Quand les camions s'arrêtent en Espagne et Portugal....
Publié : 12/06/08, 00:56
.......voilà ce qui arrive ( et pourtant c'est en Espagne et au Portugal où je croyais que l'économie était florissante d'après les dires de ces Messieurs de l'Europe à Bruxelles ) :
Donc sans pétrole tout est paralysé ! c'est peu dire, même la Commission Européenne commence à paniquer, alors quand le brut sera à 250, qu'est-ce qui va se passer.
Nous sommes tous drogués au pétrole, le problème c'est que beaucoup n'en ont pas conscience.
"Ya qu'à" c'est facile à dire mais comment faire rouler cette armada de camions qui transportent les produits d'endroit à l'autre de l'Europe ? la seule solution c'est d'arrêter ces conneries de transports inutiles et regrouper au lieu de délocaliser.
Ce qui est bien, c'est que le pétrole cher va obliger les dirigeants à penser autrement, mais dans combien d'années ?
MADRID (AFP) - 11/06/08 21:44
La grève des routiers portugais et espagnols provoque des pénuries
La grève des routiers espagnols et portugais contre le gazole cher, émaillée d'incidents violents, provoquait mercredi à son troisième jour des pénuries dans la péninsule ibérique, paralysant l'industrie automobile en Espagne où le gouvernement a durci le ton envers les grévistes.
Le ravitaillement en kérosène des avions a été suspendu à l'aéroport de Lisbonne, à l'exception des vols prioritaires, alors que du carburant a été livré sous escorte policière près de Lisbonne et dans le nord-est de l'Espagne.
Après deux jours de blocus, le trafic est revenu à la normale à la frontière franco-espagnole au niveau du col du Perthus, les routiers français ayant levé leurs piquets tandis que leurs collègues espagnols ont été délogés par la police, libérant le passage à 4.000 poids lourds.
Mais la frontière entre les deux pays restait bloquée au niveau d'Irun et de Biriatou, sur la façade atlantique.
Plusieurs chaînes d'hypermarchés portugais ont exprimé leur préoccupation face à la pénurie de produits frais, notamment de lait.
En Espagne, où des dizaines de kilomètres d'embouteillages provoqués par des opérations escargots ont encore été signalés autour des grandes villes, les principaux marchés de gros n'étaient quasiment plus livrés en produits frais.
Le lait, les oeufs, la viande fraîche ou le poisson, se faisaient rares au rayons de certaines grandes surfaces.
Ces pénuries ponctuelles étaient aggravées par le fait que de nombreux consommateurs se sont rués sur les rayons pour faire des provisions.
La grève des routiers pénalisait surtout le secteur automobile, qui dépend de livraisons quotidiennes de pièces détachées. Des usines Seat, Nissan, Renault, PSA Peugeot Citroën et Mercedes Benz étaient totalement ou partiellement paralysées mercredi en Espagne.
Cette pénurie commence aussi à peser sur la production automobile en Belgique, où deux usines, de Volvo et Audi, seront mises à l'arrêt jeudi car elles manquent de pièces détachées fabriquées en Espagne.
Dans le reste de l'Europe, 50.000 camionneurs polonais ont protesté brièvement sur les routes du pays, sans bloquer la circulation. Les routiers néerlandais ont annoncé pour jeudi des opérations escargot ponctuelles.
Le gouvernement espagnol a averti mercredi qu'il agirait avec "la plus grande fermeté" contre les piquets de routiers qui entravent la libre circulation et l'activité de leurs collègues non-grévistes.
Le ministre de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba a promis de garantir la livraison, sous escorte policière si nécessaire, des bien de première nécessité (carburant, nourriture, médicaments), et des pièces détachées pour le secteur automobile. Il a annoncé que 53 routiers ont été interpellés depuis mardi pour des actions illégales.
La grève des camionneurs est émaillée d'incidents violents au Portugal et en Espagne, où deux routiers ont été respectivement tués mardi, renversés par des véhicules à des piquets de grève.
En Espagne, un routier a été grièvement brûlé dans la nuit près d'Alicante (sud-est) alors qu'il dormait dans son camion incendié. Au Portugal, deux camions ont été brûlés et d'autres attaqués à coup de cailloux dans la nuit.
Les deux organisations minoritaires de routiers espagnols en grève (Fenadismer et Confedetrans) ont repris leurs négociations mercredi avec le gouvernement qui refuse de se plier à leur principale revendication: la fixation d'un tarif minimum.
La Commission européenne a jugé mercredi que les pays européens "peuvent et doivent prendre des mesures ciblées pour appuyer les plus démunis" face à la flambée des prix du pétrole, tout en veillant à ne pas "retarder l'adaptation" à une économie moins dépendante des hydrocarbures.
Donc sans pétrole tout est paralysé ! c'est peu dire, même la Commission Européenne commence à paniquer, alors quand le brut sera à 250, qu'est-ce qui va se passer.
Nous sommes tous drogués au pétrole, le problème c'est que beaucoup n'en ont pas conscience.
"Ya qu'à" c'est facile à dire mais comment faire rouler cette armada de camions qui transportent les produits d'endroit à l'autre de l'Europe ? la seule solution c'est d'arrêter ces conneries de transports inutiles et regrouper au lieu de délocaliser.
Ce qui est bien, c'est que le pétrole cher va obliger les dirigeants à penser autrement, mais dans combien d'années ?