Forums des énergies : société, écologie et technologies propres

Je suis triste et scandalisé de vous annoncer qu'Heuliez, c'est fini!
Aujourd'hui,17 Mai 2010, les dirigeants de l'équipementier automobile ont annoncé à leurs salariés qu'ils allaient déposer le bilan.
http://www.lesechos.fr/info/auto/020544 ... -bilan.htm

+1, laissons creuver l'industrie (française mais aussi européene de l'Ouest) mais continuons d'aider grassement ceux qui l'ont coulée (banquiers, financiers, actionnaires...)...

De quoi vomir!

Mais que M Laurent J. Masson de MoteurNature (rayé de mes favoris à l'instant meme) nous laisse tranquille avec son argumentation fallacieuse juste bonne à faire de la propagande aux partisans des OPA sauvages et de la délocalisation des emplois là ou personne n'accepterait d'habiter.
C'est justement parce que les constructeurs automobiles comme Renault, Nissan et les autres sont pluridisciplinaires qu'ils peuvent bénéficier de leur poids industriel pour franchir les barrières à l'accès du marché international. Mais passons, ce Baveux m'a déjà fait perdre mon temps et j'ai mieux à vous dire, beaucoup mieux...

Coup de théatre! Heuliez c'est pas fini:
Ses dirigeants renoncent une nouvelle fois à deposer le bilan.
http://www.lavoixeco.com/actualite/Fil_ ... depo.shtml
http://limousin-poitou-charentes.france3.fr/flashinfo/

Un internaute comparait à l'instant les situations de Voxan, liquidé la semaine dernière et celle de'Heuliez.
Mais je ne veux pas croire que le sort de 600 salariés ne pèse pas plus lourd que celui de 15 salariés, ce qui ne justifie pas l'abandon de Voxan au demeurant.
Il n'y pas de fatalité à voir disparaitre un industriel et ses produits innovants sous prétexte qu'il est français. Les bonnes idées ont fait, font et feront toujours les bons produits c a d ceux qui se vendent bien partout!
Que quelqu'un me démontre que le savoir faire électrique d'Heuliez n'est pas à la hauteur de la concurrence mondiale. N'en déplaise à Renault, la "e-caisse à bas coût" c'est cela qui changera la vie à tous.

je vais te dire Avibel,

que les argumentations de Moteur Nature soient discutables, certes...

Mais pour qu'une entreprise vive, qu'il y ait 600 salariés, 6000 ou 6, n'a aucune importance.

Il faut qu'il y ait bénéfice, point barre.

La philosophie de la "qualité et des idées d'Heuliez" ne sert à rien. Ils sont bons sur les toits décapotables. Sur les véhicules électriques, pas sûr.

Mais là n'est pas le problème... Bénéfice > 0, c'est tout.

A la limite, s'ils faisaient de la m.rd. en étant en bénéfice, ce serait mieux pour eux.

Voxan est dans le même problème : leurs motos sont bien, leur bénéfice est négatif chroniquement. Et voilà.

Tous ceux qui veulent que ces entreprises vivent n'ont qu'à apporter X millions de fonds propres à injecter dans le capital social, prendre le management de la boîte pour qu'elle soit à nouveau bénéficiaire.

Le reste...

Exact mais Raymond, ce n'est pas valable pour tout le monde.

Peux tu stp nous rappeler d'où vient le bénéfice des banques en 2009 et combien ont touché les salariés actionnaires dirigeants traders de ces mêmes banques?

Merci

Y a que les financiers qui peuvent se permettre le luxe de gagner de l'argent en en perdant...

A vomir jvous dis...

C'est l'industrie qui devrait contrôler les financiers et la bourse et non l'inverse...hors actuellement c'est justement tout l'inverse... et c'est pour ca qui y a une couille dans l'économie!!

Aussi, ne pas confondre finance et compatibilité...on peut être très bon comptablement (entreprise rentable qui fait des bénéfices : employé bien payés, participation aux employés, bonne R&D... = création de bonheur humain et de capital industriel) tout en étant très mauvais financièrement (dividendes / rentabilité insuffisante pour les actionnaires = à terme destruction de la "machine rentable" = destruction de bonheur humain et de richesse industrielle..)...

A vomir jvous dis...

c'est exact aussi Christophe.

Mais dites-moi (je m'sens plus de tutoyer d'un coup), comment un constructeur fait des bénéfices s'il n'a pas de carnet de commandes et comment les clients potentiels font s'ils n'ont pas de produit disponibles?
J'suis pas économiste et je me fous de passer pour un philosophe mais j'ai pas encore renoncé au sens commun pour fonder mes jugements.
Vous dites en substance (corrigez-moi si j'me trompe): "bénéfice négatif chronique" en parlant de Voxan et aussi tant pis pour les produits de merde s'ils génèrent des bénéfices en parlant de Heuliez.
Désolé je ne vous suis pas sur ces terrains.
Primo, je ne fais pas partie de ces consommateurs zappeurs qui sautent chez le concurrent comme ils changent de chemise et une jeune marque de moto (20 ans c'est pas vieux dans ce domaine) doit avoir beaucoup de trésorerie pour séduire d'entrée de jeu et supporter ces nouveaux comportements d'achat. Donc un peu de protectionnisme national aurait été justifié ici.
Deuzio, franchement j'en sais rien si la Mia roule plus vert que la Tartenpion, c'est pas le problème. Par contre que l'indice de satisfaction client soit négatif ou que le produit ait, comme ils disent, une mauvaise valeur perçue , alors là j'ai comme une douleur dans le fondement et j'en ai marre de consommer pour enrichir les plus malignes des multinationales. Donc, je préfère la politique de l'embarras du choix au lieu de celle du choix de l'embarras. Encore faut-il permettre aux entreprises d'investir des fonds stratégiques (je trouve que le FSI actuel est un bon moyen, pas vous?)
Alors on peut toujours ergoter sur les décisions qui arrivent trop tôt ou trop tard, faut d'abord savoir ce que l'on veut et en assumer les couts induits.

Christophe, tu fait souvent référence à une économie réelle que tu opposes à une économie virtuelle ou financière.

C'est un distinguo intéressant: déjà Aristote séparait les échanges des biens nécessaires à l'entretien de la vie (limités de ce fait en nombre, selon lui) et les activités qui n'ont pour finalité que l'accumulation de l'argent (qui est, de ce fait, sans limite).

Je ne suis pas sûr que cette interprétation soit toujours de mise actuellement: Danone ou Peugeot (par exemple), contrairement à l'idée que l'on s'en fait, ne produisent respectivement pas plus de yaourts que d'automobiles, mais de l'argent.

Une bonne partie des multinationales classiques qui licencient*, réalisent souvent la moitié ou plus de leur gain sur les marchès financiers. La limite entre sociétés de production et financières devient de moins en moins pertinente et indique clairement que le tout financier est la forme la plus achevée et la plus cohérente à l'intérieur du système économique actuel.

*Les employés licenciés avaient été embauchés initialement, non par charité, mais pour augmenter la production, donc le gain de l'entreprise: leur rejet indique bien que les sources de profit ont changés de nature.

Après y avoir renoncé à deux reprises, l'équipementier automobile a demandé mardi son placement en cessation de paiement. Une audience est prévue mercredi au tribunal de commerce de Niort.
http://www.euroinvestor.fr/news/story.aspx?id=11072095