https://www.econologie.com/forums/accident-n ... 9-120.html
https://www.econologie.com/forums/la-france- ... 5-110.html
Ce sujet a pour but de fournir un peu plus d'infos sur ces faits tenus secrets par l'administration soviétique pendant presque 30 ans (jusqu'à Tchernobyl en fait...).
Résumé wiki:
1957 Complexe nucléaire Mayak (à Kyshtym non loin de la ville de Tcheliabinsk, URSS). Une puissante explosion dans un centre de stockage de déchets radioactifs a projeté à plus d’un kilomètre d’altitude environ deux millions de curies de produits radioactifs, et près de dix fois plus dans l’environnement de l’installation, soit environ la moitié des quantités rejetées à Tchernobyl. Au moins 200 personnes périrent, l'application des mesures d'urgence comportait l'évacuation d'environ 10 000 personnes, une zone interdite de 250 km² (niveau 6 sur l'échelle INES) et des panneaux « fermez les fenêtres et roulez le plus vite possible » installés sur les bords des routes environnantes. Le régime soviétique a maintenu le secret défense sur cet accident, les premières informations ne seront révélées qu'en 1976 par le biologiste soviétique Jaurès Medvedev immigré en Angleterre. Dans le quotidien Libération du 24 août 2000, « les matières radioactives remontent en surface avec le jaillissement des eaux souterraines », affirme Igor Forofontov de Greenpeace Russie[16].
Page wiki sur le complexe de Mayak:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_n ... aire_Mayak
Page wiki sur la catastrophe:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_de_Kyshtym
(un Curie c'est assez énorme comme unité: http://fr.wikipedia.org/wiki/Conversion ... ivit.C3.A9 )
Un reportage concernant cette catastrophe a été diffusé hier soit dans Arte Reportage, visible en stream pendant 7 jours ici:
http://videos.arte.tv/fr/videos/arte_re ... 91380.html
C'est le 2ieme et principal reportage qui est particulièrement intéressant (villes nucléaires "fermées" russes qui n'ont pas toutes disparues avec l'URSS !!)
ARTE Reportage
(...)
Russie : Ozersk, ville secrète nucléaire
Vingt ans après la dissolution de l'URSS, deux millions de Russes vivent encore au secret, comme à l'époque soviétique, dans 42 villes closes dites "ZATO". Des villes liées à l'industrie militaire ou à la production d'énergie nucléaire.
Reliquat de l'époque soviétique, les habitants, soumis à des règlements particuliers pour tous leurs déplacements, se voient pourtant comme des privilégiés, protégés du monde par de hautes grilles. Mais d'autres se battent contre un système qui maintient le secret autour d'installations nucléaires déficientes, au mépris des populations locales, et de l'environnement.
Ozersk et son complexe Makak forment un bel exemple. La région de Mayak, qui produisait tout le plutonium de la guerre froide, est aujourd'hui une poubelle nucléaire. Protégée par son statut de ZATO.
Le secret est tel qu'il a permis d'occulter, pendant près de 30 ans, le premier accident nucléaire au monde : l'explosion en 1957 d'une cuve de déchets, suite à une panne du circuit de refroidissement. Le nuage radioactif avait alors affecté près de 300 000 personnes, sur 23 000 km²… 22 villages avaient été évacués.
50 ans plus tard, les victimes et les "liquidateurs", obligés à nettoyer la région, attendent toujours de l'aide. D'autres sont irradiés jour après jour par les émanations des usines de retraitement d'uranium de Mayak. Et la population est sans défense.
Nadiejda y a fondé Planète Espoirs, pour défendre les droits à la liberté et à un environnement décent pour les gens de la région. Et elle défend les victimes des restrictions à la circulation comme celles de la radioactivité.
(...)
Toujours des sequelles sur les humains et l'environnement plus de 50 ans plus tard, il y a fort à parier qu'à Fukushima, cela soit le cas également...d'ailleurs le 1er reportage concernait, le nucléaire au japon et l'héritage d'Hiroshima et celui à venir de Fukushima : https://www.econologie.com/forums/accident-n ... 10579.html
Le Japon malade du nucléaire
Depuis quelques jours, dans un Japon à nouveau meurtri, les survivants d'Hiroshima, font entendre leur voix.
Les "Hibakushas" étaient quasiment les seuls anti-nucléaires du pays, mais aujourd'hui, leur parole entre en résonance avec les inquiétudes des Japonais dans leur ensemble.
Ce reportage, à la rencontre d'un Japon de plus en plus inquiet, débute au centre de traitement contre les radiations de cette ville, qui va recevoir les irradiés de Fukushima... Il se poursuit, à Kaminoseki, où la population se mobilise fortement contre un projet de centrale nucléaire, puis à Kobe, ville martyre du tremblement de terre de 95 et à Hamaoka, où se trouve une centrale nucléaire touchée par le dernier séisme et ses répliques, mais loin d’être détruite comme Fukushima. Cette centrale est la plus controversée du Japon : elle a été construite selon les spécialistes sur l'épicentre du futur « big one »…
Ce périple s'achève au plus près de Fukushima, toujours très instable. L’équipe d’ARTE Reportage tente de comprendre les questions que se posent aujourd'hui les Japonais en matière d'avenir nucléaire. Des Japonais qui, jusqu'à présent, entre pragmatisme et discipline, en avaient accepté la nécessité.