Cela concerne donc ce calculateur comparateur
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Source sur le FigaroÉconomie d'énergie oblige, la bonne vieille ampoule d'Edison va devoir céder sa place aux lampes fluocompactes. Pas sûr néanmoins que ces nouveaux modèles soient totalement écolos. Toute la lumière sur les zones d'ombre qui subsistent.
C'est fait. Début décembre, l'Union européenne a finalement appuyé sur l'interrupteur. Espèce désormais menacée, l'ampoule à incandescence - 130 ans au compteur - devrait totalement s'éteindre d'ici à 2012. Objectif : réduire notre consommation d'énergie afin de diminuer les émissions de CO2 dans l'atmosphère. Pour autant, les nouvelles lampes basse consommation ne sont pas dénuées d'inconvénients : polluantes, quasiment toutes importées d'Asie, blafardes pour la plupart, lentes à l'allumage… Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne font pas l'unanimité. Quelques réponses susceptibles d'éclairer nos lanternes.
Une bonne affaire?
Pas toujours. L'argument de vente n° 1 des lampes fluocompactes, c'est leur faible consommation électrique : 4 à 6 fois moins que leurs homologues classiques pour un éclairage comparable. Seul bémol : certains fabricants disent obtenir une luminosité équivalente à du 100 W classique avec des ampoules fluocompactes à 18 W, quand d'autres affichent 20 W ou encore 23 W. Difficile de s'y retrouver. En tout cas, en admettant (ce qui est vraisemblable) que le prix de l'électricité ne baisse pas, l'investissement peut s'avérer rentable dès la première année dans le cas d'un usage intensif.
Le surcoût (5 à 15 € par ampoule) est rapidement effacé par les économies d'énergie auxquelles s'ajoutent les gains de remplacement d'ampoules puisque certains modèles affichent une longévité 15 fois supérieure aux versions à filament.
Le site www.econologie.com propose d'ailleurs un calculateur pour évaluer l'économie réalisée, qui peut friser la centaine d'euros sur la durée de vie totale de l'ampoule.
Seul point noir : la longévité n'est pas toujours conforme aux attentes et elle baisse avec des allumages/extinctions répétés. «Évidemment, nous entendons surtout les déçus des fluocompactes, admet Hervé Lefebvre, de l'Ademe. Mais dans le panel de 10 000 ménages que nous interrogeons tous les ans, nous constatons une progression ininterrompue de cet équipement. Il était présent chez 51 % d'entre eux en 2000, alors que l'on devrait dépasser les 70 % pour 2008. C'est bien que les consommateurs y trouvent leur compte.»
Fabrication
Le mercure sous le feu des projecteurs. D'accord, les modèles basse consommation se révèlent moins gourmands en électricité. D'accord, leur durée de vie accrue évite une surproduction de déchets non négligeable. Mais de là à les estampiller «100 % écolo», c'est aller un peu vite en besogne. Car les ampoules fluocompactes contiennent du mercure. En quantité minime, certes (5 milligrammes au maximum, soit cinq fois moins qu'une pile de montre et 100 fois moins qu'un plombage).
Mais multipliée par plusieurs dizaines de millions de lampes, ce métal lourd peut s'avérer franchement dangereux pour l'environnement et la santé s'il n'est pas correctement géré. Depuis deux ans, le recyclage existe (rens. : www.malampe.org ou en appelant le 0810 001 777).
Reste que tout le mercure recyclable n'est pas valorisé et qu'en plus, tous les consommateurs ne trient pas… Autre point noir : la plupart des fluocompactes étant produites en Chine, l'acheminement par voie maritime n'est pas forcément des plus économes en carbone…
Mise en marche
Des ratés à l'allumage. Lentes au démarrage, les ampoules basse consommation ? Oui, à en croire le nombre de mécontents qui fulminent dans les forums consacrés à l'éclairage. Pas confortable en effet d'attendre quelques dizaines de secondes, voire plus d'une minute, pour atteindre une lumière optimale. Toutefois, les fabricants ont fait quelques progrès et l'on trouve aujourd'hui des modèles qui s'allument quasi instantanément. Mais en attendant que les emballages mentionnent le temps de chauffe, il n'y a guère d'autres solutions que de s'en remettre aux informations d'un bon vendeur…
Couleurs
Le grand retour du style néon. Récurrente aussi, la critique concernant la couleur blafarde des fluocompactes, capable de transformer le plus cosy des salons en parking glauque. L'ambiance néon, non merci. Pour s'en sortir, il faut se référer à ce que l'on appelle la «température de couleur», mesurée en kelvins (K). En somme, plus la température est élevée (4 000 à 6 500 K), plus la lumière est froide et tire sur le bleu.
À l'inverse, plus elle est basse, plus la couleur est jaune et chaude. Pour un rendu équivalent aux modèles à incandescence, choisir plutôt une lampe de 2 700 K. Et ne pas se laisser abuser par les mentions du type «lumière du jour», franchement blanche.
Peut-on s'en servir partout ?
Non. Parmi les inconvénients souvent ignorés des lampes fluocompactes, il y a leur sensibilité au froid (contrairement aux LED). Mieux vaut donc éviter de les installer à l'extérieur ou dans des endroits non chauffés. Le guide d'achat en ligne du WWF (www.guide-topten.com) recense d'ailleurs les températures minimales et optimales d'un large choix d'ampoules. Autre élément à prendre en compte, leur fréquente incompatibilité avec des variateurs d'intensité ou leur incapacité à être encastrées. Dans tous les cas, mieux vaut inspecter les conseils d'utilisation qui signalent généralement ces contre-indications. Enfin, de par leur temps de latence au démarrage et leur sensibilité aux allumages répétés, mieux vaut éviter d'en équiper les lieux de bref passage (toilettes, couloir, cagibi).
Santé
Faut-il craindre les mauvaises ondes ? Selon le Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem), les fluocompactes émettraient des ondes électromagnétiques. Certes, les rayonnements émis n'ont été enregistrés qu'à proximité immédiate. Mais par mesure de précaution, le Criirem «déconseille l'utilisation de ces ampoules en tant que lampes de chevet ou de bureau».
Faut-il les installer dès maintenant ?
Oui, mais petit à petit. Une certitude : pas la peine de renouveler massivement son stock d'ampoules, ni de commencer à stocker les anciens modèles. Mieux vaut y aller petit à petit et accompagner la disparition progressive des ampoules à filament. D'une part, cela permet d'apprécier la qualité d'éclairage du modèle retenu et éventuellement de rectifier le tir pour l'achat suivant. D'autre part, les mois qui viennent devraient voir un élargissement des gammes proposées et surtout un étiquetage plus complet des produits. Parmi les mentions qui devraient être obligatoires d'ici à la fin de l'année : le nombre de cycles d'allumage/extinction, la température de couleur et le temps de chauffe de la lampe.
À côté des ampoules fluocompactes, il faut également penser à surveiller d'autres technologies comme les lampes à LED. Tout aussi économes en énergie, elles sont encore plus durables et faciles d'utilisation, mais leur faisceau d'éclairage plus limité les restreint pour l'instant à l'éclairage d'appoint.
Enfin, remplacer ses ampoules ne fera pas chuter sa consommation électrique de manière absolument spectaculaire. Jean-Marc Jancovici, spécialiste du réchauffement climatique, rappelle que d'autres gestes moins médiatisés sont bien plus efficaces : «Il suffit d'éviter d'utiliser un sèche-linge pour supprimer d'un seul coup l'équivalent de toute sa consommation électrique destinée à l'éclairage.»