Bonjour,
Voila une petite histoire qui s'est passée récemment dans un village du Mozambique.
Dans ce village, les femmes doivent marcher assez loin pour aller chercher l'eau à la rivière et faire la lessive.
Des gens de passage "bien intentionnés", en l'occurence une ong chargée de dépenser de l'argent dans le cadre de "l'aide au développement", ont décidé d'installer un forage avec une pompe à main au village. Ceci bien sûr dans le but d'alléger le fardeau de ces pauvres femmes.
La pompe est vite tombée en panne, plusieurs fois même, en fait ce n'était pas des pannes mais du sabotage...
Finalement on a trouvé les coupables, c'était les femmes du village!
Pourquoi? Simplement parce que la "corvée d'eau" c'était le seul moment de détente qu'elles avaient dans la journée, alors qu'avec la pompe elles devaient rester au village 24h/24h, avec les hommes...
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Dans le texte ci-dessous de Jean-Paul Pougala, que je vous invite à commenter, on trouve une histoire qui commence pareil, mais finit différement.
http://pougala.org/la-guerre-de-leau-en ... t-leurope/
Pour amener de l'eau au moulin, un article qui confirme la présence de chercheurs d'eau en Afrique.
http://www.courrierinternational.com/ar ... -eau-douce
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Histoires d'eau
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En regardant les compteurs de worldometer http://www.worldometers.info/fr/ on constate qu'un des rares chiffres à évoluer dans le bon sens est le nombre de personnes n'ayant pas accès à de l'eau potable, qui diminue d'environ une par seconde.
Mais c'est peut-être deux par seconde qui gagnent l'eau potable dans le "tiers monde", moins une personne qui la perd dans les pays industrialisés??
Et là on compare des bananes et des carottes, car une eau non potable dans le "tiers monde" est généralement contaminée par des agents pathogènes, amibes, choléra, etc, qui peuvent tuer très vite.
On peut facilement faire le lien de la cause à l'effet, mais on se débarrasse du problème en faisant bouillir l'eau.
Une eau non potable dans un pays industrialisé est plutôt contaminée par des produits chimiques, oestrogènes, antibiotiques, nitrates, etc. Ca tue lentement, c'est donc plus difficile de lier la cause à l'effet, et il ne suffit pas de faire bouillir l'eau pour la rendre potable...
Mais c'est peut-être deux par seconde qui gagnent l'eau potable dans le "tiers monde", moins une personne qui la perd dans les pays industrialisés??
Et là on compare des bananes et des carottes, car une eau non potable dans le "tiers monde" est généralement contaminée par des agents pathogènes, amibes, choléra, etc, qui peuvent tuer très vite.
On peut facilement faire le lien de la cause à l'effet, mais on se débarrasse du problème en faisant bouillir l'eau.
Une eau non potable dans un pays industrialisé est plutôt contaminée par des produits chimiques, oestrogènes, antibiotiques, nitrates, etc. Ca tue lentement, c'est donc plus difficile de lier la cause à l'effet, et il ne suffit pas de faire bouillir l'eau pour la rendre potable...
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Autant j'apprécie tes analyses et commentaires lucides dans l'ensemble de tes communications, autant je suis réservé sur le contenu des sources (sans jeu de mots!) que tu produis dans ton avant-dernier post.
En particulier, les affirmations de J-P Pougala sont un mélange vraiment très fantaisiste qui décourage la critique...
Quant à l'article sur Madagascar (sérieux, lui), il concerne une hypothétique exportation d'eau vers des pays désertiques, rien à voir avec l'Europe.
En particulier, les affirmations de J-P Pougala sont un mélange vraiment très fantaisiste qui décourage la critique...
Quant à l'article sur Madagascar (sérieux, lui), il concerne une hypothétique exportation d'eau vers des pays désertiques, rien à voir avec l'Europe.
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Salut Ahmed,
Il ne faut pas te décourager pour si peu...
On peut voir ça comme une caricature, qui se veut dérangeante.
Ce n'est pas en mettant de l'eau en bouteille qu'on va changer le monde, mais on arrive bien à envoyer des palettes d'eau française en Afrique, l'inverse ce serait de la science-fiction...
Les poissons du Rhône en aval de Genève, les pêcheurs savent qu'ils n'ont pas le droit de les vendre, ce n'est pas une fantaisie.
Malheureusement en Afrique (contrairement à ce qu'il écrit), la pollution par les pesticides et pire a déjà commencé, par endroits.
Sinon je pense que les "caricatures" de Mr. Pougala vont plus loin que le sujet (dans ce cas l'eau), il essaie de montrer aux africains comment la société qu'on nomme ici "capitalisme marchand tentaculaire" fonce dans le mur en klaxonnant.
Et surtout leur rôle actuel dans cette course.
Mais parfois il utilise les mêmes arguments qu'il dénonce...
Dans les scénarios "science-fiction" pour l'Afrique, elle qui alimente en grande partie cette société qui fonce en klaxonnant, si elle suit en courant on peut imaginer pire...?
Maintenant, interpréter ce texte sans sortir de l'eau, c'est du premier degré effectivement fantaisiste.
Par exemple il ne parle même pas du DDT, pourtant il y en a plein partout en France, dans l'eau entre autres, 40 ans après son "interdiction"...
A+
ps: la première histoire, au Mozambique, est authentique, mais là aussi l'eau n'est pas le plus important du sujet.
Il ne faut pas te décourager pour si peu...
On peut voir ça comme une caricature, qui se veut dérangeante.
Ce n'est pas en mettant de l'eau en bouteille qu'on va changer le monde, mais on arrive bien à envoyer des palettes d'eau française en Afrique, l'inverse ce serait de la science-fiction...
Les poissons du Rhône en aval de Genève, les pêcheurs savent qu'ils n'ont pas le droit de les vendre, ce n'est pas une fantaisie.
Malheureusement en Afrique (contrairement à ce qu'il écrit), la pollution par les pesticides et pire a déjà commencé, par endroits.
Sinon je pense que les "caricatures" de Mr. Pougala vont plus loin que le sujet (dans ce cas l'eau), il essaie de montrer aux africains comment la société qu'on nomme ici "capitalisme marchand tentaculaire" fonce dans le mur en klaxonnant.
Et surtout leur rôle actuel dans cette course.
Mais parfois il utilise les mêmes arguments qu'il dénonce...
Dans les scénarios "science-fiction" pour l'Afrique, elle qui alimente en grande partie cette société qui fonce en klaxonnant, si elle suit en courant on peut imaginer pire...?
Maintenant, interpréter ce texte sans sortir de l'eau, c'est du premier degré effectivement fantaisiste.
Par exemple il ne parle même pas du DDT, pourtant il y en a plein partout en France, dans l'eau entre autres, 40 ans après son "interdiction"...
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ps: la première histoire, au Mozambique, est authentique, mais là aussi l'eau n'est pas le plus important du sujet.
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Je n'avais pas bien saisi la raison qui t'amenais à citer de ce texte de Pougala, désolé!
Pour le Mozambique, c'est une illustration assez claire du pouvoir socialement destructeur de la technique.
C'est à une petite échelle ce qui se passe en grand en occident... Le transhumanisme étant l'étape ultime du fantasme techniciste.
Pour le Mozambique, c'est une illustration assez claire du pouvoir socialement destructeur de la technique.
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Elle a bon dos la technique, dans ce village ils ont probablement plein de solutions techniques non citées, ne serait-ce que pour la constructions de leurs maisons.
Là c'est le "prosélytisme technique" qui pose problème, le "je viens chez toi te dire ce dont tu as besoin", comme au temps des missionnaires...
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Pour faire diversion, ou pour revenir dans l'eau, je peux raconter l'histoire d'un projet "similaire" que j'ai vu de près, et qui a mieux fini.
C'était une toute petite ong, le budget c'était 2 gars et deux pick-up (pour 2 endroits, je n'en ai connu qu'un). Le but était de capter des sources pour amener l'eau dans des villages, le long d'un fleuve où le soir il est dangereux d'aller chercher de l'eau, à cause des crocodiles.
Donc au départ c'était à la demande des habitants, la recherche de la source et du tracé avec les habitants et les anciens, les chefs de village, ceux qui savent tout du lieu. Le chantier idem l'ong n'a fourni que le ciment, et ensuite les fontaines et les captages tout le monde en a pris soin!
Il y avait là un besoin, et une solution technique simple et durable.
Mais "pas assez cher" pour être un exemple...?
C'était une toute petite ong, le budget c'était 2 gars et deux pick-up (pour 2 endroits, je n'en ai connu qu'un). Le but était de capter des sources pour amener l'eau dans des villages, le long d'un fleuve où le soir il est dangereux d'aller chercher de l'eau, à cause des crocodiles.
Donc au départ c'était à la demande des habitants, la recherche de la source et du tracé avec les habitants et les anciens, les chefs de village, ceux qui savent tout du lieu. Le chantier idem l'ong n'a fourni que le ciment, et ensuite les fontaines et les captages tout le monde en a pris soin!
Il y avait là un besoin, et une solution technique simple et durable.
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Par souci de faire court, je me suis exprimé maladroitement et te prie de m'en excuser.
Je voulais dire que toute technique imposée sans tenir compte des réels besoins des utilisateurs ou (autre cas de figure) pour exercer par ce biais un pouvoir, est nocive.
Il va de soit que toute technique n'est pas à proscrire, bien évidemment! Ce serait d'ailleurs impossible puisque le moindre de nos actes implique l'usage de techniques (marcher, parler...).
Le point délicat consiste à déterminer la juste dose et ensuite à faire en sorte qu'il en soit tenu compte, sachant que, par définition, tout ce qu'il est possible de faire sera fait...
Pour en revenir plus directement au sujet, j'ai également participé (de loin, hélas!) à des projets d'approvisionnement en eau: puits busés et fermés, avec une pompe manuelle rustique.
Le dernier projet était particulièrement bien "ficelé": outre le puits, un aménagement en diguettes pour retenir l'eau à la saison humide et des plantations d'arbustes fournissant ombrage et matériaux de paillage du sol, le tout s'intégrant dans une formation à la permaculture.
Je voulais dire que toute technique imposée sans tenir compte des réels besoins des utilisateurs ou (autre cas de figure) pour exercer par ce biais un pouvoir, est nocive.
Il va de soit que toute technique n'est pas à proscrire, bien évidemment! Ce serait d'ailleurs impossible puisque le moindre de nos actes implique l'usage de techniques (marcher, parler...).
Le point délicat consiste à déterminer la juste dose et ensuite à faire en sorte qu'il en soit tenu compte, sachant que, par définition, tout ce qu'il est possible de faire sera fait...
Pour en revenir plus directement au sujet, j'ai également participé (de loin, hélas!) à des projets d'approvisionnement en eau: puits busés et fermés, avec une pompe manuelle rustique.
Le dernier projet était particulièrement bien "ficelé": outre le puits, un aménagement en diguettes pour retenir l'eau à la saison humide et des plantations d'arbustes fournissant ombrage et matériaux de paillage du sol, le tout s'intégrant dans une formation à la permaculture.
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L'eau, source de vie et de mort
C'est le début de la saison des cyclones, beaucoup plus d'eau qu'il n'en faut pour vivre...
http://www.orange.mg/actualite/madagasc ... -lance-sos
C'est le début de la saison des cyclones, beaucoup plus d'eau qu'il n'en faut pour vivre...
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