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Bush et Lula pour la promotion des biocarburants !!!

Publié : 10/03/07, 00:04
par jean63
Associated Press le 09/03/2007 21h08 George W. Bush et son homologue brésilien Lula promeuvent les biocarburants

Sur fond de manifestations hostiles, le président américain George W. Bush a conclu vendredi à Sao Paulo avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula de Silva un accord de coopération pour la promotion des biocarburants, en vue de satisfaire la demande internationale croissante pour ce type d'énergie alternative.

Le chef de la Maison Blanche a entamé jeudi une tournée de six jours en Amérique Latine, destinée a montrer le regain d'intérêt des Etats-Unis pour une ancienne zone d'influence penchant de plus en plus à gauche. Lors de ses étapes au Brésil, en Uruguay, Colombie, au Guatemala et au Mexique, il doit mettre l'accent sur le renforcement des liens commerciaux, la lutte antidrogue et les biocarburants.

Les Etats-Unis et le Brésil figurent parmi les principaux producteurs de ce type de carburants. On les fabrique au Brésil à partir de la distillation de la canne à sucre, abondante dans un pays où près de huit voitures récentes sur dix roulent avec ce biodiesel. L'accord signé vendredi matin par les Etats-Unis et le Brésil prévoit une coopération entre les deux pays pour en promouvoir la commercialisation, notamment en Amérique centrale et aux Caraïbes.

Des voix se sont élevées au Brésil contre cet accord. "Bush et ses amis essaient de prendre le contrôle de la production d'éthanol au Brésil et il faut y mettre un terme", estime le Mouvement des travailleurs sans terre du Brésil. Cette organisation redoute la mise en place d'une sorte de cartel de l'éthanol, sur le modèle de l'OPEP, entre Washington et Brasilia.

L'accord, ont fait valoir vendredi le président Bush et son homologue brésilien, permettra au contraire de créer des emplois tout en préservant l'environnement et en assurant une plus grande indépendance face aux fluctuations des marchés pétroliers. "Collaborer pour l'avenir de l'humanité" est de "bon sens", a déclaré le président Bush qui a visité un des principaux dépôts de carburants de Sao Paulo.

Mais lorsque M. Silva a suggéré que les Etats-Unis pourraient renoncer à la taxe douanière sur les importations d'éthanol brésilien, M. Bush a répondu que c'était impossible jusqu'à l'expiration de la loi actuelle en 2009.

Sur le chemin de l'aéroport à son hôtel, M. Bush a peut-être aperçu ces nombreuses stations-service où les automobilistes peuvent indifféremment s'approvisionner en essence ou en biocarburant. Des badauds ont regardé passer le cortège présidentiel, mais peu lui ont fait signe.

George W. Bush n'a pas vu les manifestations qui se sont déroulées dans la journée de jeudi à Sao Paulo où les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogènes sur les quelque 6.000 manifestants qui défilaient dans le quartier des affaires contre la visite du chef d'Etat américain. Des manifestants ont été frappés par la police et la presse brésilienne a fait état de 18 blessés, un bilan non confirmé par les autorités.

Plus de 500 personnes ont par ailleurs défilé à Porto Alegre, dans le sud du pays, aux cris de "Dehors l'impérialiste" et ont brûlé une effigie du président américain.

Le président vénézuélien Hugo Chavez, un de ses grands contempteurs, a de son côté entamé jeudi soir à Buenos Aires sa propre tournée en Amérique latine. "Il semble qu'il (George W. Bush) vient de découvrir la pauvreté" dans la région, a ironisé le chef de la gauche radicale. Il doit présider samedi un "rassemblement anti-impérialiste" dans un stade de Buenos Aires. A environ 65 kilomètres de Montevideo, où M. Bush s'entretiendra au même moment avec le président uruguayen, Tabare Vazquez.

A Sao Paulo vendredi soir, George Bush a une nouvelle fois estimé que "l'Amérique n'est pas assez remerciée pour ce qu'elle essaie de faire pour améliorer la vie des gens". "Le but de mon voyage est d'expliquer aussi clairement que je le peux que notre pays est généreux et a de la compassion", "nous nous soucions beaucoup de nos voisins", a-t-il dit. AP

ll/tl/st/v675


......mais une telle action de la part de Bush semble louche à certains :

Des voix se sont élevées au Brésil contre cet accord. "Bush et ses amis essaient de prendre le contrôle de la production d'éthanol au Brésil et il faut y mettre un terme", estime le Mouvement des travailleurs sans terre du Brésil. Cette organisation redoute la mise en place d'une sorte de cartel de l'éthanol, sur le modèle de l'OPEP, entre Washington et Brasilia.

L'accord, ont fait valoir vendredi le président Bush et son homologue brésilien, permettra au contraire de créer des emplois tout en préservant l'environnement et en assurant une plus grande indépendance face aux fluctuations des marchés pétroliers. "Collaborer pour l'avenir de l'humanité" est de "bon sens", a déclaré le président Bush qui a visité un des principaux dépôts de carburants de Sao Paulo.

Re: Bush et Lula pour la promotion des biocarburants !!!

Publié : 10/03/07, 06:46
par bham
jean63 a écrit :
.....L'accord, ont fait valoir vendredi le président Bush et son homologue brésilien, permettra au contraire de créer des emplois tout en préservant l'environnement et en assurant une plus grande indépendance face aux fluctuations des marchés pétroliers.

Ben moi j'y crois, na! aux emplois d'esclaves et à la déforestation massive :lol: :cry:

Re: Bush et Lula pour la promotion des biocarburants !!!

Publié : 10/03/07, 08:24
par jean63
bham a écrit :
jean63 a écrit :
.....L'accord, ont fait valoir vendredi le président Bush et son homologue brésilien, permettra au contraire de créer des emplois tout en préservant l'environnement et en assurant une plus grande indépendance face aux fluctuations des marchés pétroliers.

Ben moi j'y crois, na! aux emplois d'esclaves et à la déforestation massive :lol: :cry:

EXCELLENT belle interprétation ! Effectivement les coupeurs de canne à sucre au Brésil sont mal payés, mais je crois qu'ils ne sont pas si malheureux que ça : ils sont habitués à ce genre de travail (tu me diras : forcément, ils n'ont pas le choix).

ça craint pour la déforestation en Amazonie. :evil:

Ce qui est étonnant c'est la coopération entre Bush et Lula : Bush veut faire un bras d'honneur à Chavez le président du Vénézuela. :lol:

Publié : 10/03/07, 09:17
par jean63
Bush continue sa tournée en Amérique du Sud au grand dam de Chavez !! ==>

Samedi 10 mars 2007 Arrivée de Bush en Uruguay, la protestation continue en Amérique latine
MONTEVIDEO (AFP), 07:39
© AFP

Le président George W. Bush et son épouse le 9 mars 2007 à leur arrivée à Montevideo en UruguayLe président George W. Bush a assuré vendredi que les Etats-Unis n'avaient pas tourné le dos à l'Amérique latine, alors que les manifestations se poursuivaient et que son rival vénézuélien Hugo Chavez menait la charge contre sa venue dans la région.

Peu avant son arrivée en Uruguay, dans la soirée, deux manifestations ont rassemblé plus de 6.000 personnes dans la capitale Montevideo. Les deux défilés, l'un organisé par le syndicat de gauche PIT-CNT et l'autre par une Coordination anti-impérialiste se sont déroulés de manière plutôt pacifique.

Des éléments radicaux s'en sont pris toutefois à des fast-foods McDonald's, préalablement évacués, dont ils ont brisé les vitres. Deux marionnettes à l'effigie de M. Bush, qualifié par la foule de "fasciste" et "terroriste" et du président uruguayen Tabaré Vazquez, taxé de "lâche", ont été incendiées.

Au Brésil, étape précédente de la tournée de M. Bush, sa visite, encadrée par au moins 4.000 policiers, avait déjà donné lieu à des manifestations et heurts sporadiques notamment quand un millier d'étudiants s'étaient rénis autour de l'hôtel Hilton pendant que M. Bush s'y entretenait avec son homologue brésilien Lula.

Alors que M. Bush défendait l'enjeu stratégique d'un partenariat conclu le jour même avec le Brésil pour promouvoir la production d'éthanol, M. Chavez, bête noire des Etats-Unis dans la région, menait la contre-offensive.

© AFP

Un Brésilien hostile à la venue du président américain Bush frappe une marionnette à son effigie, le 9 mars 2007 à Sao PauloLa tournée d'une semaine du président américain dans cinq pays d'Amérique latine est précisément destinée à contrer les mouvements antiaméricains et antilibéraux qui se sont renforcés au cours des derniers mois et dont M. Chavez est la figure emblématique.

"Bush est un loup déguisé en mouton. Il vient pour diviser, tromper et freiner les mouvements populaires", a déclaré M. Chavez vendredi, faisant référence aux efforts de M. Bush pour donner un visage humain à la politique des Etats-Unis en Amérique latine.

L'entreprise de M. Chavez a culminé dans la soirée avec un rassemblement "anti-impérialiste" dans un stade devant 35.000 personnes à Buenos Aires, sorte de pied de nez au "diable" Bush, arrivé en Uruguay, de l'autre côté de l'estuaire du Rio de la Plata.

"Le président des Etats-Unis est un cadavre politique, il ne sent même plus le soufre mais plutôt la mort politique et bientôt il se transformera en poussière et disparaîtra", a lancé M. Chavez, en chemisette rouge "bolivarienne", entouré de membres des Mères de place de mai.

Au Brésil, M. Bush avait pourtant assuré "entendre les inquiétudes devant le fait que les gens qui vivent en démocratie n'en reçoivent pas les bénéfices", ajoutant que "les Américains se soucient profondément de justice sociale".

© AFP

Les présidents américain George W. Bush et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le 9 mars 2007 à Guarulhos"Cette description des faits selon laquelle nous avons tourné le dos (à l'Amérique latine) n'est supportée par aucun fait", avait-il déclaré.

Il avait aussi rappelé avoir multiplié par deux sous son mandat l'aide directe des Etats-Unis à l'Amérique latine qui a atteint 1,6 milliard de dollars l'an dernier.

La forte opposition en Amérique latine à la guerre en Irak est l'un des moteurs des manifestations contre M. Bush. Mais les protestataires dénoncent aussi une politique américaine pour la région qui se résume, selon eux, aux accords de libre-échange ou à la lutte contre le trafic de drogue.

Ils dénoncent également les retombées du partenariat américano-brésilien sur l'éthanol. Les détracteurs de ce projet s'inquiètent de la création d'un "Opep de l'éthanol" faisant la part belle aux grands industriels, ou encore des conséquences écologiques pour la forêt amazonienne.

MM. Bush et Lula ont défendu ardemment le mémorandum. Cependant, M. Bush a opposé une fin de non-recevoir à la demande brésilienne d'abaisser les taxes imposées aux Etats-Unis aux importations d'éthanol brésilien.

MM. Bush et Lula ont aussi évoqué les difficiles négociations internationales en cours pour une suppression des barrières commerciales et le président brésilien a souhaité un "accord le plus vite possible".


Source : orange.fr

Publié : 10/03/07, 09:25
par ThierrySan
Si cette info est exacte, c'est le plus grand FAUX-CUL du monde!!

Et, dans ce cas, évidemment, il en fera une organisation comme l'OPEP, mais cette fois-ci gérée par les USA. Il sera le chef suprême de l'or vert!!... en plus d'être Dieu!

Publié : 10/03/07, 11:08
par crispus
Pour résumer on peut reprendre les termes d'André :

"Quand la négociation ce fait entre un faible et un fort, on appelle ça une capitulation."

Pauvre Amérique du Sud, si loin de Dieu et si près des Etats Unis... (Qqn peut me rappeler l'auteur ?)

Publié : 10/03/07, 11:12
par gegyx
Oui, mais il a aussi vu que les populations ne l'aimaient pas du tout, et lui faisaient savoir...
+++++++++
« Pauvre Mexique, si loin de Dieu, si près des Etats-Unis »,
dicton mexicain, puisque c’est repris par pas mal d’auteurs, et même élargi par Crispus. :lol:

Publié : 10/03/07, 12:20
par Christophe
ThierrySan a écrit :Si cette info est exacte, c'est le plus grand FAUX-CUL du monde!!


Pas du tout il défend ses intérets en mettant des billes chez ses concurents...Exactement comme les indiens qui rachent la sidérurgie EU.

De plus qui vous dit qu'il s'agit d'Ethanol? C'est peut être la filière ETBE ? Pour rappele l'ETBE c'est a peine 2 à 5% de gains sur le CO2 par rapport à l'essence...et forte consommation indirecte de produits pétroliers: les pétrolier sont content en trompant les consomateurs qui croyent utiliser du biocarburant qui n'en est finalement qu'à "5%"...

Publié : 10/03/07, 19:32
par jean63
Bush ignore Chavez = "diviser pour régner" ==>

Samedi 10 mars 2007 En Uruguay, Bush ignore Chavez au nom de la "diplomatie tranquille"
MONTEVIDEO (AFP), 18:36
© AFP

Le président vénézuelien Tabare Vasquez etle président Bush le 10 mars 2007 à Anchorena ParkLe président George W. Bush a opposé samedi à Hugo Chavez la "diplomatie tranquille" menée par les Etats-Unis en Amérique latine, tout en persistant à taire le nom de son rival vénézuélien qui s'était manifesté la veille pas très loin de lui pour attiser encore les sentiments anti-américains.

M. Bush n'a pas répondu à la question d'un journaliste qui lui demandait, lors d'une conférence de presse avec son homologue uruguayen Tabaré Vazquez, s'il avait peur de citer le nom de M. Chavez, comme l'affirme celui-ci.

Il a continué à ignorer les diatribes de M. Chavez, proférées la veille encore devant une foule survoltée dans un stade de Buenos Aires, tandis que le président américain prenait ses quartiers en Uruguay, de l'autre côté de l'estuaire du Rio de la Plata.

M. Bush a préféré qualifier la stratégie américaine de "diplomatie tranquille et efficace", dans le cadre paisible de l'Estancia Anchorena, le ranch présidentiel uruguayen où il s'est fait plaisir en participant à une partie de pêche avec M. Vazquez après avoir partagé un traditionnel "asado" (barbecue).

"Le président des Etats-Unis est aujourd'hui un cadavre politique qui ne sent même plus le soufre", s'est exclamé M. Chavez, vendredi à propos du mandat finissant du "diable" Bush. La bête noire de Washington poursuivra sa propre tournée sud-américaine en Bolivie samedi et dimanche pour soutenir son ami Evo Morales.

La visite de M. Bush au Brésil, en Uruguay, en Colombie, au Guatemala et au Mexique est accompagnée de manifestations contre la politique "impérialiste" des Etats-Unis, contre la guerre en Irak, parmi maints griefs dans une région qui a connu un virage vers une gauche alternative.

© AFP

Manifestation contre la visite de Bush le 9 mars 2007 à MontevideoM. Bush est arrivé jeudi précédé par le sentiment répandu que les Etats-Unis résumaient leur diplomatie pour la région à des accords de libre échange et à la lutte contre le trafic de drogue et avaient oublié leurs voisins du sud depuis les attentats du 11 septembre. M. Bush a dit venir "pour mener une diplomatie positive, constructive. Mon message aux gens d'ici, a-t-il dit, c'est que nous nous soucions des conditions humaines et que nous croyons qu'on peut améliorer les conditions humaines par toute une série de moyens".

M. Bush a aussi défendu les vertus du libre-échange, se disant "optimiste" quant à une issue favorable des négociations internationales pour un abaissement des barrières commerciales. Il a souligné avoir laissé derrière lui à Sao Paulo la représentante au Commerce Susan Schwab pour poursuivre les discussions avec les Brésiliens, acteurs primordiaux des tractations.

Mais il entend aussi "rappeler que les Etats-Unis et son peuple compatissant se soucient profondément de questions comme l'éducation et la santé". Il a fait noter le montant de l'aide directe américaine à la région en 2006 (1,6 milliard de dollars) et évoqué le soutien américain à un programme d'alphabétisation en Uruguay. M. Bush entendait montrer dans ce petit pays de 3,3 millions d'habitants que les Etats-Unis pouvaient travailler avec des dirigeants de gauche. M. Vazquez est à la tête d'un gouvernement comprenant d'anciens guérilleros.

Les Etats-Unis ont aidé ce pays quand il a traversé la plus grave crise financière de son histoire récente en 2001, comme l'a rappelé M. Vazquez, sur un ton reconnaissant. Après la signature début 2007 d'un accord-cadre sur le commerce et l'investissement, les Etats-Unis négocient avec l'Uruguay un abaissement réciproque des droits de douane. Cet accord, ouvrant la voie pour certains à un traité de libre-échange, rencontre des résistances au sein du gouvernement uruguayen.


source AFP

Publié : 11/03/07, 12:07
par jean63
Après l'Uruguay, George W. Bush attendu en Colombie ==>

Dimanche 11 mars 2007 Après l'Uruguay, George W. Bush attendu en Colombie
MONTEVIDEO (AFP), 09:43
© AFP

Le président vénézuelien Tabare Vasquez et le président Bush le 10 mars 2007 à Anchorena ParkLe président George W. Bush est attendu en Colombie dimanche après avoir opposé samedi à Hugo Chavez la "diplomatie tranquille" menée par les Etats-Unis en Amérique latine, tout en persistant à taire le nom de son rival vénézuélien qui s'était manifesté la veille en Argentine pour attiser le sentiment anti-américain.

M. Bush n'a pas répondu à la question d'un journaliste qui lui demandait, au cours d'une conférence de presse avec son homologue uruguayen Tabaré Vazquez, s'il avait peur de citer le nom de M. Chavez, comme l'affirme celui-ci.

Il a continué à ignorer les diatribes de M. Chavez, proférées la veille encore devant une foule survoltée dans un stade de Buenos Aires, tandis que le président américain prenait ses quartiers en Uruguay, de l'autre côté de l'estuaire du Rio de la Plata. M. Bush a préféré qualifier la stratégie américaine de "diplomatie tranquille et efficace", dans le cadre paisible de l'Estancia Anchorena, le ranch présidentiel uruguayen où il s'est fait plaisir en participant à une partie de pêche avec M. Vazquez après avoir partagé un traditionnel "asado" (barbecue).

"Le président des Etats-Unis est aujourd'hui un cadavre politique qui ne sent même plus le soufre", s'est exclamé M. Chavez, vendredi à propos du mandat finissant du "diable" Bush. La bête noire de Washington poursuivra sa propre tournée sud-américaine en Bolivie samedi et dimanche pour soutenir son ami Evo Morales. La visite de M. Bush au Brésil, en Uruguay, en Colombie, au Guatemala et au Mexique est accompagnée de manifestations contre la politique "impérialiste" des Etats-Unis, contre la guerre en Irak, parmi maints griefs dans une région qui a connu un virage vers une gauche alternative.

© AFP

Manifestation contre la visite de Bush le 9 mars 2007 à MontevideoLa police uruguayenne a annoncé samedi avoir saisi huit engins incendiaires et interpellé 20 personnes, au cours des manifestations de militants d'extrême gauche uruguayens et argentins vendredi soir. Les vitrines de deux McDonald's ont été brisées. M. Bush est arrivé jeudi précédé par le sentiment répandu que les Etats-Unis résumaient leur diplomatie pour la région à des accords de libre-échange et à la lutte contre le trafic de drogue, et avaient oublié leurs voisins du Sud depuis les attentats du 11 septembre.

M. Bush a dit venir "pour mener une diplomatie positive, constructive. Mon message aux gens d'ici, a-t-il dit, c'est que nous nous soucions des conditions humaines et que nous croyons qu'on peut améliorer les conditions humaines par toute une série de moyens".

M. Bush a aussi défendu les vertus du libre-échange, se disant "optimiste" quant à une issue favorable des négociations internationales pour un abaissement des barrières commerciales. Il a souligné avoir laissé derrière lui à Sao Paulo la représentante au Commerce Susan Schwab pour poursuivre les discussions avec les Brésiliens, acteurs primordiaux des tractations.

© AFP

Réunion de travail entr le président vénézuelien Tabare Vasquez et le président Bush le 10 mars 2007 à Anchorena ParkMais il entend aussi "rappeler que les Etats-Unis et son peuple compatissant se soucient profondément de questions comme l'éducation et la santé". Il a fait noter le montant de l'aide directe américaine à la région en 2006 (1,6 milliard de dollars) et évoqué le soutien américain à un programme d'alphabétisation en Uruguay. M. Bush entendait montrer dans ce petit pays de 3,3 millions d'habitants que les Etats-Unis pouvaient travailler avec des dirigeants de gauche.

M. Vazquez est à la tête d'un gouvernement comprenant d'anciens guérilleros. Les Etats-Unis ont aidé ce pays quand il a traversé la plus grave crise financière de son histoire récente en 2001, comme l'a rappelé M. Vazquez, sur un ton reconnaissant. Après la signature début 2007 d'un accord-cadre sur le commerce et l'investissement, les Etats-Unis négocient avec l'Uruguay un abaissement réciproque des droits de douane. Cet accord, ouvrant la voie pour certains à un traité de libre-échange, rencontre des résistances au sein du gouvernement uruguayen.