Chômage : écolos malgré eux ?
Publié : 02/03/07, 18:03
Un sujet qui apparait régulièrement en filigrane sur le forum : la "décroissance forcée" : http://www.actuchomage.org/modules.php? ... e&sid=2494
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elephant a écrit :par contre, un chomeur n'a pas les sous pour changer ses chassis, sa chaudière, isoler sa maison et garde précieusement sa vieille caisse qui pollue un max !
Pour regarder de près la composition de tous les produits que j'achète, je peux vous assurer que pour certains produits (les yaourts en sont un exemple flagrant), plus cher ne rime pas forcement avec meilleur.Bien sûr, les denrées les moins chères ne sont pas les meilleures
José Bové nous recevra-t-il ?
Au début, les chômeurs sont "écolos malgré eux", puis souvent convaincus quand ils font le parallèle entre leurs nouvelles habitudes et les exigences environnementales. Une conscience émerge. Aussi, quand Nicolas Hulot dit que la préservation de la planète relève avant tout de la responsabilité des riches, il n'a pas tort. Mais comment les riches qui ne connaissent pas le besoin et n'éprouvent aucune utilité à diminuer leur train de vie peuvent-ils s'en convaincre ? Qui empêche Thierry Breton de prendre un jet privé pour se rendre à un match de rugby dans le sud de la France ? Qui fustige les participants du forum de Davos qui roulent en 4x4 toute l'année ?
José Bové se veut le porte-parole des "sans voix" et des "invisibles", à la fois écologiste, altermondialiste et antilibéral. Nous l'avions sollicité en 2005 alors qu'il n'y avait rien à gagner, juste du dialogue : il ne nous a jamais répondu. Peut-être qu'à l'époque "la réduction massive du chômage et de la précarité" n'était pas son dada. Maintenant qu'il s'est déclaré candidat à la présidentielle, que pourra-t-il nous dire sur ce paradoxe de l'appauvrissement qui rend écolo, alors qu'il s'agit aussi de redonner à chacun sa place dans une société actuellement obsédée par la "valeur travail", prétexte qui vise à faire de nous des consommateurs inconscients, abreuvés d'une réussite exclusivement fondée sur la possession, les apparences et le prestige, donc l'exclusion ? S'il accepte de répondre à nos questions, l'analyse de ces contradictions risque d'être fort passionnante.
La maison est 100 % écologique. Murs en épicéa, gouttières de cuivre, aucune peinture chimique, aucun vernis polluant. L'entreprise de construction Nature et Habitat, fondée par l'architecte Patrick Ballester, importe presque tous ses produits d'Allemagne, largement en avance sur la production de ces matériaux naturels que la France, avec ses grands groupes de construction industriels, néglige. Toutes les pièces de bois sont prédécoupées. On emboîte, on visse. Il n'y a pas un clou. "C'est un chantier sans bruit", se félicite Bové. Ces derniers jours, il termine de monter les fenêtres. Bientôt, on achèvera l'isolation en liège des cloisons. Puis on posera le "Fermacel", un genre de Placoplâtre composé de gypse naturel et d'ouate de cellulose. Enfin, on recouvrira de terre le toit végétal.