Avis d'un ingenieur EDF sur la désinformation de tf1
Publié : 31/10/08, 10:47
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Polémique sur la fermeture de la centrale
La centrale de Fessenheim est la plus ancienne centrale actuellement en activité sur le territoire français. Elle a été conçue pour être en exploitation pendant 40 ans (Rapport initial de sûreté de 1977).
Le Matin (Suisse), 24/12/2007:
Fessenheim effraie le Jura
La prolongation de l'exploitation des réacteurs nucléaires alsaciens, de la plus vieille centrale atomique de France, sera combattue par les autorités jurassiennes
La centrale nucléaire de Fessenheim - la plus ancienne en activité dans l'Hexagone - donne des signes de vieillesse qui effraient les Jurassiens dont le territoire est situé à 60 km à vol d'oiseau. Ses réacteurs ont été mis en service en 1977. Ils ont reçu une autorisation de fonctionnement de 20 ans et une prolongation de 10 ans. A Bâle, l'on se manifeste aussi alors qu'en France le débat est ouvert sur un nouveau prolongement du bail d'exploitation.
Christophe a écrit :Oui Remundo on est moins dépendant du charbon et du gaz mais on l'est des mines d'uranium africaine, australienne (?) et canadienne...l'indépendance énergétique d'EDF (argument principal du tout nucléaire) est une conception donc assez marrante...
Remundo a écrit :en espérant que la corde ne rompe pas
Remundo a écrit :l'Uranium est aussi fossile et mal réparti que le pétrole.
Notre société se trouve à un carrefour important: le plutonium doit-il être utilisé à grande échelle comme combustible dans les réacteurs atomiques, nous entraînant ainsi dans une économie du plutonium à l'échelle globale?; ou doiton traiter le plutonium comme un déchet dangereux comportant un degré élevé de risque à la sécurité mondiale, et qu'il donc doit être éliminé en mettant fin à toute production de plutonium et en isolant et en surveillant sous haute garde ce qu'on a déjà créé?
Lorsqu'on met les barres (ou les grappes) de combustible en place dans un réacteur atomique, celles-ci deviennent très radioactives à cause de l'accumulation du plutonium et autres substances radioactives. Dès le début de l'ère nucléaire, les partisans de la voie nucléaire ont considéré le plutonium comme le combustible de l'avenir, rêvant de recycler le plutonium des déchets que constituent les barres de combustible irradié [aussi appelé combustible usé, c'est-à-dire le combustible qui sort d'un réacteur lorsqu'on qu'on en a tiré le maximum d'énergie]. On a donc construit des réacteurs dits surgénérateurs en France, au Japon et aux États-Unis, dans le but de produire de grandes quantités de plutonium, mais de sérieux accidents ont forcé tous ces pays à restreindre leur programme de surgénérateurs.
L'extraction du plutonium des déchets que sont les barres de combustible irradié est une activité dangereuse et excessivement polluante. Dans les années cinquante, on a procédé à des expériences de retraitement de barres de combustible irradié à deux installations différentes d'ÉACL à Chalk River. On a dû fermer les fermer toutes deux suite à des accidents comportant d'importants déversements de matières radioactives dans l'environnement. Ces installations et les contaminants qui en sont issus n'ont jamais été nettoyés. ÉACL a donc construit une autre usine de retraitement afin de séparer le plutonium des déchets de combustible irradié pour ensuite l'exporter aux États-Unis pour la fabrication d'armes atomiques. Des réservoirs remplis de déchets liquides fortement radioactifs se trouvent toujours à cet endroit, posant un important défi de décontamination.
Quatre-vingt pour cent du plutonium existant aujourd'hui se trouve immobilisé dans le combustible irradié produit de façon routinière dans les réacteurs nucléaires.
La France, la Russie et la Grande-Bretagne procèdent au retraitement du combustible irradié afin de séparer chimiquement le plutonium des autres substances fortement radioactives qui s'y trouvent. On a recours à ce procédé pour des raisons d'ordre militaire, soit l'obtention de la matière première des bombes atomiques. On y a recours aussi à des fins non-militaires: le plutonium ainsi séparé pourrait peut-être un jour être utilisé comme combustible dans des centrales nucléaires. Environ vingt pour cent du plutonium sur le globe est sous cette forme séparée. Une fois séparé des autres substances formant le combustible irradié, le plutonium peut être plus facilement manipulé, volé, transporté ou entreposé.
Dangers pour la santé publique et l'environnement
Le rayonnement alpha émis par le plutonium n'a qu'une très courte portée. C'est la raison pourquoi, dans certains cas, on peut le manipuler et le stocker sans avoir recours à trop d'encombrants écrans de protection radiologique. Prenons le cas, par exemple, d'une petite quantité de plutonium à proximité d'un être humain: la plupart de l'énergie émise par le plutonium se buterait à la surface extérieure, non-vivante, de la peau (en supposant qu'il n'y ait pas de plaies ouvertes et qu'aucune particule de plutonium ne soit aspirée).
Si, par contre, si une ou plusieurs particules de plutonium étaient aspirées, elles pourraient aller se loger dans les tissus sensibles des poumons, causant beaucoup de dommage biologique. Lorsqu'aspirés dans les poumons, quelques milligrammes de plutonium suffisent à entraîner la mort dans les mois qui suivent. Une quantité beaucoup plus petite peut aussi entraîner un cancer mortel du poumon plusieurs années plus tard. Pour cette raison, le plutonium est considéré comme étant une des substances connues les plus cancérigènes jamais fabriquées par l'homme.
Si, par contre, si une ou plusieurs particules de plutonium étaient aspirées, elles pourraient aller se loger dans les tissus sensibles des poumons, causant beaucoup de dommage biologique. Lorsqu'aspirés dans les poumons, quelques milligrammes de plutonium suffisent à entraîner la mort dans les mois qui suivent. Une quantité beaucoup plus petite peut aussi entraîner un cancer mortel du poumon plusieurs années plus tard. Pour cette raison, le plutonium est considéré comme étant une des substances connues les plus cancérigènes jamais fabriquées par l'homme.