A l'avenir, le pétrole sera plus coûteux et extraction
Publié : 20/02/07, 19:53
La planète recèle 3 600 milliards de barils de pétrole "non conventionnel" enfouis très profondément ou sous forme de pétroles lourds, indique un rapport du cabinet d'études écossais Wood Mackenzie, publié lundi 13 septembre.
A ce jour, 8 % de ce pétrole non conventionnel est exploité ou en passe de l'être. Seuls 15 % de ces 3 600 barils correspondent à du pétrole lourd à extra-lourd, le reste étant encore plus difficile à exploiter, précise le cabinet d'études de référence en matière d'hydrocarbures. Washington avance une estimation des réserves mondiales "ultimes" de pétrole à 2 275 milliards de barils. Mais un groupe de pétrogéologues indépendants et pessimistes, réunis au sein de l'ASPO, Association pour l'étude du peak oil, table sur seulement 1 750 milliards de barils.
L'étude de Wood Mackenzie souligne que la transition vers les pétroles non conventionnels pourrait devenir nécessaire plus vite que ce qu'affirment en général les experts de l'industrie pétrolière. Bien qu'après 2020, certains champs de pétrole conventionnel majeurs verront encore leur production croître, ces augmentations ne suffiront pas à compenser le déclin des autres principaux champs, précise Wood Mackenzie.
DÉCLIN ANNONCÉ DU PÉTROLE CONVENTIONNEL
Se reposer de plus en plus sur les pétroles non conventionnels nécessite une réorganisation importante de l'industrie énergétique. L'extraction des pétroles extra-lourds requiert de grandes quantités d'eau, de gaz naturel et de solvants : une opération plus chère, polluante et gourmande en énergie que pour les pétroles conventionnels.
Les grandes compagnies occidentales exploitent déjà des roches bitumeuses – un pétrole extra-lourd, notamment au Canada et au Venezuela. Mais le rythme d'investissement dans les pétroles non conventionnels demeure lent. Leur place reste marginale. Dans son rapport de 2005, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) table sur une production de seulement 2 millions de barils par jour (mbj) en 2025. La consommation actuelle tourne autour de 85 mbj.
Selon Wood Mackenzie, " après 2020, il n'est pas certain que le pétrole conventionnel sera capable de répondre à l'augmentation de la demande". Le directeur des études économiques de l'AIE, Fatih Birol, prédisait en septembre 2005 dans les colonnes du Monde que les extractions hors pays de l'OPEP – soit la moitié de la production mondiale – amorceront leur déclin "juste après 2010" .
D'après Fatih Birol, "la Terre contient beaucoup de pétroles non conventionnels (...) mais il est techniquement impossible et écologiquement malsain d'extraire ces pétroles à un rythme élevé". Un précédent rapport de Wood Mackenzie indiquait que la taille moyenne des nouveaux champs pétroliers découverts depuis 1999 n'a jamais été aussi faible depuis le début du XXe siècle.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 296,0.html
A ce jour, 8 % de ce pétrole non conventionnel est exploité ou en passe de l'être. Seuls 15 % de ces 3 600 barils correspondent à du pétrole lourd à extra-lourd, le reste étant encore plus difficile à exploiter, précise le cabinet d'études de référence en matière d'hydrocarbures. Washington avance une estimation des réserves mondiales "ultimes" de pétrole à 2 275 milliards de barils. Mais un groupe de pétrogéologues indépendants et pessimistes, réunis au sein de l'ASPO, Association pour l'étude du peak oil, table sur seulement 1 750 milliards de barils.
L'étude de Wood Mackenzie souligne que la transition vers les pétroles non conventionnels pourrait devenir nécessaire plus vite que ce qu'affirment en général les experts de l'industrie pétrolière. Bien qu'après 2020, certains champs de pétrole conventionnel majeurs verront encore leur production croître, ces augmentations ne suffiront pas à compenser le déclin des autres principaux champs, précise Wood Mackenzie.
DÉCLIN ANNONCÉ DU PÉTROLE CONVENTIONNEL
Se reposer de plus en plus sur les pétroles non conventionnels nécessite une réorganisation importante de l'industrie énergétique. L'extraction des pétroles extra-lourds requiert de grandes quantités d'eau, de gaz naturel et de solvants : une opération plus chère, polluante et gourmande en énergie que pour les pétroles conventionnels.
Les grandes compagnies occidentales exploitent déjà des roches bitumeuses – un pétrole extra-lourd, notamment au Canada et au Venezuela. Mais le rythme d'investissement dans les pétroles non conventionnels demeure lent. Leur place reste marginale. Dans son rapport de 2005, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) table sur une production de seulement 2 millions de barils par jour (mbj) en 2025. La consommation actuelle tourne autour de 85 mbj.
Selon Wood Mackenzie, " après 2020, il n'est pas certain que le pétrole conventionnel sera capable de répondre à l'augmentation de la demande". Le directeur des études économiques de l'AIE, Fatih Birol, prédisait en septembre 2005 dans les colonnes du Monde que les extractions hors pays de l'OPEP – soit la moitié de la production mondiale – amorceront leur déclin "juste après 2010" .
D'après Fatih Birol, "la Terre contient beaucoup de pétroles non conventionnels (...) mais il est techniquement impossible et écologiquement malsain d'extraire ces pétroles à un rythme élevé". Un précédent rapport de Wood Mackenzie indiquait que la taille moyenne des nouveaux champs pétroliers découverts depuis 1999 n'a jamais été aussi faible depuis le début du XXe siècle.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 296,0.html