De régulières analyses faites par des associations de défense des consommateurs montrent que de nombreux produits alimentaires labellisés Bio sont plus chargés en produits phytosanitaires que d'autres non Bio !
Les élus écolos apprennent avec horreur, malgré une alimentation saine et bio, que l'analyse de leur cheveux révèle des teneurs élevées en pesticides et autres herbicides.
Bref, le concept du "Bio" agonise...
Maintenant c'est le label HVE (Haute Valeur Environnementale), annoncé avec force et conviction par notre nouveau Ministre de l'Agriculture en marche, qui va porter le drapeau de l'alimentation (enfin) saine. On est sauvé !
Pour une « Agriculture positive » tournée vers l’action
Alors qu’Emmanuel Macron lance « One Planet Lab », un laboratoire d’idées internationales parrainé entre autres par l’économiste britannique Nicholas Stern et de l'ancien PDG d'Unilever Paul Polman, le monde agricole se réunissait comme à son habitude à cette époque de l’année Porte de Versailles pour le Salon de l’agriculture.
Véritable vitrine du savoir-faire agricole français, toutes filières et territoires confondus, c’est un lieu d’échange entre les mondes rural et urbain, répondant chacun à différents modes de vie, usages, temporalités et des géographies différents.
Si un mot devait résumer le salon de l’agriculture 2019, c’est l’optimisme. Du Ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume aux acteurs de la filière (interprofessions, associations, acteurs de la grande distribution) en passant par les exploitants eux-mêmes, tous s’accordent sur la nécessité de développer une « Agriculture Positive ». Il s’agit maintenant de changer concrètement les choses en bonne intelligence, de libérer la filière des discours en favorisant l’action.
Point de bascule vers une nouvelle forme d’agriculture durable, responsable et pérenne, la « Haute Valeur Environnementale » faisant, chose rarissime, l’unanimité à la fois dans les filières agricoles, les ONG environnementales et chez les distributeurs, pourrait en être un des fers de lance. Car, au-delà de son aspect normatif, la HVE désigne un nouveau mode de penser, une nouvelle architecture de choix, l’avenir de l’agriculture.
Faire de la « Haute Valeur environnementale », la marque label de la transition agro-écologique
Comme la bio, la HVE est un label public. Il correspond au 3ème niveau de certification environnementale des exploitations. Ce signe officiel n’est pas concurrent mais complémentaire du Bio. Issue du Grenelle de l’Environnement, présentée par les autorités publiques comme le futur 2ème grand signe de qualité à côté du bio, la HVE a été porté jusqu’ici par des pionniers : l’ONG FNE (France Nature Environnement) et le Mouvement des Vignerons Indépendants de France.
Mais après les Etats Généraux de l’Alimentation et les engagements gouvernementaux en termes de biodiversité et de fourniture de la restauration collective, la démarche HVE apparait aujourd’hui comme la seule permettant de respecter les engagements ambitieux pris par le gouvernement.
Une démocratisation en cours
Après la viticulture, de nouvelles filières agricoles s’engagent chaque jour plus nombreuses : arboriculture, maraichage, horticulture, céréales… ce qui permet à Intermarché d’annoncer le lancement de ses premiers produits certifiés HVE dès avril prochain, devançant ainsi ses concurrents qui tous travaillent aussi sur ce sujet.
Pour beaucoup, la HVE va devenir un segment aussi important que la Bio et représentera même, à terme, 1/3 du marché alimentaire. Ceci permettra d’atteindre l’objectif de 50 % des productions agricoles françaises sous signe de qualité environnementale, pour le plus grand bien à la fois de la biodiversité sur nos territoires, mais aussi de la rémunération de nos agriculteurs ayant pris des engagements forts a cet égard.
Pour fédérer tous les acteurs du marché.
La démarche HVE va permettre de fédérer toutes les démarches de metteurs en marché ou de distributeurs qui ont éclot depuis plusieurs années de façon anarchique donc inefficace.
Cette certification HVE est gérée par le Ministère de l’Agriculture avec le soutien actif de son Ministre Didier Guillaume et par l’association pour le développement de la HVE, crée par le mouvement des Vignerons Indépendants de France. Cette association créée sous l’égide de la secrétaire d’état, Brune Poirson, est devenue aujourd’hui le lieu de rencontre et de coordination entre les filières, les transformateurs, les ONG et les distributeurs.
Pour répondre à une demande sociétale forte
La démarche HVE va redonner confiance aux consommateurs en assurant que les produits proposés, à un prix abordable, soient issus d’une agriculture soucieuse de l’environnement et produits en France.
Ainsi, cela permettra comme l’indiquait le Ministre, de répondre à « Nos concitoyens qui nous demandent plus de transparence, plus de sécurité, moins de produits phytosanitaires et plus de bien-être animal ».
Pour défendre un savoir-faire français
La démarche HVE va mettre enfin en lumière la dimension artisanale de l’agriculture, celle qui allie savoir-faire manuel et expertises technologiques, pilotée par un exploitant entrepreneur, animé par une vision durable et responsable de son métier. « Mon métier et mon art, c’est vivre » disait Montaigne ; ce mode de vie, celui de nombreux exploitant perdurera avec la HVE.
Pour aller vers une agriculture positive, authentique et durable au service des acteurs de la filière, des exploitants et des consommateurs, démocratisons la Haute Valeur Environnementale. Prenons appui sur la dynamique en cours pour agir et construire l’après transition écologique.
Jean-Jacques Jarjanette - Directeur Général des Vignerons Indépendants de France
Bon, bin...
Si c'est le nouveau Ministre de l'Agriculture qui le dit !