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On voit de plus en plus d'initiatives de gens qui prétendent mettre en place des mini forêts. En dehors de l'effet de mode cela a t il du sens?
Est ce qu'une mini forêt après 4 ou 5 ans d'entretien favorise la biodiversité comme c'est prétendu?
Ces petits arbres plantés densément vont forcément se faire concurrence et seul les plus forts resteront.
A priori dans ma région un forêt primaire serait essentiellement couverte avec des frênes, les chênes que l'on voit beaucoup sont surtout là parce que les hommes les ont favorisés.

Sur des friches, à la périphérie des villes ou sur des sols esquintés par des incendies à répétition (d'autres idées?), ça peut avoir un sens.
https://mrmondialisation.org/nantes-ils ... diversite/

phil53 a écrit :A priori dans ma région un forêt primaire serait essentiellement couverte avec des frênes

Vaut mieux pas https://www.gerbeaud.com/nature-environ ... ,1222.html

Dans ma région, j'ai déjà vu une prairie abandonnée à son sort se transformer en boulaie

Intéressant ce lien sur cette maladie que je ne connaissais pas encore. Oui certains terrains pauvres conviennent naturellement aux bouleaux dans ma région.
Par contre ce que prétendent planteurs et cela semble sensé, les mini forêts en maximisant la diversité des espèces, on limite la propagation des maladies.
Par contre cela ne me persuade pas de la pérennité de ces mini forêts et du bien fondé de cette mode.

phil53 a écrit :On voit de plus en plus d'initiatives de gens qui prétendent mettre en place des mini forêts. En dehors de l'effet de mode cela a t il du sens?
Est ce qu'une mini forêt après 4 ou 5 ans d'entretien favorise la biodiversité comme c'est prétendu?
Ces petits arbres plantés densément vont forcément se faire concurrence et seul les plus forts resteront.
A priori dans ma région un forêt primaire serait essentiellement couverte avec des frênes, les chênes que l'on voit beaucoup sont surtout là parce que les hommes les ont favorisés.

imagine la taille d'un chêne centenaire et compare la à la surface de la mini-forêt tu auras ta réponse

En pratique, les arbres ou arbustes qui poussent le plus vite vont étouffer les autres, donc il va y avoir du gâchis de plants.
Après, s'il y a effectivement réchauffement du climat, alors ne planter que des essences locales n'est pas forcement une bonne idée, il faudrait varier davantage.
Enfin, rien ne vaut ce qui se sème sur place, les plants ne s'installent pas toujours aussi bien.
Un autre facteur à prendre en compte, c'est la pression des lapins et lièvres ; s'ils sont nombreux, ils peuvent tout dévaster. Dans ce cas, vaut mieux planter moins, et protéger.
Dans tous les cas, c'est une expérience intéressante, il y a beaucoup à apprendre dans l'observation de ce qui va se passer.

Izentrop, tu écris:

Dans ma région, j'ai déjà vu une prairie abandonnée à son sort se transformer en boulaie.

La colonisation par des essences de lumière, comme le bouleau, constitue une étape normale qui doit mener ultérieurement à un peuplement climacique d'essences d'ombre(dont la teneur dépend du lieu).

L'idée de mini forêt implique de faire le deuil d'un des constituants essentiels de la forêt: l'ambiance forestière (humidité de l'air et diminution du vent). Elle sera de toute façon mal armée contre les trop grandes variations annuelles de température et de précipitations. La biodiversité est certes maximale aux zones de contact que sont les lisières, cependant, comme vu ci-dessus, c'est une fragilité pour la forêt...
Concernant, le réchauffement climatique, pas mal d'espèces habituelles ont du souci à se faire. Le chêne pédonculé semble le plus résistant des espèces locales. L'introduction d'espèces plus méridionales, pour séduisante qu'elle soit, se heurte à la sensibilité au gel printanier...

Vetus lignum, tu écris:

Un autre facteur à prendre en compte, c'est la pression des lapins et lièvres ; s'ils sont nombreux, ils peuvent tout dévaster. Dans ce cas, vaut mieux planter moins, et protéger.

Dans ce cas, mieux vaut procéder par semis, car les plants élevés en pépinière sont fortement prédatés par les rongeurs ou chevreuils, à la différence des semis naturels (moins appétants car moins riches en nutriments).

Ahmed a écrit :Concernant, le réchauffement climatique, pas mal d'espèces habituelles ont du souci à se faire. Le chêne pédonculé semble le plus résistant des espèces locales.

Je ne le crois pas. Le chêne pédonculé ne supporte pas le manque d'eau, c'est l'une des espèces qui va le plus régresser s'il y a réchauffement climatique.
Le chêne sessile, par contre, devrait gagner du terrain, de même que le chêne pubescent ou le chêne chevelu.

Ahmed a écrit : L'introduction d'espèces plus méridionales, pour séduisante qu'elle soit, se heurte à la sensibilité au gel printanier...

Pas nécessairement. Les espèces méridionales de chênes (quercus canariensis, quercus faginea, quercus frainetto, quercus macrolepis, quercus dalechampii...) sont plus rustiques qu'on ne pourrait le croire. N'oublions pas qu'elles ont survécu aux glaciations.
Ce que vous dites s'applique peut-être aux variétés de fruitiers ; mais pour les chênes, il pourrait y avoir de bonnes surprises.

Ahmed a écrit :Vetus lignum, tu écris:

Un autre facteur à prendre en compte, c'est la pression des lapins et lièvres ; s'ils sont nombreux, ils peuvent tout dévaster. Dans ce cas, vaut mieux planter moins, et protéger.

Dans ce cas, mieux vaut procéder par semis, car les plants élevés en pépinière sont fortement prédatés par les rongeurs ou chevreuils, à la différence des semis naturels (moins appétants car moins riches en nutriments).

Auriez-vous une source ? C'est la première fois que je lis cela.

Merci de m'avoir corrigé: effectivement, je voulais parler des chênes sessiles.
En ce qui concerne la sensibilité plus grande des plants issus de pépinière, c'est un constat assez général que j'ai aussi pu observer personnellement. Il doit exister des documents à ce sujet, mais je n'ai pas fait de recherches en ce sens.

Ahmed a écrit :Merci de m'avoir corrigé: effectivement, je voulais parler des chênes sessiles.

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