A propos de l'éco-bilan de l'éthanol
Publié : 13/08/08, 17:12
Voici l'extrait d'un doc à propos de l'eco bilan de l'éthanol en attente de publication:
Le point c) est désormais caduque car c'est bien de l'ethanol qui est à la base de l'E85 et non de l'ETBE!
La remise en cause de l'écobilan de l'ADEME
Si la plupart de commentateurs journalistiques et scientifiques contre ces énergies renouvelables insistent avec vigueur et sans doute de bonne foi sur les dangers de la production de biocarburants de première génération, dans aucun commentaire, il n'est apporté de preuve scientifique quant au rôle néfaste de ceux-ci. D'ailleurs dans la plupart des textes aucune étude définitive n'est proposée et l'affirmation est souvent accompagnée d'un verbe conjugué au conditionnel présent.
La seule en France est celle de l'EDEN (Énergie Durable en Normandie) de décembre 2006 dont l'auteur est Patrick Sadones, Ingénieur agro et agriculteur, membre de la Confédération paysanne. C'est lui qui lance la polémique sur les effets néfastes des biocarburants en contestant l'étude ADEME à la journée des Agros le 15 octobre 2005. Sur le site d'Espoir Rurale, l'auteur de l'étude prend position.
Il dénonce "une intense campagne de propagande, menée entre autres par une officine dépendant de la toute puissante FNSEA du nom de "Passion Céréales" qui diffuse, avec la complicité des Chambres d’Agriculture, de magnifiques brochures dans lesquelles on peut lire : Quand on remplace une tonne d’essence par une tonne d’éthanol, on diminue les émissions de Gaz à Effet de serre de 75%.
Cette phrase est un triple mensonge :
a) une tonne d’éthanol ne remplace pas une tonne d’essence, mais seulement 630 kilos. En effet, la combustion d’un kilo d’éthanol fournit 26,8 MégaJoules d’énergie, contre 42,5 pour la combustion d’un kilo d’essence. Il faut donc comparer les émissions de gaz à effet de serre à quantité d’énergie libérée équivalente.
b) Ce résultat est une interprétation, malhonnête, de l’étude ADEME – DIREM 2002, qui est elle – même fallacieuse. Son comité de pilotage, sous la pression du lobby des agrocarburants, avait en effet choisi une méthode de calcul des bilans énergétiques et effet de serre inappropriée, favorisant outrageusement l’agrocarburant. Selon les études plus rigoureuses, la substitution d’une unité d’énergie sous forme d’éthanol de blé, utilisé en mélange direct, à une unité d’énergie d’essence réduirait dans le meilleur des cas les émissions de GES de 45 %.
c) En France, l’éthanol n’est pratiquement pas incorporé à l’essence en mélange direct, mais presque exclusivement sous forme d’ETBE, un dérivé de l’éthanol fabriqué par les pétroliers. Le coût du transport de l’éthanol jusqu’à l’unité de production d’ETBE et surtout le coût de la synthèse de ce dérivé, à partir de l’éthanol et de l’isobutène plombent le bilan de l’éthanol utilisé sous cette forme, dont une unité d’énergie, substituée à une unité d’énergie d’essence, ne diminue plus les émissions de GES que de 12 %, ce qui fait que le coût en défiscalisation de la tonne de CO² économisée de cette façon dépasse les 500 €, soit 10 fois plus que ce que l’on est capable d’obtenir aujourd’hui en utilisant la biomasse pour le chauffage." http://www.espoir-rural.fr/
Le point c) est désormais caduque car c'est bien de l'ethanol qui est à la base de l'E85 et non de l'ETBE!