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Sommes-nous tous des Résistants? Consommer durable...

Publié : 01/09/09, 15:33
par Christophe
Un article "étrange" trouvé sur le site de metro

"Consommer autrement est une forme de résistance"

Michelle Dobré, professeur de sociologie à l’université de Caen et auteur de Consommer autrement, de la réforme écologique des modes de vie, chez l’Harmattan.

De plus en plus de gens changent de comportement pour respecter l’environnement, est-ce suffisant pour préserver la planète ?

Il y a effectivement des signes qui sont autant de symptômes de changement. Mais ces tentatives d’alternative sont largement grossies par les médias, surtout depuis la crise et le grenelle de l’environnement. En réalité, il est très difficile de quantifier ces changement de comportement, nous ne disposons pas encore de statistiques significatives.

Mais même si la percée des écologistes aux élections européennes ne suffit pas pour parler d’un « tournant », il est vrai qu’il y a une prise de conscience de plus en plus large. Un certain nombre de gens se détournent de la consommation de masse, qui ont compris qu’un changement est nécessaire.

Se mettre au vert, cela coûte plus cher ?

A court terme c’est évident, les produits bio, les matériaux durables sont plus chers à l’achat.(Pas forcément vrai, la preuve avec l'isolation avec de la ouate de cellulose moins cher que les produits "chimiques"!) Mais il faut faire la balance entre le prix des produits et leur qualité. Ces produits ont une durée de vie plus longue, il permettent de consommer moins d’énergie… et au final ils reviennent donc moins cher. Idem pour l’alimentation, manger du poulet fermier, c’est plus cher mais meilleur pour la santé et à terme, cela peut s’avérer économique.

Il suffit donc de consommer autrement pour préserver la planète ?

Non, car il n’y aura pas de réel changement sans l’aide de l’Etat. (Hein? Je vois pas le rapport...)

Mais se préoccuper de l’environnement c’est commencer à se poser des questions sur les effets négatifs de la modernité. Inventer des formes alternatives de consommation constitue une nouvelle forme de résistance. Les politiques doivent entendre cette demande et prendre en charge ce changement.


Source: http://www.metrofrance.com/planete/cons ... CMXtLMYyw/

Que dire du titre? Nous comparer à des "résistants" est assez "limite" vis à vis des "vrais résistants" (à une occupation millitaire)...fin bon...

Publié : 01/09/09, 16:14
par Obamot
[Edit] On ne voit pas très bien pourquoi cette sociologue affirme que "consommer autrement" serait un "acte de résistance"?

C'est un peu comme si elle disait qu'"aller se coucher trop tard" serait un "acte de résistance contre le sommeil", puisque dormir il faut, c'est une nécessité physiologique...

"Consommer autrement" est certainement une nécessité "physiologique" pour la sauvegarde de la planète. Aimer la nature, s'intéresser à l'environnement est un désir naturel. C'est plutôt le contraire qu'il faudrait étudier: pourquoi certaines franges de la population ne sont-elles pas motivéses par une logique de comportement écologique? Pourquoi le goût pour la nature n'est-il pas mieux cultivé, enseigné? Les choix dans nos sociétés sont-ils conditionnés? (Vous connaissiez la répponse? :mrgreen: ) Quelles alternatives de société les populations attendent-elles? Des produits exempts d'agents chimiques toxiques seraient-ils préférés aux produits dits "naturels" etc.

Bref on serait tenté de dire: carton jaune :D mais hélas ce type d'erreur d'approche est assez banal.

Publié : 01/09/09, 19:46
par Christophe
Exactement...bonnes remarques Obamot!

En plus ce titre a une connotation de "resistant au progrès" que j'aime pas trop...

Publié : 01/09/09, 22:43
par Obamot
Bah merci, il a fallut rééditer le message au moins deux fois ...tant ce type de vision à courte vue ressemble de plus en plus à une sorte d'imposture, vous ne trouvez pas? Bien qu'issu de la plume d'une universitaire la conclusion qui en ressort est dans la droite ligne de ce torchon qu'est le Codex Alimentarius ..m'enfin bref).

Serait-ce un discours qui manierait le politiquement soit disant "correct" pour ne pas trop déplaire ni à l'industrie, ni au monde de l'économie? Quoi qui l'en soit, c'est le genre de diatribe qui me ferait facilement monter au créneau tant l'aveuglement qui prévaut à ce mode de pensée unique, conduit des gens pourtant réputés "brillants" à côté de la plaque.

Il serait de bon goût :cheesy: d'envoyer un mail avec ce lien, à cette chère sociologue pour la secouer un peu et la renvoyer à ses études:
Déchets flottants en mer

Greenpeace est un peu plus prudent ...mais ça reste énorme
http://oceans.greenpeace.fr/un-peu-plus-de-600-000-km2-de-dechets-flottants

Publié : 03/09/09, 10:21
par Eisenheim
Je pense malgré tout que cela peut-être interpréter de plusieurs façons d'où un article qui manque d'objectivité dans ses propos ...

En effet, le terme "résistant" est mal venu même si la connotation "résistant au progrès" peut être perçu comme le fait qu'il faut désormais prendre notre temps avant de créer de nouvelles technologies "polluantes ou non" !!
En aucun cas se poser des questions sur l'environnement n'est un frein au progrès c'est au contraire réfléchir pour envisager l'avenir autrement avec une forme de progrès intelligent et pas seulement rentable !!

La remarque sur un "changement sans prise de conscience de l'État", j'aurais plutôt tendance à souligner le fait qu'une prise de conscience mutuelle démarre en général d'un petit groupe plutôt que d'une décision imposée mais bon ...

Publié : 03/09/09, 13:09
par Bucheron
Moi je trouve au contraire que la notion de résistance est assez bonne...

Evidemment, cela ne demande pas le même courage que de résister à un envahisseur militaire qui menace votre liberté et vos vies, mais résister à la pression médiatique, publicitaire et sociale qui veut absolument faire de nous des CONSsommateurs moutonniers demande quand même un certain effort, une certaine remise en question que beaucoup (75 % ?; 90 % ?) de français sont incapables de faire...