Il y a eu un précédent en Algérie, sous Boumedienne, dans les années 70. L'armée avait été mobilisée sur une très grande échelle. Les gouvernements "socialistes" ont toujours eu un penchant pour les grands travaux, détournés les fleuves, arrêter le désert, se construire une chaumière (Ceauscescu), barrage des 3 gorges de Mao, programme des 1 000 barrages de Sankara au Burkina (1 000, je ne suis plus sûr ; bon, il s'agit de petites retenues d'eau villageoises, c'était infiniment mois dingo !)...
Succès mitigé. Je parle de la barrière verte.
Mais on peut encore trouver des traces non négligeables de cette barrière, là où elle a pris. En de nombreux endroits, hélas, cela avait crevé. La population avait aussi en partie pillé, récupéré les grillages, livrant les jeunes plants aux dents des chèvres, etc...
Voir par exemple :
https://www.unece.org/fileadmin/DAM/env ... geVert.pdfUn bilan un peu plus critique :
http://alger-roi.fr/Alger/agriculture_a ... e_vert.htm[77 % des surfaces prévues réalisées ; taux de survie à 3 ans : 42 %]
Donc rien de neuf.
Plus loin dans le temps, ne pas oublier que les forêts du sud et du sud-ouest du massif central, autour du Mont Aigoual, du Mont Lozère ont été créées de toutes pièces pour lutter contre l'érosion et l'envasement du port de Bordeaux et contre les inondations, à partir des années 1860, suite à des lois sur le reboisement (dont une partie est toujours en vigueur, notamment l'interdiction quasi absolue, sauf cas d'intérêt public, de raser une forêt !).
Aujourd'hui, tous ces massifs semblent si naturels ! Ces sommets avaient alors été mis à nu par les défrichements, les écobuages, la production de bois et de charbons, etc... La conséquence de ce déboisement : une érosion massive. Voir "Georges Fabre", le polytechnicien grand instigateur de tout ça, qui a son monument au Mont Aigoual...