À partir de rien, ce n'est pas possible; à partir de presque rien ça l'est.
Ce sont les vers de terre qui fabriquent la terre en senourrissant de végétaux morts.
Nos amis les vers de terre.
Un monde sous-terrain juste sous nos pieds!
Eisenia foetida, le ver de fumier qui fait mieux.
De la lubricité des lombrics; pas de quoi casser des briques.
T'en coupes un, t'en as deux!?.
Vers deux terrains, choisis les vers.
Un ver terreux vertueux.
Un ver, mille vers, pour la terre.
Trente vers dans un verre, quel univers!
Vers une bonne presse du ver.
Humble parmi les humbles, il finit par nous ressembler. Un petit bout qui bouge, qui est rouge, et très vert.
Une fois que l'on est tombé dans le panneau de s'intéresser à ce petit animal qui a un mode de vie si personnel; la plupart des individus détestant le soleil mais pas les déchets de plantes mortes, se reposant deux fois par an en été et en hiver, se roulant en boule en attendant les saisons intermédiaires, on finit par l'aimer. Il fait 140 cocons par an, soit 350 vertiaux (2 ou 3 vers par cocon).
Il existe bien une quarantaine de sortes de vers (en Europe) en fonction des latitudes, des types de terrains, de la profondeur de la terre traversée. C'est pas juste que ce soit un martyre désigné à la vindicte populaire humaine. Déjà qu'il est victime des pêcheurs, des charrues, des pesticides voire des herbicides, son nombre est passé, avec la monoculture productiviste, de 400 au m2 à moins de 40 en l'espace de quelques années. Les vers de terre n'ont pas été mis là par hasard; les taupes ne s'y sont pas trompées, on a retrouvé des vers mutilés, incapables de bouger dans le garde-manger de ces mammifères.
Considérés comme nuisibles au XVIIIème et XIXème siècle, l'humanité occidentale ne cessa dès lors que de l'éradiquer, jusqu'à aujourd'hui.L'humus fout le camp en même temps que les vers disparaissent, les engrais chimiques n'y font rien.À force de labourer à tout va, l'habitat du ver est démoli et les fumées d'échappement des tracteurs concourent en plus au développement des gaz à effet de serre: kof, kof!
Et pourtant, ils retournent le terrain complètement en trois ans, parfait pour les jachères de l'Europe...
Une autre curiosité du ver de terre, c'est qu'il en crée par ses mucosités argilo-humiques et ses excréments.
Les radicelles des plantes utilisent ses chemins pour pousser, au passage, tous les engrais nécessaires sont proposés, par conséquent, il n'y a qu'à se la couler douce, il suffit de griffer le terrain jusqu'à cinq centimètres ou glisser la pomme de terre le long d'une bêche plate, mulcher (déposer des débris végétaux) par dessus.
On ne commence à vraiment étudier le ver que depuis 1967. Charles Darwin avec son dernier livre: "Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale" fut pris pour un gâteux en 1881; il n'était pas de taille pour s'interposer à l'industrie des engrais naissante et au virage de l'agriculture hydroponique sans terre.
Non, on n'obtient pas 2 vers en le coupant en deux.
Non, le ver de terre ne mange pas les jeunes pousses.
Oui, il aère et enrichit le substrat des végétaux;
ce qu'on appelle la terre.
Sauvons la terre du désert, sauvons les vers de terre.
L'appel est sérieux, car la terre en certains endroits est saturée de nitrate, de métaux lourds, de polluants divers. La réintroduction de ces petits animaux dans les sols, accompagnée d'une autre manière d'envisager l'agriculture permettra, seule, de réparer tout le mal qu'on a fait à la terre. Renseignez-vous sur ce sujet si vous ne nous croyez pas, puis relayez l'information pour éviter que la situation n'empire.
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