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Japon et impact économique du séisme: un PIB durable?

Publié : 14/03/11, 10:34
par Christophe
L'économie japonaise paralysée après le séisme

Dégâts matériels, activité industrielle ralentie, actions qui plongent : trois jours après le séisme, le Japon, qui compte ses morts et craint une catastrophe nucléaire, voit aussi son économie paralysée.

"Le séisme devrait avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs", a averti le porte-parole du gouvernement nippon, Yukio Edano. Le tremblement de terre de magnitude 8,9 et le tsunami qui l'a suivi ont en effet dévasté la côte pacifique de la région du Tohoku (Nord-Est), qui représente 8 % du produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie du monde. La région du Kanto, plus au sud, qui comprend la mégapole de Tokyo et représente 40 % du PIB, a été touchée aussi, de façon parfois spectaculaire comme à Ichihara, où une raffinerie de pétrole de la compagnie Cosmo Oil a partiellement brûlé.

Pour soutenir l'économie et stabiliser les marchés, la Banque du Japon a versé, lundi 14 mars, 15 000 milliards de yens (131,6 milliards d'euros) à treize banques des régions sinistrées, à raison de trois injections de fonds massives. La situation économique reste malgré tout très préoccupante.

* Dégâts matériels

Le coût du séisme pour les assurances pourrait atteindre 34,6 milliards de dollars (25 milliards d'euros), selon une estimation initiale publiée dimanche par AIR Worldwide, spécialiste de l'évaluation du risque.

La société américaine évalue les dégâts des propriétés privées couvertes par les assurances entre 14,5 et 34,6 milliards de dollars, mais souligne que de nombreuses observations sur le terrain sont toujours indisponibles, ce qui pourrait la conduire à affiner ces estimations par la suite.

* La production d'électricité en berne

La filière nucléaire nippone, qui assure entre 25 % et 30 % de la production électrique nationale, connaît la plus grave crise de son histoire depuis les trois explosions survenues à la centrale de Fukushima (Nord-Est), déréglée par la violence du séisme.

Au total, onze des cinquante réacteurs nucléaires du Japon, situés dans les zones les plus touchées, ont été arrêtés, et le ministre de l'industrie a appelé les entreprises à réduire leur consommation "au strict minimum", afin d'économiser les ressources. Il a ajouté que les autorités allaient procéder à des coupures d'électricité ciblées et par rotation, afin d'éviter un "black-out".

* De nombreuses entreprises à l'arrêt

Nombre de firmes ont annoncé que leurs usines resteraient fermées, au moins lundi, dans l'ensemble du pays. Les principaux constructeurs automobiles – Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki – ont en particulier annoncé la suspension de l'ensemble de leur production dans les usines situées dans les zones touchées par le séisme, mais aussi dans les autres sites du pays. Ces entreprises fonctionnent en effet en flux tendu, et une rupture d'approvisionnement de la part d'un fournisseur peut empêcher une usine de montage de fonctionner.

* Plongée des marchés

Les Bourses de la région Asie-Pacifique étaient ébranlées lundi, en particulier la Bourse de Tokyo, qui s'effondrait de plus de 6 % après la pause de la mi-journée. L'action de la compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite des centrales nucléaires arrêtées et endommagées depuis le séisme de vendredi, a perdu 23,57 %. Des groupes automobiles japonais ont aussi plongé, l'action du premier constructeur mondial, Toyota, chutant de 10,43 % à 3 220 yens (28,45 euros), celle de son concurrent Nissan de 10,77 % à 712 yens (6,3 euros), et celle de Honda de 7,70 % à 255 yens (2,25 euros).

Les cours du pétrole étaient par ailleurs orientés à la baisse, lundi, dans les échanges électroniques en Asie, le marché s'inquiétant d'une baisse de la demande à court terme du Japon. Le baril de pétrole brut léger ("light sweet crude") pour livraison en avril reculait de 1,28 dollars à 99,88 dollars. Celui du brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 1,39 dollar, à 112,45 dollars.


Source: http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

Ceci relance également le débat sur la pertinence de l'indice PIB qui ne prend pas en compte les catastrophes naturelles...ou destruction de biens matériels !

Le PIB ne compte que les valeurs ajoutés de l'activité économique, donc que du positif.

Ainsi une voiture brulée, remplacé par une autre, c'est du positif pour le PIB.

Le seul cas où le PIB peut être impacté c'est lors de grosses catastrophe qui aboutissent un réel ralentissement de l'économie (arret des usines, pas de transports...) exactement comme ce qui se passe au Japon.

Mais le fait est que, comme pour la voiture brûlée, le PIB va être "dopé" par la reconstruction...alors qu'on final, au mieux et la reconstruction faite, on abouti à un niveau de richesse équivalent à celui d'avant la catastrophe...sans parler des morts et blessé (physique et moral)...

Tout ceci le PIB (donc la plupart des économistes et politique) il s'en cogne !! Pourvu que les entreprise facturent... :| :|

Lire : https://www.econologie.com/pib-developpe ... -3483.html
https://www.econologie.com/forums/pib-croiss ... t4046.html

Il existe des alternatives comme l'IDH : indice de développement humain... http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_ ... ent_humain

ps: je pensais que l'électricité au japon était plus nucléarisé que cela...leur consommation globale doit être 2 à 3 fois supérieur à celle de la France. Bon c'est aussi normal il sont aussi 130 millions, donc le double de nous!

Publié : 14/03/11, 10:51
par Macro
J'avais plus ou moins pensé investir dans du solaire thermique et photovoltaique..je crois que je vais plutot acheter des action sony ou toyota dans quelques jours...

Le retour sur investissement devrait etre bien plus rapide...

Peut etre meme de l'areva Image mais avouez quand meme que faire du 8% sur quelques semaines...

Publié : 14/03/11, 10:55
par Christophe
Ah c'est du beau, mais j'en attendais pas moins de la part d'un Macro :mrgreen: :mrgreen:

Publié : 14/03/11, 11:04
par Macro
C'est quand meme mieux que les interets d'un compte pour dev durable...

Areva achetez tous du areva tout de suite et maintenant..Dans 10 semaine maxi ca aura reprit 8 a 10% ...


J'appelle ma banque seance tenante...Me faire un ou deux K€ sur le dos de ces enfoirés ca me le fait bien...

J'moccuperais des nippons plus tard ..Sont pas encore assez dans le creux de la vague...

Oupps....

Publié : 14/03/11, 15:55
par dedeleco
Macro prend des risques, car la récupération du Japon prendra des dizaines d'années, car les japonais sont vieux et macro sous évalue l'ampleur du désastre !! !!!

Publié : 14/03/11, 20:16
par Christophe
Edf aussi touché !

La crise au Japon met à mal les ambitions du nucléaire français

PARIS (Reuters) - La crise nucléaire au Japon pourrait déboucher sur des exigences accrues en matière de sécurité et freiner certains projets de l'industrie française à l'international, selon des analystes sondés par Reuters.

L'action EDF, premier opérateur de centrales nucléaires au monde, perdait près de 5% dans l'après-midi à la Bourse de Paris, accusant la deuxième plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le certificat d'investissement d'Areva, le premier fabricant mondial de réacteurs nucléaires qui doit être coté sous forme d'actions d'ici à la fin du premier semestre, perdait environ 8%.

"Le monde du nucléaire a changé (et peut-être pris fin) ce week-end. Au minimum, la catastrophe nucléaire au Japon va entraîner une hausse des coûts d'investissements (de sûreté) des opérateurs européens, et probablement des fermetures précoces de centrales", estiment les analystes de Kepler dans une note.

Les analystes de Société générale écrivent de leur côté que "les investisseurs pourraient remettre en question la justesse de la stratégie d'EDF, qui implique avant tout le développement de nouvelles capacités nucléaires en France, au Royaume-Uni et en Pologne".

L'électricien public prévoit la construction de quatre réacteurs de nouvelle génération EPR - développé par Areva - en Italie, avec un premier chantier à compter de 2013. Il vise également quatre EPR au Royaume-Uni, pour une première mise en service en 2018.

La presse rapportait en février qu'EDF proposerait en outre de construire une centrale nucléaire dans le cadre de son offre sur le polonais Enea.

AREVA MET EN AVANT LA SÛRETÉ DE L'EPR

(...)


Suite / source: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ncais.html

Publié : 14/03/11, 22:11
par Maximus Leo
dedeleco a écrit :Macro prend des risques, car la récupération du Japon prendra des dizaines d'années, car les japonais sont vieux et macro sous évalue l'ampleur du désastre !! !!!

Je parie sur 2 ans.

J'ai connu Kobe avant le seisme et un an après il n'y avait plus aucune trace, ou alors il fallait vraiment chercher.

Les japonais sont vieux mais ils travaillent efficacement, les jeunes ne foutent rien à part téléphoner mais ils savent aussi travailler quand on les y oblige.

C'est pas le fait du hasard si ce tout petit archipel, ravagé régulièrement par les tremblements de terre et les typhons, sans ressources énergétiques, est resté pendant 40 ans la 2ème économie du monde. Faut pas croire.

Je dis 2 ans, sauf s'il y a un pb de pollution nucléaire parce que ça c'est vraiment pire que la merde.

M.L.

Publié : 14/03/11, 23:56
par dedeleco
560 Km de tsunamis et un peu de nucléaire c'est bien plus que Kobé !!
On verrra bien, les japonais sont travailleurs, et remarquables, mais l'ampleur de la catastrophe est millénaire force 9, le précédent était en 869 , comparable à la fin de la deuxième guerre mondiale pour eux !!

Publié : 15/03/11, 08:25
par Macro
Bon ma banque n'a pas voulu me faire un credit de 20 000€ pour acheter des actions areva... :cheesy: Ils mon traité de voyou... :cheesy: :cheesy:

Publié : 15/03/11, 08:34
par Christophe
Lol macro le voyou :)

A mon avis tu devrais attendre encore un peu pour prendre du toyota ou honda:

7 heures. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo s'est effondré de 10,55% mardi en clôture, les investisseurs étant paniqués par l'aggravation de la crise nucléaire après le séisme.


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