Les risques oubliés qu'on peut voir revenir
Publié : 30/12/19, 20:56
Intéressant article sur des risques du passé, que nous pourrions voir revenir :
Sylvie Brunel : "J’ai travaillé longtemps à Médecins sans frontières, puis à Action contre la faim. L’accès à la nourriture et à l’eau potable est un problème auquel nous avons été constamment confrontés. En France, comme dans les pays riches, nous avons oublié tout ce que nous avons dû vaincre pour assurer une alimentation abondante et de qualité. Nous ne savons plus que la faim a été un problème chronique pendant des siècles, et qu’encore récemment nous dépendions de nos importations pour notre nourriture. En quelques dizaines d’années, nos agriculteurs ont réalisé un travail considérable, grâce auquel la France fait aujourd’hui partie du petit nombre des pays exportateurs de produits agricoles. Les décourager en les accusant de tous les maux est extrêmement grave. Nous avons aussi oublié la sévérité des toxi-infections alimentaires qui ont fait des milliers de morts jusque dans les années 60-70. Aujourd’hui, nos produits sont sûrs, nos organismes de sécurité sanitaire excellents. L’oubli des risques de contamination bactériologique nous conduit à interdire un nombre croissant de molécules, à détester la chimie. Pourtant, il existe aujourd’hui une recrudescence des toxi-infections alimentaires liées notamment au fait-maison, voire à l’agriculture biologique : listérioses, ergot du seigle, mycotoxines, alcaloïdes liés à la présence de datura" [...]
http://solr.gmsante.fr/MG/2019/1030/MG_ ... 30_778.pdf
Parmi les risques que nous courons, systématiquement montés en épingle dès qu'il s'agit d'environnement ou de pollution, existent ceux que nous avons éliminés, notamment grâce à des moyens qui peuvent polluer. Ce que nous observons aujourd'hui est le résultat de la mise en place de solutions à leurs problèmes par nos aïeux, problèmes qui étaient réels, comme les famines ou les épidémies.
L'idée que tout ce qui pollue ne serait qu'une émanation du capitalisme et de la société de consommation, est une théorie de type complotiste, simpliste comme elles le sont toutes, utilisée par des activistes anti-développement pour manipuler politiquement les gens. Pire, les esprits mesquins désignent des boucs émissaires comme les agriculteurs ou les industriels qui sont au contraire ceux grâce auxquels nos problèmes ont été résolus.
L'idée qu'il faudrait éliminer la pollution à n'importe quel prix est suicidaire si c'est éliminer des solutions à des problèmes plus graves qu'on va ré-activer. Tout ce que nous avons obtenu ces deux derniers siècles est le résultat d'un processus historique social et intellectuel, utile et fragile. Mais rien n'est inscrit ad aeternam, comme nos privilèges d'Occidentaux de manger à notre faim et de nous faire soigner quand besoin est. Tout cela n'est ni naturel ni implicite et pourrait disparaître si l'écologie est imposée contre les solutions plus ou moins polluantes actuellement utilisées, sans contre-partie de propositions de solutions plus propres, aussi efficaces et aussi accessibles économiquement. Car actuellement, c'est bien ce qu'on voit : la taxation ou l'interdiction de tout et n'importe quoi, bien plus que le remplacement d'un produit ou d'une technique par un ou une autre plus écologique.
L'écologisme manque manifestement d'idées, ce qui ne surprendra personne compte-tenu de son aversion timorée pour les sciences et les technologies innovantes, alors que l'écologie est bien une science.
Alors que lui reste-t-il, à l'écologisme ? Généralement la déïfication de la Nature avec une idéalisation de ses processus, processus pourtant hostiles le passé l'a prouvé.
Cet argument démagogique séduit les naïfs complaisants et les incultes sans recul historique ni scientifique, lesquels relaient la bonne parole sans comprendre qu'ils pronent un retour aux risques desquels nos ancêtres nous avaient mis à l'abri !
Ceci explique pourquoi la quasi-totalité des exigences écologistes se sont avérées contre-productives. L'écologie est trop importante pour qu'on la laisse aux mains d'écologistes politicards qui n'en ont rien à cirer sauf comme outil pour imposer leur idéologie de frustrés par une Nature et une humanité qui ne sont pas comme ils l'imaginent.
Sylvie Brunel : "J’ai travaillé longtemps à Médecins sans frontières, puis à Action contre la faim. L’accès à la nourriture et à l’eau potable est un problème auquel nous avons été constamment confrontés. En France, comme dans les pays riches, nous avons oublié tout ce que nous avons dû vaincre pour assurer une alimentation abondante et de qualité. Nous ne savons plus que la faim a été un problème chronique pendant des siècles, et qu’encore récemment nous dépendions de nos importations pour notre nourriture. En quelques dizaines d’années, nos agriculteurs ont réalisé un travail considérable, grâce auquel la France fait aujourd’hui partie du petit nombre des pays exportateurs de produits agricoles. Les décourager en les accusant de tous les maux est extrêmement grave. Nous avons aussi oublié la sévérité des toxi-infections alimentaires qui ont fait des milliers de morts jusque dans les années 60-70. Aujourd’hui, nos produits sont sûrs, nos organismes de sécurité sanitaire excellents. L’oubli des risques de contamination bactériologique nous conduit à interdire un nombre croissant de molécules, à détester la chimie. Pourtant, il existe aujourd’hui une recrudescence des toxi-infections alimentaires liées notamment au fait-maison, voire à l’agriculture biologique : listérioses, ergot du seigle, mycotoxines, alcaloïdes liés à la présence de datura" [...]
http://solr.gmsante.fr/MG/2019/1030/MG_ ... 30_778.pdf
Parmi les risques que nous courons, systématiquement montés en épingle dès qu'il s'agit d'environnement ou de pollution, existent ceux que nous avons éliminés, notamment grâce à des moyens qui peuvent polluer. Ce que nous observons aujourd'hui est le résultat de la mise en place de solutions à leurs problèmes par nos aïeux, problèmes qui étaient réels, comme les famines ou les épidémies.
L'idée que tout ce qui pollue ne serait qu'une émanation du capitalisme et de la société de consommation, est une théorie de type complotiste, simpliste comme elles le sont toutes, utilisée par des activistes anti-développement pour manipuler politiquement les gens. Pire, les esprits mesquins désignent des boucs émissaires comme les agriculteurs ou les industriels qui sont au contraire ceux grâce auxquels nos problèmes ont été résolus.
L'idée qu'il faudrait éliminer la pollution à n'importe quel prix est suicidaire si c'est éliminer des solutions à des problèmes plus graves qu'on va ré-activer. Tout ce que nous avons obtenu ces deux derniers siècles est le résultat d'un processus historique social et intellectuel, utile et fragile. Mais rien n'est inscrit ad aeternam, comme nos privilèges d'Occidentaux de manger à notre faim et de nous faire soigner quand besoin est. Tout cela n'est ni naturel ni implicite et pourrait disparaître si l'écologie est imposée contre les solutions plus ou moins polluantes actuellement utilisées, sans contre-partie de propositions de solutions plus propres, aussi efficaces et aussi accessibles économiquement. Car actuellement, c'est bien ce qu'on voit : la taxation ou l'interdiction de tout et n'importe quoi, bien plus que le remplacement d'un produit ou d'une technique par un ou une autre plus écologique.
L'écologisme manque manifestement d'idées, ce qui ne surprendra personne compte-tenu de son aversion timorée pour les sciences et les technologies innovantes, alors que l'écologie est bien une science.
Alors que lui reste-t-il, à l'écologisme ? Généralement la déïfication de la Nature avec une idéalisation de ses processus, processus pourtant hostiles le passé l'a prouvé.
Cet argument démagogique séduit les naïfs complaisants et les incultes sans recul historique ni scientifique, lesquels relaient la bonne parole sans comprendre qu'ils pronent un retour aux risques desquels nos ancêtres nous avaient mis à l'abri !
Ceci explique pourquoi la quasi-totalité des exigences écologistes se sont avérées contre-productives. L'écologie est trop importante pour qu'on la laisse aux mains d'écologistes politicards qui n'en ont rien à cirer sauf comme outil pour imposer leur idéologie de frustrés par une Nature et une humanité qui ne sont pas comme ils l'imaginent.