Forums des énergies : société, écologie et technologies propres

Bonjour à toutes et tous

Alors bien sûr après ces milliers de milliards injectés on peut se dire naïvement "ouf" l'orage est passé, je ne risque plus de voir mes sous disparaitre avec ma banque et retourner tranquillement vers notre train-train quotidien.

Mais quand même... Ces plans de sauvetage ne sont-ils pas une insulte à l'intelligence et à l'équité ?

Juste un exemple, mais on pourrait en trouver des centaines... En Juin, la FAO (ONU) a demandé aux leaders mondiaux 30 milliards de $ pour relancer l’agriculture et parer à la menace de la pénurie alimentaire. Elle n’a obtenu que 7.5 milliards, payables en 4 ans. Ceci contraste avec les 700 milliards du "Plan de sauvetage" US et les 1700 milliards d'euros du plan européen.

Depuis des années l'humanité est en crise : en crise d'emploi, en crise de pauvreté, en crise de services publics, en crise écologique... Oh, bien des solutions existent mais que voulez-vous, on n'a pas les sous nous dit-on! Or voici que d'un coup on trouve des centaines de milliards de dollars, comme cela, d'un claquement de doigt pour sauver ceux qui ont préféré jouer au casino plutôt que de financer les besoins réels des peuples et de la planète.

C'est effectivement scandaleux me direz-vous, mais que pouvait-on faire d'autre ? Si on laissait crever le système bancaire, les conséquences seraient bien pire puisque c'est ce système qui crée la monnaie par le crédit. Alors que faire d'autre que de se résigner à ce moindre mal ?

Sans doute vient-on d'éviter le pire à court terme. Mais ne nous cachons pas derrière notre petit doigts. Ce que nous sommes en train de faire, c'est reculer pour mieux sauter, dans la mesure où ces sauvetages ne font que réactiver un système inique et suicidaire. Il vient de prouver sa folie, son "indécence", son inefficacité. Va-t-on être fous nous-mêmes au point d'y croire encore et de laisser faire ?

Nous avons déjà baissé les bras lorsque nos élus, sensés défendre l'intérêt commun, ont transféré de l'Etat au système bancaire privé le pouvoir de la création monétaire (cf 404 de maastrich) Il faut dire à notre décharge que cela s'est fait sans débat public. Mais cette fois, nous serions impardonnables! Il est temps de regarder plus loin que le "bout de notre compte en banque". Tout ceci n'est que la conséquence de la privatisation de l'argent qui, gouverné selon les règles du jeu propres au privé, ne peut être émis que sur des critères de solvabilité et de rentabilité. Si la monnaie était "publique", comme elle devrait légitimement l'être puisque la vraie richesse est créée par le travail des peuples, elle pourrait être émise sur des critères de bien commun et d'amélioration de la qualité de vie pour tous.

Alors STOP ! Assez ri..

Réclamons le retour du droit régalien de création monétaire au bénéfice de la collectivité! Aidez-nous dans notre action, en signant la pétition électronique, ainsi qu'en lisant et diffusant largement l'appel qui y est joint.

Rendez-vous sur http://www.dettepublique.org/

Signez la pétition en ligne, envoyez la lettre, et surtout faites passer à vos carnets d'adresses,

Merci pour nous tous

Bien cordialement

Philippe Derudder

Nous demandons instamment aux pouvoirs politiques d'accéder aux demandes suivantes.

Au niveau de la zone euro:

1 - Pour tout ce qui concerne le financement des projets collectifs de l'eurozone - et en particulier pour financer la mutation qu'exige le défi écologique ainsi que le virage technologique pour pallier à l'épuisement de certaines ressources naturelles; pour financer la recherche, un enseignement ainsi qu'un système de santé de qualité gratuits et, en général, pour tout ce qui sera considéré démocratiquement comme nécessaire pour l'amélioration collective de la qualité de la vie de façon durable - la Banque Centrale Européenne (BCE) doit pouvoir être contrainte à une émission monétaire centrale, éventuellement sans échéance et sans intérêt, par décision des députés des pays de la zone euro du parlement européen sur demande soit de la commission, soit du conseil européen (c'est-à-dire les chefs d'Etat), soit des députés européens des pays de la zone euro.

2 - Les critères de Maastricht doivent être revus et permettre de soumettre au débat démocratique, par exemple, les propositions suivantes:

a) les budgets des États doivent être équilibrés en "fonctionnement" + "amortissements" par la fiscalité. Nul État de la zone euro ne devrait déroger à cette règle.

b) les États peuvent faire financer leurs équipements (budget d'investissements) par un appel à création monétaire sans intérêt de la BCE. Néanmoins, les députés de la zone euro du Parlement Européen devraient disposer, à la majorité simple, d'un droit de veto concernant une demande d'un État s'ils estiment que le projet n'est pas fondé ou qu'il contredit les orientations générales de la politique européenne.

c) les besoins d'investissements collectifs de l'eurozone doivent également pouvoir être financés par création monétaire sans intérêt de la BCE

Les statuts et la mission de la Banque Centrale Européenne doivent être revus en conséquence

Au niveau national :

A défaut de faire aboutir ce projet au niveau européen, d'opérer une reprise du droit collectif (national) d'émettre la monnaie, éventuellement par émission d'une monnaie complémentaire à l'euro , quitte à risquer une sortie de l'UE, non par anti européanisme mais pour se donner la possibilité de devenir le modèle qu'inspirera les autres Nations.