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Forum Bois de Marvejols en Lozère

Publié : 19/07/10, 18:01
par Christophe
Conférences autour du bois

A l'occasion de la cinquième édition du Forum Bois qui se déroulera à Marvejols du 24 au 26 septembre, la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Lozère proposera un colloque technique le vendredi 24 septembre. Des spécialistes du bois énergie et de l'industrie du bois interviendront lors de conférences ouvertes à tous à la salle culturelle de Marvejols.

Colloque technique : programme détaillé des conférences du vendredi 26 septembre

- Un approvisionnement à l'échelle locale avec des des ressources locales : organisation d'un approvisionnement à l'échelle d'une commune ou d'un canton, par Jean Luc Mivière, consultant forestier spécialisé en bois-énergie (FAIG bé) et gestionnaire de plateformes de petite échelle.

- Unir les métiers et les compétences pour créer une offre de portée départementale / Régionale : présentation de l'historique et des aboutissements de la création de la SCIC PIcardie énergie-bois, par Gérard Léthurgie, directeur de la SCIC Picardie énergie-bois

- Actualité des marchés bois-énergie en France et en europe : constats, évolutions et opportunités d'affaires, par Frédéric Douard, rédacteur en chef de BioEnergie International.

- Le contexte réglementaire, par Jean Philippe Peloux, DRIRE.

- Utiliser le bois dans les batiments publics : témoignages et exemples de réalisation, par Yves Perret, architecte.

- Construction bois, du nouveau ? Nouveaux systèmes constructifs, traitement des bois, marquage CE, par Jean Marie Haquette, CNDB.

Salon : un week-end riche et animé

L'esplanade et la salle polyvalente de Marvejols accueilleront le samedi 25 et le dimanche 26 septembre plus de 40 exposants des métiers du bois, bois énergie, et industrie du bois. Ce week-end sera également l'occasion pour le public de réaliser des visites de maisons bois et de chaufferies, d'essayer un simulateur d'abattage, de bénéficier des démonstrations en tous genres (élagage, déchiquetage, engins forestiers ...), et d'assister le dimanche à un concours de bûcheronnage organisé par la MFR Ecole Forestière de Javols.

Plus d'infos auprès de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Lozère ou sur le site du Forum Bois de Marvejols, www.forum-bois-lozere.com

Horaires du salon : samedi 25 et dimanche 26 septembre, de 9h00 à 18h00
Lieu : Salle polyvalente et Esplanade, Marvejols

Le Forum Bois est inscrit comme un rendez-vous incontournable dans la région. Créé en 2004 par la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Lozère afin de promouvoir le bois dans la construction, le bois industrie et le bois énergie, le Forum Bois a su s'étoffer et évoluer au fil des années pour arriver aujourd'hui à un âge de maturité, qui lui vaut une reconnaissance toujours plus grande du grand public comme des professionnels. Le Forum du Bois c'est un partenariat bien construit réunissant l'Europe, la Région Languedoc-Roussillon, les Départements de la Lozère et du Gard, l'ADEME, la Commune de Marvejols et les CCI de la Lozère, de Nîmes et d'Alès.

CONTACTS
Organisation :
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Lozère, Mission bois-énergie Lozère et Gard & mission Industrie du Bois
16 bd du Soubeyran - 48002 MENDE cedex / Tel : 04 66 49 00 33 - fax : 04 66 65 35 29

Publié : 14/09/10, 18:53
par Christophe
COMMUNIQUE : Mende, lundi 6 septembre 2010

Interview de Claude De Sousa, exposant au Forum Bois 2010 : Un réseau de chaleur et une plateforme d'approvisionnement uniques à Aumont-Aubrac

Mise en service il y a seulement quelques mois, la chaufferie automatique à bois de la SARL Tec ENR à Aumont-Aubrac chauffe, par l’intermédiaire d’un réseau de chaleur enterré, les bâtiments de la SA Gémarin, les séchoirs de l’entreprise Gaillard Rondino, la salle polyvalente, les bureaux de la Communauté de Communes, la gendarmerie, ainsi que deux habitations principales. Retour sur la mise en place de ce projet avec M. Claude De Sousa, plombier-chauffagiste, qui a réalisé l'installation.

CCI : Qu'est-ce qui est à l'origine de ce projet ?

C.DS : Ce projet est né suite à la demande de réfection du système de chauffage des ateliers et locaux administratifs des entreprises Gemarin et Gaillard-Rondino. Celles-ci voulaient un système de chauffage à énergie renouvelable. Je leur ai donc proposé une chaufferie bois commune d’où l’idée de création d’une chaufferie centrale avec un réseau de chaleur utilisant comme combustible leurs déchets de bois.

C'est en demandant les autorisations de voieries pour les travaux que le projet a suscité l'intérêt des élus. Il a alors pris une autre dimension en intégrant les collectivités au projet.

CCI : Pouvez-vous nous présenter en quelques mots le réseau de chaleur que vous avez mis en place en 2009 ?

C.DS : Le réseau de chaleur est séparé en deux parties, une partie très haute température pour l’alimentation des séchoirs bois et la deuxième partie pour l’alimentation en chauffage des bâtiments raccordés.

CCI : Quelle puissance représente cette chaufferie ? Fonctionne-elle aujourd'hui à pleine cadence ?

C.DS : La puissance de la chaufferie bois et de 1 MW, à ce jour elle tourne à 80 % de sa capacité, car la gendarmerie n'est pas encore raccordée. Dès le raccordement de cette dernière, elle fonctionnera à pleine puissance.

CCI : Comment est organisé l'approvisionnement ?

C.DS : L’approvisionnement et assuré par les connexes de bois des entreprises Gaillard-Rondino et Hermabessière. Une plate forme d'approvisionnement a été créée à proximité de la chaufferie. Elle se compose d’un hangar de stockage qui permet d’avoir un combustible sec et de qualité afin d’optimiser au mieux l’installation, et d'une aire goudronnée permettant le stockage de bois prêt à être broyé. La plateforme est par ailleurs couverte de 1500 m2 de panneaux photovoltaïques.

CCI : Y-a-t'il un risque de rupture d'approvisionnement en matière première ?

C.DS : Non car les besoins de la chaufferie sont de 1000 tonnes par an, alors que les entreprises Hermabessière et Gaillard-Rondino produisent respectivement 3000 et 6000 tonnes de résidus et chutes de bois par an. Une autre scierie alimente également la plateforme, il s'agit de la Sarl BDL de Serverette. Il y a donc un potentiel de production encore inexploité.

CCI : La plateforme d'approvisionnement peut donc avoir vocation à vendre de la plaquette forestière ?

C.DS : Tout à fait, c'est d'ailleurs déjà le cas. La plateforme produit actuellement 3000 tonnes de plaquettes bois (en plus des besoins de la chaufferie installée). Ces 3000 tonnes sont broyées par l'entreprise Bois énergie de la Canourgue, dont le dirigeant est M. Régis Clavel. Les plaquettes sont calibrées, séchées et dépoussiérées, ce qui permet d'obtenir un combustible qui peut être vendu aux particuliers possèdant de petites chaufferies.

CCI : Quelles sont les difficultés auxquelles il faut faire face pour mettre en place un tel projet ? Quels en sont les avantages ?

C.DS : La principale difficulté est l’approvisionnement en ressources énergétiques de qualité. Il est également indispensable qu'il y ait une proximité entre la chaufferie et les bâtiments chauffés, sans quoi le projet peut être plus complexe à mettre en oeuvre, énergivore et peu pertinent sur le plan écologique et économique. Les avantages sont la stabilité du coût de l’énergie, à long terme, et l'existence d'aides financières pour la réalisation de projets de chaufferies automatiques à bois.

CCI : Vous avez donc bénéficié de concours publics. Quels sont-ils ?

C.DS : Nous avons bénéficié d'une aide financière des Collectivités (Europe, Etat, Région Languedoc Roussillon).

CCI : Au final, cette réalisation est-elle transférable ailleurs ?

C.DS : Oui bien sûr. Une étude de faisabilité est tout de même fortement conseillée pour les projets d'une telle ampleur, celle-ci indiquera si la réalisation est nécessaire et surtout rentable pour le ou les clients potentiels.

Les SARL Claude De Sousa et Tec-EnR seront présentes au Forum Bois sur les stands 15 et 46 et proposeront la visite de la chaufferie automatique à bois avec réseau de chaleur et de la plateforme d’approvisionnement :
Dimanche 26 septembre, à 14h30 sur l'esplanade de Marvejols (RDV au point de départ des visites). Déplacements en voitures particulières, co-voiturage.

Publié : 17/09/10, 11:50
par Christophe
Et une autre interview sur le BBC

La première maison bois labellisée BBC* de Lozère qualifiée de « maison la plus étanche de France » (*BBC : Bâtiment Basse Consommation)

En Février 2010, l'entreprise ORLHAC sarl a construit la première maison bois labellisée BBC en Lozère (Maison LAGLOIRE à Montrodat) selon les plans de l’architecte Nathalie Crépin. Les résultats du test d'infiltrométrie (Q4 = 0,07) permettant la labellisation du bâtiment, présentent une performance bien supérieure à celle nécessaire au label BBC (Q4=0,60) et même à celles du label PASSIFS (Q4=0,20).

Les tests passés haut la main, cette maison bois a été qualifiée de « maison la plus étanche de France... » par SIRTEME, organisme certificateur. La loi Grenelle 2, publiée au journal officiel le 13 juillet 2010, a pour objectif l’amélioration énergétique des bâtiments et l’harmonisation des outils de planification.
Au vu de cette publication, cette construction bâtie en février était même d’avant-garde compte tenu de la nouvelle réglementation et des résultats obtenus aux tests.

Questions à Jean-Pierre Orlhac, constructeur et à Nathalie Crépin, architecte

CCI : Pouvez-vous préciser ce qu'est une maison BBC ?

JPO : C'est une maison à basse consommation d'énergie. L'appellation BBC-Effinergie est un label de performance énergétique des constructions. Il désigne les bâtiments neufs dont les très faibles besoins en énergie (pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire, la ventilation, ...) permettent de réduire considérablement les consommations et donc le coût de fonctionnement de la maison, mais aussi ses émissions de gaz à effet de serre.

NC : Une maison BBC a d'ailleurs tout intérêt à respecter les critères d’un bâtiment bioclimatique pour tirer profit au maximum des apports environnementaux avant de faire appel à la technologie (solaire photovoltaïque, solaire thermique, système de chauffage…). Le bioclimatisme permet d’utiliser dès la conception d’une maison, les atouts du microclimat du site d’implantation (ensoleillement, vents dominants, inertie du sol, …) sans pour autant négliger l’aspect humain du projet, c’est-à-dire la fonctionnalité et le confort. Une maison bioclimatique se doit de tendre vers une autonomie énergétique grâce à une symbiose avec son environnement naturel.

CCI : Quelles sont les difficultés dans la mise en oeuvre de ce type de chantier ? et en quoi consiste un test d'infiltrométrie ?

JPO : Pour réaliser une maison performante et économique d'un point de vue énergétique, saine et confortable pour ses occupants et pour un coût acceptable, il est nécessaire d'adopter
une démarche globale dès la conception de la maison.
On s'attachera notamment à veiller à la compacité de la maison, à son orientation, au niveau d'isolation des parois et des menuiseries, à l'étanchéité à l'air, au choix du système de ventilation et de chauffage.

L'obtention du Label BBC-Effinergie exige un très haut niveau d'isolation, mais il intègre également un paramètre impératif : la maîtrise de l'étanchéité à l'air des parois. Il s'agit d'éradiquer les entrées d'air froid parasites, qui peuvent représenter 25% des déperditions thermiques des bâtiments traditionnels (entrées d'air froid par les prises, sur le périmètre des ouvertures, par la toiture, ...).
Le test d'infiltrométrie a pour but de mesurer ces fuites et pénétrations d'air parasites. Pour cela, on installe une « porte soufflante » et des capteurs de pression reliés à un ordinateur de pilotage des mesures. Le bâtiment est mis en pression et en dépression pour simuler l'effet du vent sur les parois extérieures et mesurer ainsi le taux de renouvellement d'air par les fuites. Ce test a été réalisé en cours de chantier (phase d'auto-contrôle) et en fin de chantier pour vérifier que la maison atteint les exigences du label BBC-Effinergie.

Les résultats du test d'infiltrométrie sont excellents (9 fois mieux que les exigences du label BBC, 3 fois mieux que le label MAISON PASSIVE) et confirment la performance du mur à ossature bois « Basse Energie ORLHAC» mis au point par notre bureau d'études interne, fabriqué et mis en oeuvre par l'équipe des charpentiers ORLHAC.

CCI : Quelles sont les difficultés dans la conception de ce type de projet ?

NC : La labellisation d’un bâtiment BBC s’obtient suite à des tests et des études essentiellement thermiques et énergétiques. La difficulté dans la conception de ce type de bâtiment est que les exigences thermiques ne doivent pas prendre le pas sur l’ensemble des paramètres relatifs à la conception du projet : fonctionnalité, intégration au site, confort de vie, et coûts, … Le projet de M. et Mme Lagloire est à ce titre une réussite, car aucune concession esthétique et fonctionnelle (ex : accessibilité) n’a été faite au dépend de ses performances thermiques.

CCI : Le bois est-il un matériau particulièrement adapté pour concevoir des maisons BBC ?

JPO : C'est tout à fait exact. La construction en bois, bien conçue et bien maîtrisée, est en excellente position pour répondre aux exigences de performance thermique et de maîtrise des coûts de construction. Le bois est aussi une ressource naturelle, renouvelable et propre, qui a un effet bénéfique sur le potentiel de réchauffement de la planète : il permet de stocker une importante quantité de carbone ; entre 20 et 30 tonnes pour une maison individuelle.

NC : Les avantages de concevoir une maison BBC en ossature bois sont multiples. Cela offre plus de liberté pour l’intégration de baies vitrées ou de serres bioclimatiques. Le bois permet également de faciliter les jonctions entre les parois verticales, les parois horizontales et les ouvertures. Le bâtiment y gagne en cohérence et de ce fait les ponts thermiques et à l’air sont réduits. Grâce à une préfabrication en atelier de l’ossature bois, la durée du montage sur site est rapide et les risques d’approximation diminués.

CCI : Une idée reçue consiste à dire que les bâtiments bois ont une durée de vie inférieure à des bâtiments dits « traditionnels » (béton, briques, pierre...). Qu'en pensez-vous ?

JPO : Il n'y a pas de difficultés particulières sur la pérennité des constructions en bois. Les exemples sont nombreux en France et à l'étranger. Ici même, l'une des plus anciennes maisons de Saint Chély d'Apcher, la maison de Mlle BONNET, est une maison à colombage avec structure porteuse en bois ... Bien sûr, comme pour tous les matériaux de construction, le bois demande une bonne conception et du savoir-faire de mise en oeuvre.
NC : Cette idée reçue se comprend, ici en Lozère, car historiquement le matériau de construction était la pierre. Dans les régions ( ex : Alsace) ou les pays ( ex : la Suède) dans lesquels les bâtiments étaient construits en bois, cette idée préconçue n’existe pas . On trouve des bâtiments ayant plusieurs siècles construits en colombage (ancêtre de l’ossature bois), ou des maisons en pisé.

CCI : Pensez-vous qu'il est possible et rentable de concevoir des bâtiments BBC de dimensions supérieures (immeubles semi-collectifs, crèches, écoles, ...) ?

JPO : Bien sur. La recherche de performance thermique, de maîtrise des coûts de fonctionnement et de chauffage, de bien-être des occupants et de respect de l'environnement est tout aussi présente dans les bâtiments collectifs. Les grands bâtiments BBC apparaissent ci et là : logements sociaux, écoles, crèches, bâtiments administratifs. En 2009, nous avons participé à la construction d'un bâtiment administratif « Passif » de 350 m2 : Bien qu'il soit situé dans une zone climatique défavorable, ce bâtiment n'a pas besoin de système de chauffage traditionnel ni de climatisation.

NC : Plus le bâtiment est de grande dimension plus il est facile de le concevoir en BBC car plus on peut rendre le bâtiment compact, plus on diminue la surface des parois extérieures et donc les sources de déperditions. Aujourd’hui, je travaille par exemple à la conception d’un logement bois à Ispagnac, qui est commun à plusieurs familles. L’association des bâtiments y permet une diminution des dépenses énergétiques.

CCI : Quel est l'avenir de la maison bois et du BBC en Lozère ?

JPO : Les enjeux environnementaux, la maitrise de l'énergie et l'évolution de la réglementation nous amèneront à préférer les constructions à basse consommation d'énergie. Pour y parvenir, le bois restera une solution fiable, confortable, économique et respectueuse de notre environnement.
NC : Suite à cette expérience, j’oriente tous mes chantiers vers un test à l’étanchéité car cela apporte une garantie dans la qualité de la mise en oeuvre. Plus les entreprises seront nombreuses à faire l’expérience du BBC plus cette mise en oeuvre soucieuse du détail deviendra évidente.

Par ailleurs, la Lozère étant le département possédant la température moyenne la plus basse, la dépense énergétique liée au chauffage est importante, le retour sur investissement y est donc très rapide. Ceci devrait logiquement être très incitatif pour le développement du BBC en Lozère.

Questions à M. et Mme Lagloire, porteurs du projet

CCI : Pourquoi et comment vous est venue l'envie de construire ce type de maison ?


SL : Au départ, nous ne connaissions pas la notion de BBC, nous souhaitions une maison bioclimatique et intégrée dans notre environnement de construction (milieu semi urbain, ambiance caussenarde).Nous avons donc fait appel à Nathalie CREPIN qui était sensibilisée au bioclimatisme. Elle a conçu la maison sur ces principes avec en plus une contrainte d'accessibilité pour une personne en fauteuil roulant. Sur ces bases, nous avons déposé le permis de construire le 6 février 2010 et obtenu deux mois plus tard. A ce stade, nous n'avions toujours pas de notion du BBC.
Par la suite, lors d'une discussion avec Mathieu COUDERC, chargé de mission énergies renouvelables du Département, nous avons découvert le BBC et ses avantages financiers (économies d'énergie et avantages fiscaux). Très vite, nous avons cherché des informations et des artisans locaux pour adapter notre projet aux exigences BBC. Nous avons rencontré l'entreprise ORLHAC qui travaillait sur des maisons bois à haute performance énergétique. Le sérieux et la motivation de cette entreprise nous a décidé à nous engager dans l'aventure du BBC. Nous avons donc réuni toutes les entreprises avec lesquelles nous envisagions de travailler et nous leur avons exposé notre projet BBC et comme aucun artisan n'avait d'expérience dans ce domaine, nous leur avons demandé s'ils acceptaient de jouer le jeu et tous ont accepté. Nous tenons d'ailleurs encore à les remercier car ils ont été formidables dans la qualité de leur travail.

CCI : Pourquoi le bois ? Est-il facile de porter un projet de maison bois en Lozère ?

SL : Mes parents possèdent une maison à ossature bois venue directement d'Allemagne et depuis trente ans qu'elle est construite, elle est toujours aussi confortable et raisonnablement consommatrice en énergie. En regardant la conception de cette maison, nous avons vu que les Allemands étaient largement en avance en matière de construction bois.

CCI : Combien de temps s'est déroulé à partir de l'idée du projet jusqu'à l'aménagement dans votre maison ?

SL : L'idée du projet BBC stricto sensus a émergé le 13 avril 2009 lors de notre rencontre avec Mathieu Couderc (le permis était déjà obtenu) et nous avons emménagé le 26 août dernier.

CCI : Y a t-il un surcoût dans ce projet par rapport à une maison dite « classique » ? Est-il compensé et comment ?

SL : A la base, nous avions une maison avec une conception originale (serre en ogive), des équipements spécifiques (puits canadien, ventilation double flux, solaire thermique, solaire photovoltaïque, brises-soleil), nous avons utilisé des matériaux encore peu utilisés par les artisans (laine de bois, fermacell, tuiles en Mélèze) ce qui augmente le coût par rapport à une construction dite classique, mais c'était un choix personnel. Le coût de la maison est estimé à 1 600 € TTC/m2. Avec l'expérience, nous avons appris que l'on peut quand même faire du BBC pour un coût plus modeste. Selon nous, le BBC, c'est surtout une réflexion (souvent de simple bon sens) sur l'orientation de la maison, l'isolation, le choix des matériaux et des matériels électriques (ventilation notamment) et surtout, surtout une excellente qualité de mise en oeuvre sur l'étanchéité à l'air parasite et sur ce dernier point, l'entreprise ORLHAC a brillamment montré qu'elle était très compétente.

Dans le cadre du Forum Bois 2010, une visite de la première maison bois labellisée BBC de Lozère est proposée par la Sarl Orlhac : samedi 25 septembre, à 14h30 sur l'esplanade de Marvejols (RDV au point de départ des visites) -déplacements en voitures particulières, co-voiturage

Rencontrez la SARL Orlhac sur le stand 38 lors du Forum Bois.