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Les bénéfices de l'alimentation bio, remis en question

Publié : 31/07/09, 10:22
par recyclinage
Les bénéfices du «bio» en question
Marc Mennessier

Un stand de primeurs sur un marché bio à Paris. L'étude remet en cause les bénéfices nutritionnels de ce type d'alimentation.

Selon une étude britannique, les produits issus de l'agriculture biologique ne seraient pas meilleurs pour la santé. Ces résultats ne tiennent toutefois pas compte de la présence, ou non, de résidus de pesticides dans l'alimentation.

Coup dur pour les adeptes de la nourriture estampillée «bio» ! Selon une étude publiée mercredi par l'American Journal of Clinical Nutrition, les produits issus de l'agriculture biologique ne sont pas plus sains que les aliments ordinaires et n'offrent pas d'avantages nutritionnels supplémentaires. Que ce soit vis-à-vis des apports en calcium, en fer ou en vitamine C.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical Medicine ont procédé à un examen systématique des 162 études scientifiques publiées sur le sujet au cours des 50 dernières années. «Du point de vue de la nutrition, il n'y a actuellement aucun élément en faveur du choix de produits bio plutôt que d'aliments produits de manière conventionnelle», estime Alan Dangour, l'un des auteurs de ce rapport réalisé pour le compte de la FSA (Food Standards Agency), l'agence britannique des normes alimentaires. Quelques légères différences ont bien été relevées mais elles ne sont pas statistiquement significatives. En tout état de cause, «il est improbable qu'elles soient d'une importance quelconque au regard de la santé publique», poursuit M. Dangour. «L'étude ne dit pas aux gens de ne plus acheter d'aliments bio, tempère Gill Fine, l'une des responsables de la FSA, en assurant que son organisation n'est ni pour ni contre la bio. Mais il est absolument essentiel de fournir au public des informations précises lui permettant de choisir ce qu'il mange en toute connaissance de cause.»

Ce n'est pas la première fois que les bénéfices nutritionnels de l'alimentation bio sont remis en question. En France, un rapport publié en 2003 par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) était déjà arrivé aux mêmes conclusions que son homologue britannique. «Les faibles écarts ou tendances pris individuellement, qui ont pu être mis en évidence pour quelques nutriments et dans certaines études entre la composition chimique et la valeur nutritionnelle des produits issus de l'agriculture biologique ou de l'agriculture conventionnelle, n'apparaissent pas significatifs en termes d'apport nutritionnel», concluait ce document qui fait toujours référence.

Un marché de 2,5 milliards d'euros

«Les conclusions de ces deux études sont très orientées, s'insurge Cécile Frissur, déléguée générale de Synabio, le Syndicat national des transformateurs de la filière bio qui reproche aux chercheurs de n'avoir pas tenu compte «des méthodes de l'agriculture biologique respectueuses de l'environnement et donc in fine de la santé des consommateurs».

De fait, l'étude de la FSA n'a pas abordé les teneurs en résidus de pesticides et autres polluants présents dans les aliments bio ou conventionnels. Les insecticides chimiques étant exclus des cahiers des charges de l'agriculture biologique, la grande majorité des produits bio en sont exempts, comme l'avait constaté l'Afssa en 2003. Et quand on en retrouve c'est à des niveaux très inférieurs à ceux détectés dans les produits conventionnels. Mais, pour ces derniers, les teneurs en résidus se situent dans leur grande majorité au-dessous des limites maximales de résidus (LMR), donc à des concentrations a priori sans danger pour le consommateur. La différence entre bio et non-bio reste donc très relative, même sur ce critère.

Reste à savoir si les consommateurs vont continuer à payer en moyenne 25 % plus cher (mais parfois beaucoup plus) des produits qui n'apportent pas un plus évident en matière de santé. Et qui n'ont pas forcément meilleur goût. «En France, les ventes ne cessent de progresser avec un marché qui est passé de 1,6 à 2,5 milliards d'euros en trois ans», se réjouit Élisabeth Mercier, de l'Agence bio. Mais dans certains pays, comme en Grande-Bretagne, les achats de produits bio baissent en raison de la crise


le figaro news source

Publié : 31/07/09, 10:30
par Christophe
Selon une étude publiée mercredi par l'American Journal of Clinical Nutrition, les produits issus de l'agriculture biologique ne sont pas plus sains que les aliments ordinaires et n'offrent pas d'avantages nutritionnels supplémentaires. Que ce soit vis-à-vis des apports en calcium, en fer ou en vitamine C.


:shock: :shock: mais j'hallucine?

Des scientifique de la nutrition qui limitent les "apports de l'alimentation" au Ca, Fe et Vitamine C et qui négligent les "polluants" de type pesticides? Je rêve ou quoi?

C'est une infamie ou une erreur de journalisme de plus... :evil: :evil:

De plus le bio ne se limite pas au "produit", il a un impact aussi sur la culture. Donc quid de l'impact sur le sols agraire? Car la culture bio c'est aussi ca: moins appauvrir les sols...

Publié : 31/07/09, 10:46
par Oliver Twist
Bah, ils sont payés par l'industrie phytosanitaire.

Quand on sait qu'en plus d'être bourrés de pesticides, les produits non bio sont presque tous irradiés (ionisés), il ne reste aucune vitamines!

Publié : 31/07/09, 10:54
par Christophe
Oliver Twist a écrit :Bah, ils sont payés par l'industrie phytosanitaire.


Ben quand je lis de telles sotises, je commence sérieusement à me le demander...

C'est du style: on vire les critères qui dérangent et hop on rend "propre" quelque chose...

Mais si ils sont payés, je pense qu'ils le sont également par l'industrie pharmaceutique, voire agroalimentaire...un cancer leur rapporte tellement de sous qu'ils ne pourraient plus s'en passer...

Or bonne alimentation et prévention des cancer sont fortement liés...

Publié : 31/07/09, 11:18
par Bucheron
Contre-arguments typiques des études commandités par des gens qui ont intérêt à ce la culture BIO reste marginale... :frown:

Au départ, la culture bio permet :
- de ne pas empoisonner les sols,
- de ne pas empoisonner les consommateurs,
- de reprendre en considération les cycles biologiques naturels et la vie dans les sols,
- accessoirement, de fabriquer des produits de meilleure qualité, au moins gustative (et si c'est meilleur pour d'autres critères, tant mieux, c'est un bonus !)

Le gros problème, c'est que le grand public ne va retenir qu'une seule chose : "Le BIO c'est plus cher et c'est pas mieux !"


Consternant...

Publié : 31/07/09, 11:20
par Christophe
Hihihi, je savais que tu apprécierais "l'info"...Bucheron...désolé c'est pas drôle du tout...mais bon maintenant que le mal est fait...

Ce qui m'inquiète c'est le relais des médias français de cette étude anglaise...on va bien voir si ca "sort" du Figaro...j'espere que non!

Publié : 31/07/09, 20:47
par recyclinage
Un groupe de scientifiques britanniques met en doute les bienfaits de la culture biologique: les produits bio ne seraient pas plus sains que n'importe quel autre aliment. Mais les résultats de leur étude sont contestés...

Un nouveau discrédit frappe les produits bio. Des chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medecine sont arrivés à la conclusion suivante: les produits bio ne seraient pas plus sains et n'apporteraient pas d'avantages nutritionnels supplémentaires par rapport aux produits conventionnels. Il y a bien quelques différences, mais elles ne sont pas statistiquement significatives. "Il est improbable qu'elles soient d'une importance quelconque au regard de la santé publique" assure Alan Dagour, l'un des auteurs du rapport commandé l'Agence britannique des normes alimentaires, la FSA. Pour parvenir à ces conclusions ils ont examiné 162 études scientifiques publiées à ce sujet au cours des cinquante dernières années.

Scientifiques, ONG, agriculteurs: les avis divergent

Des professionnels du bio veulent nuancer cette analyse, et montrer qu'elle n'est pas complète. "L'agriculture bio c'est avant tout meilleur pour l'environnement", explique Elizabeth Mercier, la directrice de l'Agence Bio. Cette dimension n'est pas du tout retenue par le groupe de chercheurs qui ont dirigé l'étude. Bernard Cressens, biologiste à la WWF, s'insurge: "L'agriculture chimique détruit les sols, souille l'eau, envoie dans l'air des polluants. Le combat du bio consiste d'abord de protéger notre planète", estime-t-il.

Le bio fait débat

Les scientifiques ont choisi de ne pas prendre en compte les teneurs en résidus de pesticides dans la nourriture. La nourriture bio n'en a pas, ou peu, tandis qu'elles sont présentes dans la nourriture conventionnelle. Pour se justifier, les scientifiques avancent qu'elles y sont en quantités inférieures aux limites maximales de résidus (LMR). Donc, pas nocives pour la santé. Mais, font remarquer les défenseurs du bio, même à des doses très faibles, les insecticides chimiques ne sont pas sans danger. Un militant de Greenpeace, assez sceptique sur ces études, lance: "nous voyons bien qu'elle est pernicieuse et clairement orientée".

En France le marché du bio ne cesse d'augmenter. Il est passé de 1,6 milliards à 2,5 milliards d'euros en trois ans. D'après Elisabeth Mercier, "neuf personnes sur dix" ont choisi une nourriture bio pour protéger l'environnement et pratiquer une consommation responsable. "Elles savent que le bio est en moyenne 25% plus cher que les produits industriels. Mais elles sont prêtes à payer ce prix" rappelle-t-elle.


l'express news source

Publié : 31/07/09, 21:02
par recyclinage
dite les gars un petit aoum au média pour ce rectificatif est de mise

aouuuuuuuuuuuuuuuuuum

Publié : 05/08/09, 16:03
par recyclinage
La publication d'une étude de l'Ecole d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, affirmant que le contenu nutritionnel des produits bio ne serait pas supérieur à celui des produits conventionnels provoque un vif émoi au Royaume-Uni, où la mode bio fait fureur, mais aussi en France : en effet, elle passe sous silence l'absence de pesticides que cette alimentation garantit.
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La Soil Association, qui représente les producteurs de bio au Royaume-Uni, proteste contre cette étude fondée sur l'analyse des données publiées depuis cinquante ans sur le sujet, et commanditée par la Food Standard Agency (FSA), l'agence gouvernementale des normes alimentaires : "Elle ne tient pas compte de l'impact des pesticides, des herbicides sur l'environnement en général et la pollution des rivières, ainsi que sur le bien-être animal !", déplore-t-elle.

Elle accuse la FSA d'avoir publié ce travail dans le très respecté American Journal of Clinical Nutrition pour court-circuiter une autre étude européenne sur le sujet, qui doit être rendue publique à la fin de l'année. Selon les conclusions préliminaires du rapporteur européen, Carlo Leifert, professeur d'agriculture écologique à l'université de Newcastle, le bio contient davantage d'antioxydants utiles dans la lutte contre le cancer et les maladies cardiovasculaires.

De surcroît, aux yeux des critiques, la Food Standard Agency, fondée après la crise de la vache folle de 1999-2000, défend les intérêts des organisations paysannes traditionnelles et des gros producteurs, plutôt que ceux des artisans du bio. La FSA a ainsi reçu le soutien de Justin King, directeur général du géant de la distribution britannique Sainsbury pour qui "l'industrie bio n'a pas répondu aux questions que se posent les consommateurs".

La controverse s'explique par la vogue du naturel, au Royaume-Uni, qui génère deux milliards de livres sterling (2,35 milliards d'euros) de ventes et un chiffre d'affaires qui a doublé au cours des cinq dernières années. Des chaînes, des boutiques spécialisées et des marchés hebdomadaires fleurissent dans toutes les villes. Les supermarchés ont leur espace "organic foods".

Bien qu'en France seuls 8 % de la population consomment au moins un produit bio par jour, l'étude a aussi soulevé des critiques. "C'est la énième (étude) qui arrive à cette conclusion, du fait qu'elle se limite à l'analyse des nutriments !", soupire Claude Aubert, ingénieur agronome et consultant en agriculture biologique, auteur de nombreux ouvrages, notamment Une autre assiette.

En 2003 déjà, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) trouvait "peu de différences significatives (...) entre la composition chimique des matières premières" issues de l'agriculture biologique et de l'agriculture conventionnelle. Elle observait certes, dans la pomme de terre, "un faible effet positif sur la teneur en vitamine C", et dans les légumes biologiques, "une faible tendance positive pour le fer et le magnésium", ainsi qu'"une teneur supérieure" de polyphénols. Mais ces "faibles écarts (...) n'apparaissent pas significatifs en termes d'apport nutritionnel", concluait-elle.

M. Aubert estime que "les produits bio contiennent beaucoup plus d'acides gras omega 3, car les vaches bio mangent plus d'herbe et moins de céréales que les vaches conventionnelles. En outre, ajoute-t-il, ils contiennent plus de polyphénols, ces substances qui n'ont pas de valeur nutritionnelle mais qui nous protègent des maladies- cardio-vasculaires et de certains cancers".

Mais surtout, insiste-t-il, "les produits bio ne contiennent pas de pesticides !", les règles de production de ces cultures interdisant le recours aux produits phytosanitaires issus de la chimie de synthèse. Les quelques résidus trouvés ici ou là le sont en quantité très faible. Un constat non négligeable au moment où l'Inserm établit un lien entre l'exposition aux pesticides et la maladie de Parkinson ou le lymphome.

Les consommateurs ont-ils intérêt à payer plus cher pour des produits bio ? "Pour les produits transformés, ce n'est pas justifié, mais pour les produits bruts, c'est vivement conseillé", affirme Laurent Chevallier, nutritionniste au CHU de Montpellier et auteur de nombreux livres notamment Les 100 Meilleurs Aliments pour votre santé et la planète. Il attend lui aussi une étude des effets de la chimie sur la santé.
Rafaële Rivais et Marc Roche (Londres, correspondant)


le monde news source

Publié : 05/08/09, 16:09
par parfaitelumiere
ils ont juste regardé le truc purement nutritionel.
Je pense dans ce cas qu'une bonne ration de protéines végétales et animales,savamment dosées,et un comprimé de juvamine ce serait l'idéal pour eux.
Ce qui m'a surpris,c'est ce que coûte un kilo de viande par rapport à un kilo de soja,du coup j'ai tendance à me mettre au soja.
Quand je voudrais vraiment manger utile,j'irais en calédonie manger des fruits et des racines(en bouturant les pieds,ça reprend)et je chasserais du cerf(introduit là bas,ça fait des ravages,sur une île ou le plus gros mammifère est une chauve souris à l'origine)