Bon pour les planchers chauffants en bois, ils existent, ils se comportent un peu différemment des planchers béton mais ils marchent aussi bien.
Pour rappel ce qui est intéressant dans un plancher chauffant c'est qu'il chauffe plus longtemps qu'un radiateur. Il lui faut donc plus d'inertie. On prendra comme mesure la capacité thermique volumique :
Un bois léger, c'est 1200 à 1300 kJ/m3/°C, un bois lourd c'est 2000 à 2150, du béton ordinaire c'est 2200, du béton dense 2400, des pierres naturelles non poreuse c'est 2500 à 3100, l'acier c'est 3900.
Même si le bois n'est finalement pas si loin du béton, il est un peu moins bon même pour les bois les plus lourd. Il n'est cependant pas si mauvais. Cette fable est née avec les maisons à ossature bois, qui elles ont une mauvaise inertie.
Par contre l'acier à une inertie géniale, mais vous n'en prendrez jamais pour un plancher, car au m3, les prix sont peu concurrentiels.
Je pense à un autre soucis : l'acier est subjectivement froid. Je m'explique, la combinaison de la conductivité et de la capacité thermique fait qu'il s'échauffe en surface à des vitesses moindres : il parait froid. A l'inverse du bois. On prend alors l'effusivité pour mesurer ce phénomène :
Un bois léger, c'est 410 à 430 J/(s[1/2].m2.°C), un bois lourd c'est 630 à 660, du béton ordinaire c'est 1900, du béton dense 2250, des pierres naturelles non poreuse c'est 2950 à 3950, l'acier c'est 15000.
Le bois est subjectivement plus neutre que les autres matériaux, lorsqu'il est chauffé localement (par exemple par le corps), il s'accorde très vite à cette température, et parait donc chaud. Les autres matériaux "répartissent" très vite les calories dans le reste de leur masse et paraissent froids. Ainsi, avec le bois, moins de risque de condensation, et moins de risque pieds froids lorsque le plancher n'est pas encore monté en température.
Pour la fin, la question de "l'isolation". Le bois étant isolant, la chaleur mettra plus temps à traverser les 3 à 4 centimètres de lourdes planches qui séparent la surface des tuyaux. C'est un fait. C'est un problème pour le bois car ça nécessite d'utiliser des feuilles conductrices pour augmenter la surface d'échange entre les tuyaux et le bois. En aluminium, c'est pas chouette.
Conclusion, la question de l'inertie un peu plus faible du bois massif ne suffit pas à trancher, il faut voir à l'usage si le plancher chauffant est souvent déconnecté (dans une maison très bien isolé), le plancher bois aura l'avantage d'éviter les pieds froids. Reste le soucis de mise en oeuvre, mais certains le fond en Amérique du Nord, à quand en France ?
http://www.radiantcompany.com/details/joists.shtml