Oui il faut bien distinguer les "bêtes" détecteur de fumée optiques des appareils à détection de monoxyde de carbone CO...
Probleme: apparement les appareils grands publics ne sont pas très fiables...surtout qu'ils ont une durée de vie limitée *
Lire:
a)
http://www.poisoncentre.be/article.php?id_article=749
(...)
* Le PRIX
En Belgique, les détecteurs à usage domestique coûtent entre 30 à 80 euros.
Etant donné la toxicité du CO à très faible concentration, il faut prévoir l’installation d’un détecteur de CO
- dans chaque pièce où il y a un appareil qui utilise du combustible (bois, charbon, gaz, pétrole, mazout). Ce peut être
* un appareil de chauffage
* un appareil de production d’eau chaude
- et dans chaque local traversé par un conduit de cheminée.
Cela multiplie évidemment le nombre de détecteurs à acquérir.
De plus, ces détecteurs doivent être remplacés régulièrement.
* La FIABILITE
Le détecteur fonctionne grâce à une cellule électrochimique. Cette cellule peut être sensible à des composants autres que le CO, p. ex. des solvants, et donc déclencher des alarmes intempestives.
Il est essentiel d’avoir la garantie d’un bon fonctionnement du détecteur au cours du temps malgré la présence de poussière (buanderie), de graisse (cuisine), d’humidité (salle de bains), de chaleur intense (à proximité d’un poêle à charbon) ou d’écarts de température importants (la cave, le grenier). Même s’ils répondent à la norme européenne, la plupart des détecteurs de CO à usage domestique ne satisfont pas à ces critères.
Le détecteur devrait être équipé d’une alarme sonore qui avertit le consommateur, non seulement quand la pile est plate mais également en cas de court-circuit, d’encrassement de la cellule ou si l’appareil doit être recalibré ou remplacé.
En cas d’installation conjointe de détecteurs de CO et de détecteurs de fumée, il est important de ne pas confondre le signal d’alarme déclenché par le détecteur de CO avec celui déclenché par le détecteur de fumée ! Les mesures à prendre sont radicalement différentes : en cas d’intoxication au CO, il faut ouvrir les fenêtres et ventiler au maximum, en cas d’incendie il faut éviter l’activation du feu naissant !
En bref, retenons que :
Le placement d’un détecteur n’élimine pas la cause du CO...
- Les détecteurs ne dispensent en rien d’observer les mesures habituelles de prévention de l’intoxication au CO (installation correcte, cheminée et appareils régulièrement entretenus).
- Les détecteurs de CO risquent de donner un faux sentiment de sécurité aux personnes qui l’installent.
- Il faut savoir que si le dégagement de CO est rapidement très important (comme c’est souvent le cas dans les salles de bains), la victime n’aura probablement pas la force suffisante pour s’extraire elle-même de l’atmosphère toxique... le détecteur dans ce cas devrait avertir un tiers du problème !!
Ces remarques ne concernent pas les détecteurs destinés aux professionnels : ces appareils coûtent entre 250 et 500 €. Ils ont une durée de vie limitée et la plupart doivent être remplacés après 2 ou 3 ans. Pour certains appareils, le fabricant prévoit un calibrage périodique, en moyenne deux fois par an.
b)
Etude intégrale de l'InVs : Intérêt des détecteurs CO pour l’alerte et la prévention des intoxications oxycarbonées dans l’habitatExtrait de la conclusion ** :
En conclusion, l’étude suggère un intérêt réel mais limité des appareils installés par l’office HLM Bretagne Sud Habitat pour la détection précoce des expositions au monoxyde de carbone. En effet, les détecteurs semblent depuis leur installation avoir permis d’identifier des expositions à risque ; toutefois après 4 années de service les appareils ne sont pas capables (ou plus capables) de détecter systématiquement les expositions aiguës au monoxyde de carbone.
Une dégradation des performances des appareils a été mise en
évidence avec une dérive probable voire une possible saturation des capteurs installés par l’office HLM Bretagne Sud Habitat. De plus, l’étude suggère un impact de cette dégradation sur l’acceptabilité des détecteurs par les locataires. L’intérêt des détecteurs pour la prévention des intoxications oxycarbonées, dépend non seulement de la qualité des produits commercialisés mais également de la stabilité de leurs performances. Une action des pouvoirs publics en direction des industriels pourrait être menée afin d’identifier sur le marché des détecteurs CO fiables dont les performances et la durée de vie seraient correctement évaluées et documentées. Des détecteurs pouvant faire l’objet d’une maintenance ou d’un réétalonnage périodique pourraient
également être identifiés.
Quant bien même des détecteurs fiables seraient identifiés, il conviendrait de s’assurer de la bonne compréhension des alarmes
diffusées surtout pour les populations qui n’ont pas fait elles-mêmes le choix de s’équiper. L’entretien des appareils de chauffage pourrait être associé à une éventuelle maintenance des détecteurs CO ; la visite annuelle de maintenance permettrait alors de familiariser les locataires avec ces nouveaux équipements de sécurité.
c) UFC que choisir (et d'autres probablement) test régulièrement des détecteurs de CO (j'en trouvé des références de tests faits en 1999 et 2007 au moins mais sans avoir les résultats détaillés) et les résultats sont dans la majorité très mauvais ***
* + ** + ***= donc le mieux n'est peut être de pas se "protéger" derrière un capteur de CO à la fiabilité douteuse (à moins de vouloir investir + de 200 € + étalonnage régulier tous les 6 mois?) mais de veiller à ne pas produire ce gaz...c'est à dire vérifier ses appareils de chauffage, ne pas en utiliser des appareils vétustes, ramoner régulièrement, utiliser du bois de chauffage de qualité...etc etc...