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En 2092, Nemo Nobody, âgé de 118 ans, est le dernier mortel vivant dans un monde d'immortels. Il est interrogé sur son passé. Nemo Nobody se remémore à travers différents flashbacks des différentes vies dans des espaces-temps différents. Il imagine alors trois vies parallèles dont chacune est caractérisée par une épouse différente. Les variations de cette arborescence s'en tiennent parfois qu'à très peu de choses, soit une illustration de l'effet papillon. Nemo nous offre par intermittence quelques réflexions intéressantes sur l'espace-temps, notamment le Big Crunch.

Depuis l'âge de huit ans, Thomas est persuadé — à tort ou à raison — d'avoir été échangé par erreur à sa naissance avec un autre bébé, son voisin Alfred Kant. La jalousie ressassée à l'égard de cet homme mieux loti lui a gâché toute son existence, parfois avec des conséquences tragiques pour ses proches. Il ne songe qu'à se venger et envisage même de tuer Alfred. Pourtant Thomas trouvera sur le tard une manière plus originale de donner un sens à sa vie.

Commentaire

Toto le héros est le premier long métrage de fiction de Jaco Van Dormael, qui a déjà tourné quelques documentaires tels que Stade ou L'Imitateur ainsi que des films courts (È pericoloso sporgersi). Aujourd'hui considéré comme « le film événement de la décennie 90 »[1], il connaît un très grand succès public et critique et remporte de nombreuses récompenses internationales, dont la Caméra d'or au Festival de Cannes.

La (dé)construction sophistiquée de Toto le héros, avec ses retours en arrière, sa conjugaison du vrai et du faux, ses passages incessants du subjectif à l'objectif, constitue un véritable puzzle, pourtant cohérent et maîtrisé. Au fil des critiques, les rapprochements les plus flatteurs ont été envisagés comme David Lynch, Terry Gilliam et Lars von Trier. Une comparaison avec Citizen Kane et Orson Welles a aussi été évoquée[2].

Au-delà des mérites formels, l'interrogation identitaire, la réflexion sur les forces destructrices de la rancœur ou l'exploration novatrice du point de vue de l'enfance ont manifestement su toucher un large public.

Mr. Nobody est un film dramatique de science-fiction, du réalisateur belge Jaco Van Dormael. La date de sortie était prévue initialement pour le 20 mai 2009, mais faute d'avoir été retenu pour le festival de Cannes, le film est sorti le 13 janvier 2010. On peut retrouver le scénario couché sur papier par Van Dormael dans le livre au même nom, paru en novembre 2006 aux éditions Stock. Il a reçu le prix de la meilleure contribution technique et artistique à la Mostra de Venise 2009.

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Il y a eu récemment un film : " Mr Nobody" qui me semble avoir apporté une réponse claire et particulièrement accessible à des personne qui n ont pas forcement un pesant bagage d études, à cette question du bonheur, et qui pourraient être découragées par la technicité de façade, en ce qui concerne la médecine régénérative voir les cellules souches. Ceci si l on considère que l enjeu médical des cellules souches doit être une médecine régénérative.

Le film raconte la vie d un enfant puis adulte et vieillard ordinaire qui ne fait jamais de choix, et qui pourtant garde le souvenir d avoir accompli tous les choix possible, même ceux qu il n a objectivement pas pu faire dans le passé. Il finit par comprendre que le cheminement de son histoire c est d avoir atteint une époque de l humanité ou le temps allait s inverser pour des raisons de physique plutôt que de médecine ; ce qui permet en fait à son existence de faire un Yo yo , il vit sa vie dans les deux sens d embryon à vieillard puis dans l autre sens. ou ne voit pas le déroulement à rebours de sa " seconde existence " mais on comprend mieux comment il peut avoir accumulé tous ses souvenirs étranges. Le film souligne tout du long une joie de vivre qui est la réalisation du bonheur et particulièrement à son début mais aussi à sa fin.

Le film est une fiction , on peut donc en faire différentes interprétations , la meilleure à mon avis est une mise en perspective de la mémoire , des souvenirs , et de leur importance véritable ( trop de films hollywoodiens cataloguent la mémoire humaine comme une capacité à oublier et fond ainsi un éloge suicidaire des passions tristes ) . Mais pour l occasion j utiliserai deux autres interprétations.

La première d elle, simplette , serait de dire que ce film défend l idée que le bonheur serait de ne jamais mourir et de pouvoir accumuler une infinité de souvenir joyeux comme triste. En envisageant cette vision du film , la recherche sur les cellules souches et le développement d une médecine régénérative n est donc plus une possibilité mais un impératif : puisque notre quète de bonheur en dépendrait. Par le même élan , nous donnerions consciemment un objectif atavique à la médecine et l éthique , nous masquerions ainsi que l atavisme se nourrit plus de passions tristes que de logique en bonne et due forme.

En fait je crois que le film démontre quelque chose de fort différent , et c est le génie au sens propre du scénario de ce film ( sans même à avoir à considérer les autres qualités du film qui ne sont pas en reste par ailleurs , et ce malgré quelques longueurs).
Si on y réfléchit bien , ce n est pas le fait de rester dans une situation précise qui constitue le bonheur de Mr Nobody, mais bien son déroulement, autrement dit c est que sa vie ait un sens , qu il soit celui d un vieillissement ou d un rajeunissement : la condition du bonheur c est que la vie ait un sens ( au sens propre , comme un sens de direction sur une route ) , il faut soit devenir vieillard , soit devenir embryon , ce qu il y a entre deux ne constitue pas le bonheur , mais simplement une de ses étapes.

Aussi considérant les perspectives immédiates de la médecine régénérative , c est à dire qu elle ne peut espérer dans ses premiers balbutiements que figer le vieillissement de l individu et non à proprement parler l inverser ( bien que cela puisse être une perspective plus lointaine , mais hautement hypothétique au point d être fantasmatique ).
Si l on pense au film Mr Nobody , on a donc toutes les raisons de penser que la recherche sur les cellules souches , voir même la médecine régénérative ne peut donner de bonheur supplémentaire à l homme, que s il s agit d autoriser la poursuite du sens de celle ci ( son vieillissement ou l inversion de celui ci pour les fans de science fiction ) , et que utilisée d une autre manière, elle pourrait l en priver, ce qui est une si ce n est la seule raison de la/les considérer comme contraire à l éthique .

Entendons nous bien , il ne s agit pas de dire que prolonger la vie de l être humain est contraire au bonheur , c est tout le contraire, mais que priver celle ci d un sens global , c est sans doute la plus sure façon de priver les hommes de ce bonheur qu ils cherchent tant , et qu ils ont pourtant tant de peine à obtenir.

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