Projet Laigret : expérimentations
Publié : 04/10/08, 20:13
Salut à tous,
Quelques nouvelles du front !!! Nous avons eu pas mal de contacts et de discussions cette semaine. Nous avons identifié plusieurs points techniques qu'il nous semble intéressant de partager avec vous.
Je créé donc ce post afin que nous y regroupions les points plus techniques liés au projet Laigret.
D'ici quelques jours, j'espère pouvoir faire une synthèse de tous les éléments qui sont contenus dans les documents que nous avons déjà rassemblés.
Grougrou, merci de contrôler que je ne dis pas trop de bêtises....
Donc voilà, je me lance :
1) Il y a quelques semaines, nous nous étions rapprochés d'un laboratoire de l'INRA de montpellier qui mène des recherches sur des sujets proches du projet Laigret. Nous avons réussi a discuter ensemble Vendredi dernier et pas mal de points ont été évoqués :
- Tout d'abord, je ne vous cache pas que la personne que j'ai eue fut très surprise de ce dont je lui ai parlé mais comme l'institut et le Dc Laigret sont des gens sérieux, il n'a pu qu'approfondir le sujet avec les remarques suivantes;
- La souche : d'après lui, il faut retrouver la souche exacte pour avoir le plus de chance d'aboutir mais étant donné le nombre de perfringens différents, il pense que cela peut être difficile. Il m'a dit qu'il fallait peut être en discuter avec l'institut pasteur de Tunis car ils ont pu conserver la souche (j'y reviendrais un peu plus bas) ;
- Le milieu : Dans la plupart des substrats, il y a une compétition féroce entre les micro-organismes (dans les boues d'épuration notamment) et que rien que cette élément peut bloquer le développement de la bactérie aussi intéressante et efficace soit-elle. Mais, pour rappel, le Dc Laigret précise qu'il a utilisé le perfringens seul, il a donc stérilisé d'une manière ou d'une autre les substrats sur lesquels il a travaillé avant d'y insérer le perfringens.
- Les huiles et leurs résidus : c'est le substrat idéal pour commencer car c'est un milieu quasi stérile naturellement. En effet, comme il m'a justement fait remarquer qu'une huile pouvait être conservée pendant des années sans qu'il y ait de moisissures.
- Le labo : d'après lui, même si le perfringens n'est pas nécessairement très dangereux, il va y avoir des contraintes liées à son aspect pathogène. D'après lui, il faut un labo P2 et ça ils n'ont pas aujourd'hui. Je lui ai dit qu'il fallait voir dans quel cadre on pouvait éventuellement compléter l'infrastructure de son labo.
- En conclusion il est surpris et voudrait avoir un peu de doc pour regarder tout ça.
2) Nous avons eu un contact également avec l'ESAIP dont les 3èmes années sont rentrées très récemment. Ils ont un projet scientifique à faire donc l'équipe pédagogique va proposer le sujet aux élèves ingénieurs. Ils vont pouvoir approfondir les aspects documentaires et surtout chercher si d'autres écoles/universités/labos travaillent sur un sujet similaire. Ils savent qu'il y a un labo à l'IUT d'Angers qui travaillent sur les résidus d'huilerie. Ils cherchent à les valoriser à partir de levures donc ils ont certainement le matériel et les compétences pour mener des expériences. Affaire à suivre...
3) Nous avons eu enfin un contact avec l'institut pasteur de Tunis. Au départ, il s'agissait surtout de savoir si ils avaient conservé la souche A 5029. De fils en aiguilles, nous avons appris pas mal de choses intéressantes sur le perfringens :
- Tout d'abord, l'institut pasteur de Tunis travaille toujours sur le Perfringens. Malheureusement, ils n'ont pas de souche de type A, ils n'ont donc pas le A 5029.
- Le perfringens est classé en plusieurs type (de A à E). Celui qui nous intéresse fait parti de la catégorie A. Ce qui caractérise le type c'est l'aspect pathogène de la bactérie. Pour le A (cela confirme ce que l'on sait déjà), il s'agit de la bactérie responsable de la gangrène gazeuse. Une fois le type établi, les souches sont classées en fonction de leur toxicité c'est-à-dire en fonction du volume de sécrétions rejetées. Peut être que la souche A 5029 est plus performante que les autres mais peut être aussi que l'on peut en trouver une autre équivalente. Cela laisse donc de l'espoir si nous n'arrivons pas à retrouver la souche exacte.
- Ils nous confirment que travailler sur les résidus d'huilerie serait intéressant car on ne sait pas trop quoi en faire aujourd'hui. Notamment en Tunisie où la production d'huile d'olive est très importante.
- L'institut pasteur de Tunis travaille à la fois sur les aspects médicaux et sur les aspects environnementaux et surprise !!! Ils seraient très intéressés pour travailler avec nous sur le sujet !!! Il pourrait effectivement être intéressant de travailler avec eux car ils maitrisent le perfringens, ils ont des infrastructures adaptées et probablement la quasi totalité du matériel nécessaire.
4) De son côté Grougrou a pris contact avec pas mal d'écoles et/ou d'universités qui font de l'environnement, ils peuvent avoir des labos équipés sur lesquels nous sommes susceptibles de nous appuyer. Nous attendons impatiemment qu'ils reviennent vers lui. Il a également trouvé un fournisseur de bactéries/bacilles. On va très vite savoir si ils ont cette bactérie en réserve.
Voilà, vous savez tout, et ça me semble être de bonnes nouvelles.
Cela apporte également d'autres questions notamment sur les aspects licences/protection des travaux et sur le financement/la structure du projet.
Dans l'attente de vous lire,
Quelques nouvelles du front !!! Nous avons eu pas mal de contacts et de discussions cette semaine. Nous avons identifié plusieurs points techniques qu'il nous semble intéressant de partager avec vous.
Je créé donc ce post afin que nous y regroupions les points plus techniques liés au projet Laigret.
D'ici quelques jours, j'espère pouvoir faire une synthèse de tous les éléments qui sont contenus dans les documents que nous avons déjà rassemblés.
Grougrou, merci de contrôler que je ne dis pas trop de bêtises....
Donc voilà, je me lance :
1) Il y a quelques semaines, nous nous étions rapprochés d'un laboratoire de l'INRA de montpellier qui mène des recherches sur des sujets proches du projet Laigret. Nous avons réussi a discuter ensemble Vendredi dernier et pas mal de points ont été évoqués :
- Tout d'abord, je ne vous cache pas que la personne que j'ai eue fut très surprise de ce dont je lui ai parlé mais comme l'institut et le Dc Laigret sont des gens sérieux, il n'a pu qu'approfondir le sujet avec les remarques suivantes;
- La souche : d'après lui, il faut retrouver la souche exacte pour avoir le plus de chance d'aboutir mais étant donné le nombre de perfringens différents, il pense que cela peut être difficile. Il m'a dit qu'il fallait peut être en discuter avec l'institut pasteur de Tunis car ils ont pu conserver la souche (j'y reviendrais un peu plus bas) ;
- Le milieu : Dans la plupart des substrats, il y a une compétition féroce entre les micro-organismes (dans les boues d'épuration notamment) et que rien que cette élément peut bloquer le développement de la bactérie aussi intéressante et efficace soit-elle. Mais, pour rappel, le Dc Laigret précise qu'il a utilisé le perfringens seul, il a donc stérilisé d'une manière ou d'une autre les substrats sur lesquels il a travaillé avant d'y insérer le perfringens.
- Les huiles et leurs résidus : c'est le substrat idéal pour commencer car c'est un milieu quasi stérile naturellement. En effet, comme il m'a justement fait remarquer qu'une huile pouvait être conservée pendant des années sans qu'il y ait de moisissures.
- Le labo : d'après lui, même si le perfringens n'est pas nécessairement très dangereux, il va y avoir des contraintes liées à son aspect pathogène. D'après lui, il faut un labo P2 et ça ils n'ont pas aujourd'hui. Je lui ai dit qu'il fallait voir dans quel cadre on pouvait éventuellement compléter l'infrastructure de son labo.
- En conclusion il est surpris et voudrait avoir un peu de doc pour regarder tout ça.
2) Nous avons eu un contact également avec l'ESAIP dont les 3èmes années sont rentrées très récemment. Ils ont un projet scientifique à faire donc l'équipe pédagogique va proposer le sujet aux élèves ingénieurs. Ils vont pouvoir approfondir les aspects documentaires et surtout chercher si d'autres écoles/universités/labos travaillent sur un sujet similaire. Ils savent qu'il y a un labo à l'IUT d'Angers qui travaillent sur les résidus d'huilerie. Ils cherchent à les valoriser à partir de levures donc ils ont certainement le matériel et les compétences pour mener des expériences. Affaire à suivre...
3) Nous avons eu enfin un contact avec l'institut pasteur de Tunis. Au départ, il s'agissait surtout de savoir si ils avaient conservé la souche A 5029. De fils en aiguilles, nous avons appris pas mal de choses intéressantes sur le perfringens :
- Tout d'abord, l'institut pasteur de Tunis travaille toujours sur le Perfringens. Malheureusement, ils n'ont pas de souche de type A, ils n'ont donc pas le A 5029.
- Le perfringens est classé en plusieurs type (de A à E). Celui qui nous intéresse fait parti de la catégorie A. Ce qui caractérise le type c'est l'aspect pathogène de la bactérie. Pour le A (cela confirme ce que l'on sait déjà), il s'agit de la bactérie responsable de la gangrène gazeuse. Une fois le type établi, les souches sont classées en fonction de leur toxicité c'est-à-dire en fonction du volume de sécrétions rejetées. Peut être que la souche A 5029 est plus performante que les autres mais peut être aussi que l'on peut en trouver une autre équivalente. Cela laisse donc de l'espoir si nous n'arrivons pas à retrouver la souche exacte.
- Ils nous confirment que travailler sur les résidus d'huilerie serait intéressant car on ne sait pas trop quoi en faire aujourd'hui. Notamment en Tunisie où la production d'huile d'olive est très importante.
- L'institut pasteur de Tunis travaille à la fois sur les aspects médicaux et sur les aspects environnementaux et surprise !!! Ils seraient très intéressés pour travailler avec nous sur le sujet !!! Il pourrait effectivement être intéressant de travailler avec eux car ils maitrisent le perfringens, ils ont des infrastructures adaptées et probablement la quasi totalité du matériel nécessaire.
4) De son côté Grougrou a pris contact avec pas mal d'écoles et/ou d'universités qui font de l'environnement, ils peuvent avoir des labos équipés sur lesquels nous sommes susceptibles de nous appuyer. Nous attendons impatiemment qu'ils reviennent vers lui. Il a également trouvé un fournisseur de bactéries/bacilles. On va très vite savoir si ils ont cette bactérie en réserve.
Voilà, vous savez tout, et ça me semble être de bonnes nouvelles.
Cela apporte également d'autres questions notamment sur les aspects licences/protection des travaux et sur le financement/la structure du projet.
Dans l'attente de vous lire,