1) Nous ne sommes pas égaux face aux limaces, en fonction du "terroir" ! Et une année n'est pas une autre année. En plus, il y a limace et limace...
2) Cette année, j'ai une relative invasion des grosses oranges / rouges (probablement deux espèces).
3) A la sortie du printemps, les limaces, comme beaucoup de prédateurs, sont en avance sur leurs ennemis ! C'est naturel.
Le hérisson en mange, mais est "vadrouilleur". En cette saison, il est prêt à se faire écraser sur les routes, histoire de trouver une femelle. "Sortie de bal tragique un samedi soir" pourrait-on titrer ! Là, ou pas ? En tout cas, ne le confinez pas. Il a besoin d'un territoire plus large ! Donc difficile de compter sur lui.
Les auxiliaires fiables sont les carabes et les staphylins, chasseurs nocturnes surtout. Mais comme tous les insectes, ils commencent à être nombreux quand il fait vraiment chaud et que deux ou trois cycles ont eu lieu. Regardez les moustiques ou les guêpes... Leur préserver des prairies naturelles (c'est leur habitat), des allées enherbées, où ils circulent bien. Ne pas mettre de bordurettes, un obstacle qui les détournera de vos plates-bandes !
4) Et cela correspond pile poil au moment où l'homme expose ses mignons petits plants, ou installent des mignons petits semis de carottes qui végètent pendant 4 semaines sans grossir. Des proies attirantes et faciles...
Clash assuré !!!!
5) J'ai formellement établi, vérifié, la semaine passée, que mes limaces rouges / oranges, que j'appelle mes "grosses vaches", préfèrent.... les laiterons fanés, ou les laitues / scaroles fanées, aux plants de choux ou de céleri. J'ai découvert cela par hasard, ayant balancé un laiteron sur les rangs de choux plantés... Le soir, lors de ma chasse, je trouve 3 limaces sur ce laiteron, avec d'un coté à 10 cm, de l'autre à une trentaine, un plant de choux...
J'ai fait exprès les jours qui ont suivi, et à 80 / 90 % de chance, cela s'est vérifié. Il y a encore eu quelques rares limaces sur les choux. Le reste, j'ai ramassé sur ces plantes fanées.
Donc depuis quelques jours, j'appâte. J'ai ainsi dispersé des laitues et des scaroles qui montaient en graines (j'ai gardé un pied pour mes semences). J'ai ramassé les laiterons en question où j'en ai trouvé...
Avantage :
a) pendant que je termine le film ou l'émission, les limaces ne font que très peu de dégâts...
b) je sais où les chercher !
6) Pour ceux qui ont de la place, le plus facile c'est effectivement de faire un vide sanitaire avec des canards coureurs ou des poules, dans un enclos, pendant toute l'année n. Pas de limaces qui survivent. Pas de pontes. L'année d'après tu étales le foin plante ou sème dedans et le tour est joué ! Si possible, garder un corridor sanitaire, pour éviter une intrusion depuis des prairies voisines. Se renseigner en Allemagne de l'Est, ils savaient faire !
A défaut, un passage de canards à la tombée de la nuit, en les poussant un peu au cul pour qu'ils ne trainent pas trop car ils aiment aussi un peu de salade avec leurs steaks, est évidemment efficace !
7) L'élevage des plants en godets, en les laissant bien grandir, limite les dégâts, le temps d'attraper les fautifs. Souvent, une ou deux feuilles extérieures sont dentelées, mais le cœur est préservé. Le plant récupère. Donc surtout ne pas se précipiter avec des plats rikiki !!! On ne gagne rien. Mais on peut perdre beaucoup ! Un Potager du Paresseux n'est pas pour gens pressés !
Méditer la notion de plantes-martyres. J'ai utilisé un "reste" de plants de salades (des batavias), pour "assainir" une zone où je vais semer des carottes dans quelques jours. Il n'en restera pas beaucoup ! Ni de limaces. Ni de salades !!!! Cela coûte quoi, une terrine, un sachet de graines chez Lidl et un repiquage (pour rien) !