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Cyberlégalité: Wikileaks hébergé chez OVH en France

Publié : 03/12/10, 19:54
par Christophe
Voici les dessous de l'affaire wikileaks (pas sur que cette info soit relayée aux JT de ce soir...on vera bien) qui après avoir perdu son nom de domaine et son hebergement aux USA...vient en France.

Cela concerne donc son hebergement partiel en France depuis hier chez OVH en France. L'info a fait le tour du net "informatique" en quelques heures.

Voici un bon article qui résume la situation:

La France peut-elle vraiment expulser WikiLeaks ?

Par Raphaële Karayan - publié le 03/12/2010 à 18:38


Eric Besson ne veut pas qu'un hébergeur français accueille le site sur ses serveurs. OVH a saisi le juge des référés avant de prendre une décision. Les options du ministre, et celles de l'hébergeur.


http://www.lexpansion.com/high-tech/la- ... 44215.html

D'après http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... 28c79a.341 :

Réponse d'OVH :

"OVH n'est ni pour ni contre ce site", a expliqué Octave Klaba, son directeur général, qui a ajouté: "OVH est une entreprise qui fournit les infrastructures (...) et notre rôle est d'assurer cette prestation technique. C'est tout. On n'a pas demandé d'héberger ce site ou de ne pas l'héberger. Maintenant qu'il est chez nous on assure le contrat. C'est notre boulot. Il est fonctionnel".

"Ce n'est pas au monde politique ni à OVH de demander ou de décider la fermeture ou pas d'un site mais à la justice", a estimé M. Klaba, concluant: "C'est comme que ça doit marcher dans un pays de droit.


Le fond de cette affaire et de ce sujet est surtout de débattre sur la cyberlégalité qui est une discipline très délicate car "immaterielle", toute récente...et qui se doit être mondiale pour être efficace!

Re: Cyberlégalité: Wikileaks hébergé chez OVH en France

Publié : 03/12/10, 20:01
par pb2488
Christophe a écrit :(pas sur que cette info soit relayée aux JT de ce soir...on vera bien)

Ya pas de raison !!!

Publié : 03/12/10, 20:03
par Christophe
Ben c'est surtout que l'info n'est pas "très" importante ne me fait pas dire que ce je n'ai pas pensé), puisque cela concerne surtout les spécialistes du net...rien à voir avec le grand public.

Pourtant le débat de fond, la cyberlégalité, concerne tous les internautes...c'est à dire tout de même un très large public !

On sera fixé d'ici quelques minutes...je regarde FR2, tu prends TF1 :cheesy:

ps: un autre article intéressant http://www.lemonde.fr/technologies/arti ... 51865.html notamment les réactions des internautes: http://www.lemonde.fr/technologies/reac ... 51865.html

Publié : 03/12/10, 20:11
par pb2488
Christophe a écrit :On sera fixé d'ici quelques minutes...je regarde FR2, tu prends TF1 :cheesy:
dsl, je ne regarde que le grand journal de canal+

Publié : 03/12/10, 20:15
par Christophe
Ben pas de probleme, tu nous diras pour C+

Un candidat pour TF1? :cheesy:

A propos de l'article du monde, ce passage me semble assez inquiétant pour la liberté du net:

Le ministre de l'économie numérique est soutenu par la députée UMP Murielle Marland-Militello, qui estime dans un communiqué que "le pire d'Internet n'a pas le droit de cité en France". La députée dénonce les "méthodes abjectes" de WikiLeaks, qui "n'a pas sa place dans l'Internet civilisé que nous devons construire".


C'est quoi le bien? Le mal? Le pire?

Wikileaks a certes volé et diffusé des infos secret défense mais il n'ont rien inventé, les "méthodes abjectes" ce sont plutôt celle du gouvenement US il me semble...

Ayé FR2 en parle à 20:14...mais le sujet introduit un sujet sur Assange...bref rien sur le fond du problème!!

Publié : 03/12/10, 20:20
par Christophe
Et 2 réactions choisies du même article:

A. G. 19h33

Le fondateur d'OVH a raison, tout son raisonnement juridique loin de la fiction est fondé sur des réalités techniques et légales de son exercice gagées en responsabilité assumées face à sa clientèle. Il y a des pactes symboliques au moins commerciaux à respecter, même quand les autres droits sont peu à peu abusivement prescrits... Pour lever son engagement responsable face à ses clients il doit saisir la justice en renvoyant la décision d'où elle doit venir, à voir s'il reste au moins le droit.


oulala 19h44

2) Ce genre d'événement médiatique sera - A COUP SUR - une occasion pour le gouvernement de sortir une belle loi sur les sites Internet susceptibles de menacer je ne sais qui. On se souvient des compères UMP tels JF Copé qui avait remis en cause la liberté du Net... Effectivement, Internet peut être considéré par la Droite comme une "partie prenante" tout comme... la Gauche, les Journalistes, la Justice.... Il est donc temps d'en faire taire certains, pour l'intérêt de... euh..national !

Publié : 03/12/10, 20:30
par sen-no-sen
De toutes manière,on l'aura bien compris, les gouvernements "démocratiques" veulent à terme museler le net,qui reste le dernier média libre.
Comment faire cela :arrow: la stratégie du choc: lutte contre la cybercriminalité, le terrorisme etc...

Publié : 03/12/10, 21:40
par Obamot
Aux dernières nouvelles: Wikileaks est pour l'instant redirigé ici: wikileaks.ch

...après qu'ils auraient été victime de cyberattaques et refoulé de France... (donc je crois que ton titre est partiellement à mettre à jour...)

Euronews, 3.12.2010 a écrit :Le site internet wikileaks est victime de cyber-attaques. Il a donc dû déménager. Il n’est plus hébergé à son adresse habituelle : wikileaks.org, mais à l’adresse wikileaks.ch, autrement dit en Suisse. Le fournisseur d’accès a indiqué avoir été visé par plusieurs attaques simultanées, l’obligeant à fermer le site.
Source: ...>

WikiLeaks se définit comme “la première agence de renseignement du peuple”.

Parmi la diffusion d'informations secrètes, ils se sont révélés, notamment en diffusant la vidéo ci-dessous qui montre un crime de guerre des militaires américains (apparement dans ce qui semble découler de leurs pratiques militaires courantes, au vu des images), après avoir réussi à cracker le code d'accès au fichier:

Wikileaks a écrit :http://www.youtube.com/watch?v=25EWUUBjPMo&feature=fvsr ...>

Ces images montrent l'assasinat du journaliste Namir Noor-Elden (mort par balle à 22 ans) et son assistant Saïd Chmagh (40 ans et 4 enfants, mort par balle de 30mm) tous deux engagés par Reuters, se faire abattre par un hélicoptèr Apache. L'attaque s'est produite sur une place publique à Bagdad. Selon la source officielle ils étaient supposés être des militants (mais le document montre qu'ils étaient visiblement des cibles choisies et non armées). Immédiatement après la fusillade initiale, ils ont tiré sur une fourgonnette qui cherchait à ramasser les blessés (source wiki).
Dans le même raid, une mini-fourgonnette pleine d'adultes et d'enfants aurait également été sous le feu des soldats. On voit qu'il y a plusieurs tirs de deux hélicoptères différents et on suppose l'usage de bombes à fragmentations.

Les militaires américains ont officiellement dressé la liste des victimes comme «des militants» et ont affirmé qu"'ils ne savaient pas comment les décès étaient survenus".


Puis dans le même ordre:

Euronews, 29.11.2010 a écrit :Des rapports militaires internes qui mettent notamment en lumière la Task Force 373, une unité secrète chargée de capturer ou tuer des chefs talibans.
Source: ...>

En réalité, il est bien difficile de se faire une opinion sur cette organisation et ses réels objectifs. Comment le savoir, à ce jeu de poker menteur que jouent les gouvernements en coulisse? Et comment être sûr qu'il n'y a pas une instrumentalisation qui fraie à quelque part?

Même si ils se veulent sincères "à tout prix":

Porte-parole de Wikileaks, 02/12 07:40 CET a écrit :“si la stabilité mondiale repose sur la tromperie et le mensonge, peut être doit-elle être secouée”.
Source: ...>

Publié : 03/12/10, 22:58
par Christophe
Obamot a écrit :Aux dernières nouvelles: Wikileaks est pour l'instant redirigé ici: wikileaks.ch/

...après qu'ils auraient été victime de cyberattaques et refoulé de France... (donc je crois que ton titre est partiellement à mettre à jour...)


Non...il a pas (encore?) été refoulé de France...

Euronews, 3.12.2010 a écrit :Le site internet wikileaks est victime de cyber-attaques. Il a donc dû déménager. Il n’est plus hébergé à son adresse habituelle : wikileaks.org, mais à l’adresse wikileaks.ch, autrement dit en Suisse. Le fournisseur d’accès a indiqué avoir été visé par plusieurs attaques simultanées, l’obligeant à fermer le site.


Désolé mais le journaliste qui a écrit ceci n'y connait rien en hebergement: tu peux heberger un .ch .fr .cequetuveux partout où tu veux dans le monde... il suffit de pouvoir changer les DNS librement (c'est pas toujours le cas, par exemple, pour forcer à heberger chez l'entreprise où tu as acheté le domaine...) !

Y a juste que pour l'obtention de certains domaine (.fr notament) il faut remplir certaines conditions relative au pays en question ! Mais de grâce ca n'a rien à voir avec le serveur physique qui heberge le site !!

Wikileaks est donc bien hebergé, partiellement (c'est à dire certains docs car le .ch, la racine du site est hébergé en Suède apparement), en France chez OVH...

Et à priori à cette heure, il n'a pas encore été viré de France...

Les derniers articles du moment:

http://www.itespresso.fr/wikileaks-ovh- ... 39393.html

http://www.gizmodo.fr/2010/12/03/en-vou ... -bete.html

http://www.leparisien.fr/wikileaks-temp ... 176244.php

Publié : 04/12/10, 04:37
par Obamot
Alors ça! :cheesy: Qu'un nombre considérable de journaleux soient des nuls, m'en parle pas... C'est pourquoi j'ai écrit «redirigé»... j'ai bon?)

Oui, ce que tu dis semble exact. En tout cas ça change d'heure en heure. Le gouvernement a quand même fait savoir qu'ils étaient indésirables en France.

AFP, Grégoire LEMARCHAND, 3.12.2010 a écrit :Après les Etats-Unis, le site de WikiLeaks indésirable en France
PARIS — WikiLeaks, "chassé" des Etats-Unis, est désormais indésirable en France où le gouvernement, qualifiant le site de "criminel", a demandé vendredi que le serveur français OVH, qui accueille une partie de son contenu, mette fin au plus vite à cet hébergement.

L'hébergeur a fait savoir qu'il allait se tourner vers la justice pour qu'elle statue car, selon lui, "c'est comme que ça doit marcher dans un pays de droit"

"OVH n'est ni pour ni contre ce site", a expliqué Octave Klaba, son directeur général, qui a ajouté: "OVH est une entreprise qui fournit les infrastructures (...) et notre rôle est d'assurer cette prestation technique. C'est tout. On n'a pas demandé d'héberger ce site ou de ne pas l'héberger. Maintenant qu'il est chez nous on assure le contrat. C'est notre boulot. Il est fonctionnel".
.

"La France ne peut héberger des sites internet qui violent le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique", a affirmé Eric Besson, le ministre de l'Industrie en charge du numérique, dans une lettre adressée au CGIET (Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies, chargé de donner des avis). Il demande ainsi à cet organisme d'indiquer au plus vite les moyens de mettre un terme à l'hébergement de WikiLeaks en France.

"On ne peut héberger des sites internet qualifiés de criminels et rejetés par d'autres Etats en raison d'atteintes qu'ils portent à leurs droits fondamentaux", explique M. Besson dans son courrier.

Une partie du contenu de WikiLeaks est hebergé sur le serveur OVH depuis jeudi matin, après l'avoir été auparavant par le serveur américain Amazon.


AFP, Grégoire LEMARCHAND, 3.12.2010 a écrit :Parmi les grands pays, seule la Chine a censuré l'accès à WikiLeaks.

Pour Olivier Tesquet, journaliste au site spécialisé OWNI, la demande d'Eric Besson "ne sert à rien". "C'est totalement cosmétique" précise-t-il à l'AFP, car "le site pourra toujours être hébergé ailleurs".

A 18h00, des dizaines de sites miroirs, copiant exactement le contenu de WikiLeaks, étaient en ligne.

"Ensuite, continue-t-il, est-ce que la demande du ministre concerne uniquement le site de WikiLeaks ou l'ensemble des télégrammes diplomatiques américains mis en ligne? Car si c'est le cas, cela veut dire qu'il faut fermer Le Monde, Owni et tous les sites qui ont mis des mémos sur leur site web. En résumé, c'est sans fin, sans fond et sans grand intérêt".

"Cette lettre ne nous concerne pas puisque nous n'hébergeons pas le site WikiLeaks", a assuré de son côté à l'AFP la directrice de la rédaction du Monde, Sylvie Kauffmann.


Comme ils se renvoient la balle...

La GROSSE pagaille quoi !

:mrgreen: En Suisse aussi c'est une «patate chaude».

tsr.ch, 03 décembre 2010 22:33 a écrit :La Suisse va-t-elle bannir WikiLeaks.ch?
Avant que le site wikileaks.ch ne soit momentanément plus disponible sur le net, Switch, la société qui gère les noms de domaine en Suisse, affirmait vendredi qu'elle n'avait pas l'intention de couper l'accès à WikiLeaks.ch pour le moment.

En effet, Switch ne prend une telle mesure de son propre chef que si le contenu d'un site est illégal (pornographie, appel à la haine) ou s'il sert à propager des virus. Ce n'est, à ses yeux, pas le cas de WikiLeaks.

Autre possibilité pour qu'une adresse soit supprimée, les autorités pourraient ordonner la fermeture du site. Une base légale est toutefois nécessaire pour en arriver là. La raison d'Etat, par exemple, peut être un motif pour couper un accès.

Le Parti Pirate soutient Julian Assange
Le Parti Pirate Suisse, qui a enregistré l'adresse de domaine wikileaks.ch, n'était pas au courant, selon ses dires, des intentions de l'équipe de Julian Assange de faire migrer son site en Suisse, mais lui a assuré son soutien.

L'enregistrement de l'adresse de domaine wikileaks.ch remonte à six mois, "au nom de la liberté d'expression et de la presse" a expliqué au cours d'une conférence de presse à Bienne le président du PPS, Denis Simonet. "Nous voulions qu'un Suisse qui souhaite accéder au site de WikiLeaks en tapant .ch puisse le faire".

A l'époque, WikiLeaks a été informé de l'enregistrement du domaine par un mail. Il y a trois semaines, le président du PPS et son vice-président Pascal Gloor ont rencontré Julian Assange à Genève, totalement indépendamment de l'enregistrement du domaine en Suisse. "Il n'en a pas été question" lors de l'entrevue, selon les deux hommes.

Dans un échange qui a duré quelque deux heures, "autour d'une pizza", ils lui ont expliqué le fonctionnement des institutions du pays, puisqu'il avait annoncé sur le plateau du 19:30 de la TSR qu'il envisageait de s'établir en Suisse.

De son côté, l'Australien leur a expliqué sa philosophie. "Nous n'avons rien dû entreprendre lorsque nous avons appris que WikiLeaks émigrait vers la Suisse" a précisé Denis Simonet. Le PPS se contente de diriger les internautes vers "un serveur qui peut être partout dans le monde et dont la localisation peut changer à tout moment". Il assure en outre n'avoir aucun moyen de contacter Julian Assange.

En Suisse, une intervention exceptionnelle du gouvernement restait hypothétique vendredi. Le Conseil fédéral a été informé des derniers développements mais n'en a pas discuté [SIC] a déclaré son porte-parole André Simonazzi, sans plus de précision.