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Le business du commerce équitable, Arte

Publié : 07/08/13, 00:47
par Christophe
Diffusé ce soir sur Arte et à revoir sur plus 7 dès ce soir: https://www-secure.arte.tv/playerv2/ind ... autoplay=1

Le business du commerce équitable

Le business de l'éthique, qui prétend réconcilier le porte-monnaie et la morale, brasse des milliards d'euros. Du Mexique au Kenya, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l'idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité.

Pourquoi juste consommer quand on peut consommer juste ? C'est la question – sous forme de slogan – que posent les acteurs du commerce de l'éthique. En glissant dans son caddie un produit arborant la mention "équitable", le consommateur fait un choix qui prend tout son sens à l'autre bout du monde. En Afrique ou en Amérique latine, des petits producteurs auront été payés décemment pour produire la matière première. Et ils n'auront pas été contraints de courber l'échine face aux importateurs et aux distributeurs, comme le veut la règle de l'économie mondialisée. Qu'en est-il réellement ? À l'exemple de Max Havelaar, les labels se multiplient et les consommateurs les plébiscitent. Mais quelle réalité se cache derrière les étiquettes ?

La rançon du succès

Du Mexique au Kenya en passant par la République Dominicaine, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l'idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité, bien loin de l'objectif de ses créateurs. Les premiers à s'en emparer ont été les grands réseaux de distribution : les "consom-acteurs" sont prêts à payer leur café plus cher si les producteurs sont correctement rémunérés ? Les grandes surfaces ont accordé de plus en plus de place au label "équitable". Mais elles ont parallèlement augmenté leurs marges sur ces produits... Résultat : tandis que les producteurs labellisés gagnent à peine plus que les producteurs lambda (et jamais assez pour sortir de la pauvreté), les grandes enseignes, elles, s'enrichissent. Du côté des producteurs, le système n'est pas forcément plus vertueux : Donatien Lemaître observe que, dans les plantations de bananes de la République dominicaine, des petits propriétaires ayant obtenu le label Max Havelaar exploitent des travailleurs haïtiens sans-papiers. Ainsi, le commerce équitable a ses coopératives, ses programmes de développement, mais aussi ses forçats invisibles… Autre surprise : pour répondre à la demande croissante de bananes équitable, Max Havelaar a accordé son label à de gros producteurs : chez Savid, on produit 150 tonnes de bananes par semaine avec des ouvriers haïtiens mal payés et mal logés, mais dont les papiers sont en règle... Bienvenue dans l'ère de l'équitable industriel ! Enfin, Donatien Lemaître s'intéresse aux multinationales de l'agroalimentaire. Et constate qu'au Kenya, le partenariat entre Rainforest Alliance et Lipton (groupe Unilever) a profité à la marque, mais absolument pas aux travailleurs occasionnels des plantations de thé. Où il apparaît que si le commerce équitable était une belle idée, il renforce aujourd'hui essentiellement le système dominant.


http://www.arte.tv/guide/fr/047127-000/ ... -equitable

Re: Le business du commerce équitable, Arte

Publié : 07/08/13, 07:37
par Hic
Christophe a écrit :Diffusé ce soir sur Arte et à revoir sur plus 7 dès ce soir: https://www-secure.arte.tv/playerv2/ind ... autoplay=1

Le business du commerce équitable

Le business de l'éthique, qui prétend réconcilier le porte-monnaie et la morale, brasse des milliards d'euros. Du Mexique au Kenya, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l'idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité.

Pourquoi juste consommer quand on peut consommer juste ? C'est la question – sous forme de slogan – que posent les acteurs du commerce de l'éthique. En glissant dans son caddie un produit arborant la mention "équitable", le consommateur fait un choix qui prend tout son sens à l'autre bout du monde. En Afrique ou en Amérique latine, des petits producteurs auront été payés décemment pour produire la matière première. Et ils n'auront pas été contraints de courber l'échine face aux importateurs et aux distributeurs, comme le veut la règle de l'économie mondialisée. Qu'en est-il réellement ? À l'exemple de Max Havelaar, les labels se multiplient et les consommateurs les plébiscitent. Mais quelle réalité se cache derrière les étiquettes ?

La rançon du succès

Du Mexique au Kenya en passant par la République Dominicaine, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l'idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité, bien loin de l'objectif de ses créateurs. Les premiers à s'en emparer ont été les grands réseaux de distribution : les "consom-acteurs" sont prêts à payer leur café plus cher si les producteurs sont correctement rémunérés ? Les grandes surfaces ont accordé de plus en plus de place au label "équitable". Mais elles ont parallèlement augmenté leurs marges sur ces produits... Résultat : tandis que les producteurs labellisés gagnent à peine plus que les producteurs lambda (et jamais assez pour sortir de la pauvreté), les grandes enseignes, elles, s'enrichissent. Du côté des producteurs, le système n'est pas forcément plus vertueux : Donatien Lemaître observe que, dans les plantations de bananes de la République dominicaine, des petits propriétaires ayant obtenu le label Max Havelaar exploitent des travailleurs haïtiens sans-papiers. Ainsi, le commerce équitable a ses coopératives, ses programmes de développement, mais aussi ses forçats invisibles… Autre surprise : pour répondre à la demande croissante de bananes équitable, Max Havelaar a accordé son label à de gros producteurs : chez Savid, on produit 150 tonnes de bananes par semaine avec des ouvriers haïtiens mal payés et mal logés, mais dont les papiers sont en règle... Bienvenue dans l'ère de l'équitable industriel ! Enfin, Donatien Lemaître s'intéresse aux multinationales de l'agroalimentaire. Et constate qu'au Kenya, le partenariat entre Rainforest Alliance et Lipton (groupe Unilever) a profité à la marque, mais absolument pas aux travailleurs occasionnels des plantations de thé. Où il apparaît que si le commerce équitable était une belle idée, il renforce aujourd'hui essentiellement le système dominant.


http://www.arte.tv/guide/fr/047127-000/ ... -equitable

Salut Christophe
Pour le futur, Il ne reste plus qu'à remplacer "commerce" par
Travail Equitable Pour Tous

Au USA , le procede double la valeur du smic ,
auquel se rajoute l'interessement aux benefices qui est fixe pour tous.
Aprés la crise ; l'autogestion
*** http://www.tagtele.com/videos/voir/45945/ ***

Avec une filiaire complete "autogestion Nord/Sud" , ce sera 'plusieurs fois' mieux pour le "Sud" :mrgreen:

Ce serait "" l'autogestion mondialisée "" , un new deal :D

Re: Le business du commerce équitable, Arte

Publié : 07/08/13, 08:42
par Hic
Salut Christophe

Ce serait "" l'autogestion mondialisée "" , un new deal :D

In progress
""21 juil. 2013 - Le mouvement International Self-Care passe à l'échelle mondiale afin de promouvoir l'autogestion de la santé pour lutter contre les maladies
""