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Prix du pétrole brut, analyses 2009 et évolutions 2010 ?

Publié : 23/10/09, 11:26
par Christophe
Les prix du brut : le rendez-vous avec Guy Maisonnier, économiste à l'IFP

Octobre 2009

Le prix du pétrole semble avoir trouvé un équilibre autour des 70 $/b. Cette relative stabilité est-elle durable ?

Le prix du brut qui se situe autour des 70 $/b est-il en phase de stabilisation ?


G.M. : la stabilité actuelle est toute relative. Le prix du brut a en fait connu de fortes variations oscillant entre 60 et 70 $/b de juin jusqu'à mi juillet, puis entre 66 et 74 $/b en août et septembre. Les corrections baissières sont intervenues à des périodes de doute sur la reprise. Début juillet, l'incertitude concernant les résultats trimestriels des sociétés a encouragé des prises de bénéfice sur les marchés boursier et pétrolier. Le même phénomène s'est produit début septembre alors qu'un sentiment d'inquiétude prévalait sur la croissance à venir du secteur privé. L'enjeu est lié, à la fois, à la demande compte tenu de la montée du chômage et à l'investissement futur en raison du faible nombre de crédits accordés. Les révisions à la hausse de la croissance annoncée début septembre par le FMI et l'OCDE ont néanmoins permis de stabiliser les cours, mais la situation reste fragile.

En dehors du lien avec les marchés boursiers, quel est l'impact de l'Euro ?

G.M. : il y a effectivement un lien avec les marchés boursiers, les indicateurs économiques influant les deux marchés dans le même sens. Le lien avec l'Euro peut s'analyser de deux points de vue, financier et physique. D'un point de vue financier, les investisseurs se tournent vers le dollar dans les périodes incertaines et inversement optent pour les autres devises et les matières premières en période plus optimiste. Ce serait une explication des mouvements parallèles (mais non systématiques) observés. D'un point de vue physique, la faiblesse du dollar atténue la hausse du pétrole et impacte moins le comportement des consommateurs. C'est donc un facteur de tensions potentielles qui peut autoalimenter la hausse du pétrole.

Doit-on s'attendre à une forte volatilité dans les prochains mois ?

G.M. : c'est probable compte tenu de la fragilité du contexte économique. Les marchés financiers réagissent assez fortement aux indicateurs économiques publiés régulièrement comme les indices de confiance, le taux de chômage ou pour rester dans le secteur pétrolier, les stocks de brut et de produits pétroliers aux États-Unis. Le marché est, depuis fin septembre, en phase de consolidation dans l'attente des résultats trimestriels pour définir une tendance, alors que les indicateurs sont encore incertains.
En tendance lourde, compte tenu de la vision FMI d'une reprise mondiale timide en 2010 (réajustée à 3,1 % début octobre contre 2,5 % en juillet) et plus soutenue en 2011 tirée en grande partie par les pays émergents, on peut s'attendre globalement à une tendance haussière avec des périodes de consolidation.

Est-il possible de donner des ordres de grandeur ?

G.M. : si l'on retient le scénario du FMI, le prix du Brent devrait poursuivre sa progression et se maintenir au dessus des 65 $/b. Une envolée des cours dans les tout prochains mois reste en revanche peu probable dans la mesure où l'équilibre offre/demande est peu tendu en raison, d'une part, de la faiblesse attendue de la croissance et, d'autre part, des marges de production de l'OPEP. La tendance haussière sera portée essentiellement par les prix à terme qui anticipe actuellement 80 à 85 $/b dans les 5 ans à venir. L'équilibre restera donc instable soumis aux pressions baissières de court terme (excédents de production) et aux pressions haussières de moyen et long terme. De fortes corrections restent ainsi envisageables, mais la tendance générale devrait pousser progressivement les prix à la hausse.
80 $/b pour 2010, contre environ 60 $/b en 2009, constitue un niveau moyen envisageable proche de l'hypothèse retenue par le FMI (76,5 $/b). Ce scénario ne tient pas compte des aléas nombreux (géopolitique, climatique, pandémie, etc.) susceptibles de modifier sensiblement cette trajectoire. Il est indispensable de rappeler le contexte dans lequel sont établis les prévisions, particulièrement dans cette période de grandes incertitudes.

Prix du pétrole en 2009 (Brent spot et marché à terme)

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1: -/+ Recherche d'un prix d'équilibre en janvier (Incertitudes : Demande ? Gestion Opep ?);
2 : + Dépassements OPEP sur janvier confirmés (+ 1,3 Mb/j);
3 : + Optimisme boursier à partir du 9 mars; Réunion OPEP du 15 mars visant au respect des quotas;
4 : - Correction baissière; Ultimatum le 29 mars sur l'industrie automobile américaine;
5 : + Le "G20" du 2 avril redonne espoir;
6 : -/+ Nouveau recul de la demande prévue pour 2009 mais baisse des dépassements OPEP (+ 0,7 Mb/j);
7 : + Anticipation de reprise (effet boursier) et effet Euro;
8 : -/+ Consolidation des marchés boursiers; Tensions au Nigeria;
9 : - Inquiétude sur les résultats des sociétés, effet boursier;
10 : + Reprise des marchés boursiers après la publication de résultats satisfaisants;
11: - Incertitude sur la croissance privée à venir; Attente des résultats trimestriels;
12 : + Vision d'une reprise économique progressive.


Source: http://www.ifp.fr/espace-decouverte-mie ... te-a-l-ifp

Publié : 23/10/09, 12:11
par dirk pitt
bien sûr comme d'habitude, aucun mot sur la dépletion de production des années a venir. :evil:
parmi tous les facteurs influençant le prix, il est amusant (enfin presque) de voir que l'un des seuls facteurs "physique" (car géologique) n'est jamais prix en compte au contraire de tous les autres facteurs volatils comme la reprise, le moral des patrons, ou autres.
ça me fait marrer toutes ces predictions fumeuses sur les prix en 2010 ou 2011 ou pire qui seront balayées lorsque le debit d'approvisionnement aura du mal a suivre l'offre.

j'ai récemment pris conscience du pourquoi du déni de la dépletion des responsables du secteur:
on peut communiquer sur un probleme lorsqu'on a une solution a proposer. lorsqu'il n'y a pas de solution, il vaut mieux omettre de parler du probleme surtout lorsqu'on en subit pas encore les effets
tout me porte donc a croire que même lorsque le probleme sera là, le déni continuera.

prix petrole

Publié : 06/01/10, 20:00
par sensei64
le prix dependra a mon avis de :

du marché asiatique (l'acier a eu sa periode avec la chine)... pouvoir d'achat plus important car croissance

de la meteo (pour les 2 à 3 mois a venir) hiver froids petrole++ il a bien pris 4centimes depuis peu , froid?

de la situation geopolitique mondiale ;imaginez le moyen orient en feu
et le prix de cet or noir... pas bon

*d'ou la necessité de se diversifier éolien ,hydraulien photovolataique (espagne)on s'est fait largué aussi par des pays nordique et du sud (portugal qui se lance dans l'energie de lamer et ca leur reussi ).

une grande usien a bordeaux photovoltaique, mais a quel prix pour le lambda vous ,eux moi ? qui se lancera avec les moyens en 2010.

prix canon sera +++ pour aller dans ce sens là.

pour les français et l'exportation

seul; point positif avec un rapport €/$ ca ecretera "peut-etre"les mauvaises surprises