saisons donc ras le bol, c'est cher, c’est lourd, ça fait du bruit et ça pue, j'ai décidé que je m'en passerais et que je ferais à l'ancienne comme mon Pépé, NA ! )
Bon la faux ca m'a bien amusé pendant 2 h mais elle était pas super affûtée (parce mon geste à moi était parfait, vu que j'avais super bien regardé mon Pépé au moins 2 fois étant petite et que de toutes façons je viens d'une longue lignee de grands faucheurs donc c'est dans mes gènes. En conséquence si l'herbe se coupait n'importe comment à 20 cm du sol et par touffes c'est forcément que la faux n'était pas affûtée, CQFD ! hé non c'est même pas vrai que le gars à qui je l'ai achetée à la brocante m'a dit que je la tenais à l'envers et que j'allais me faucher les chevilles! pffff bref encore un dossier à reprendre plus tard, je lache pas hein, je priorise les tâches, nuance! ).
De toute façon la faucille (affûtée elle!) c'est mieux parce que du coup on coupe et on ramasse l'herbe en même temps: donc tout benef vu que le foin récupéré (quasiment sec sur pied) je l'ai étalé directement sur la parcelle du futur potager (l'ancien roncier mulché plus la partie remplie d'ortie dans le prolongement, vous suivez ??). Et il y en a eu suffisamment pour faire un bon lit douillet de 20-25 cm sur toute la surface du futur potager (mais qui forcément devait être beaucoup moins tassé que si le foin venait d'une meule)...
Ceci fait je me suis enfin retrouvée face à mon futur potager et c’est la que le jeu a pu commencer !
La suite au prochain épisode si vous avez le courage de continuer à me lire !