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Baisse de T° du thermostat la nuit: encore en débat...

Publié : 21/01/13, 18:25
par Christophe
Un petit article assez intéressant sur l’intérêt de baisser la température de chauffe en cas d'absence (ou la nuit)...ralalala et dire que certains doutent encore....(même certains vieux chauffagistes...)

http://www.terraeco.net/Faut-il-eteindr ... 47838.html

Il y a les adeptes du « On éteint tout » dès qu’on file sous la couette ou qu’on part faire trois courses. Et ceux qui ressortent une vieille leçon apprise on ne sait où : « On ne coupe pas le chauffage, on le baisse. » Mais la vérité dans tout ça ?

« Ça dépend de l’inertie du bâtiment, répond, mystérieux, Julien Bouron, conseiller en énergie pour l’association nantaise Alisée. Si on est dans un bâtiment lourd, avec de grosses pierres épaisses, on va avoir une variation lente de température. » Dans ce cas, on peut tout couper. Même avis du côté de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) : « Si on a une maison très bien isolée, on peut se permettre d’éteindre en journée, si elle est mal isolée, plutôt non », abonde Florence Clément, responsable de l’information grand public. Soit mais dans un bâtiment plus classique, qui ne serait ni bouchon de liège, ni passoire thermique ? « La règle selon laquelle on ne coupe le chauffage qu’à partir de deux ou trois jours d’absence est sans doute la bonne », poursuit Julien Bouron. Sinon, mieux vaut simplement baisser.
Ne pas descendre sous les 14°C
Pourquoi donc ? Parce que lorsqu’il fait frisquet, une maison a tendance à se refroidir très vite. Et après ? « On risque de pousser à fond le chauffage en rentrant et on aura tendance à baisser simplement quand on aura une sensation de chaleur, à un moment où on aura sans doute beaucoup dépassé la température de confort et beaucoup consommé. Il vaut mieux ne pas faire descendre sous les 14°C, sinon la maison sera très difficile à réchauffer », explique Florence Clément. Inversement, laisser le thermostat au maximum risque de faire flamber la facture : « La déperdition de chaleur est liée à la différence de température entre l’extérieur et l’intérieur. Un bâtiment chauffé à 16°C va se refroidir moins vite qu’un bâtiment chauffé à 19°C », poursuit Julien Bouron.

16°C ? 19°C ? Quelles sont donc ces températures qui reviennent sans cesse dans la bouche des experts ? Elles correspondent aux températures de confort fixées par l’Ademe dans ses guides (voir le chapitre : « Bien gérer son chauffage et son eau chaude »). « 19°C dans les pièces à vivre, 16°C dans les chambres ». Le hic c’est que le confort ne dépend pas seulement de la température de la pièce. « On peut être dans une situation d’inconfort à 22°C s’il y a une grosse différence de température entre l’air chauffé de la pièce et la température du mur. Si le mur est mal isolé et qu’il est à 14°C, il va renvoyer des rayonnements froids et donc une sensation de froid », précise Florence Clément. « Ça dépend aussi du métabolisme de chacun. Les personnes âgées ou les enfants en bas âge ne seront pas dans une situation de confort à 19°C. D’autres personnes seront très bien à 16°C en journée », poursuit le spécialiste d’Alisée. 19°C est donc une indication. Mais les viser a en tout cas un avantage : passer de 20°C à 19°C permettrait d’économiser 7% d’énergie toujours selon l’Ademe.
Nettoyer sa chaudière et refaire les joints des fenêtres
Que peut-on faire d’autres pour faire baisser sa facture ? Nettoyer sa chaudière : « Elle doit être nettoyée au moins une fois par an. Et les tubages des appareils en bois ramonés deux fois par an. C’est sécurisant, puisque ça évite des problèmes d’incendies. Et ça améliore le rendement », précise Julien Bouron. Les plus ambitieux changeront carrément leur vieille chaudière contre une plus récente. « Les chaudières d’aujourd’hui sont très performantes par rapport à celles d’il y a vingt ans, commente la spécialiste de l’Ademe. Notamment les chaudières à condensation qui récupèrent une partie de l’énergie des gaz rejetés pour chauffer l’eau. » Si on a des fuites aux fenêtres et qu’on est locataire ou qu’on n’a pas les moyens de les changer, « on peut au moins refaire les joints. On ne peut pas laisser l’air froid s’infiltrer comme ça ». Idem pour les bas de portes qui peuvent être isolés. Et les rideaux : « Ils serviront surtout à réduire le rayonnement frais, donc l’inconfort. » Mais surtout, il existe une technique bien connue des habitants du Sud qui l’utilise pour l’effet inverse : « En période de grand froid, on peut garder les volets fermés, précise Florence Clément. Ça permet de garder un peu plus la chaleur de l’habitat. »

Publié : 21/01/13, 18:29
par Christophe
En bonus et pour montrer l’intérêt de l'abaissement de T° nocturne ou en cas de non occupation, voici des relevés de T° d'un audit que je suis entrain de faire (circuit 1 = T° départ chaudière).

On voit bien l'abaissement de T° pour le week end et la remontée le lundi matin:

Image

Dans certains cas on peut descendre plus bas que 14°C...tout dépend de l'inertie du bâtiment, de son isolation et de la puissance de remontée en T°...tant que la T° de confort est atteinte lors de l'occupation, c'est bon!

Baisser la T° de thermostat c'est plusieurs centaines de L de mazout / gaz économisés par an!

Publié : 21/01/13, 21:50
par cortejuan
Bonsoir,

j'ai eu deux pompes à chaleur, la première a fonctionné 24 ans. A l'époque, mon chauffagiste m'avait dit qu'il ne fallait pas toucher à la bête, que baisser la nuit ne servait à rien car le matin, il fallait chauffer plus, bref, ça a fonctionné à température constante, mais 24 ans.

Ma nouvelle pompe inclut une option de baisse nocturne (je crois 2 degrés) ça ne génère aucune gène et ça économise de l'énergie surtout que la nuit le cop est généralement moins bon que le jour.

Quand on se lève il fait bon, on ne se rend compte de la baisse que lorsqu'on sort le soir et que l'on rentre tard... Donc c'est globalement une excellente idée.

je vais même peut-être descendre encore un peu en température...

Cordialement

Publié : 21/01/13, 22:15
par Christophe
Oui -2°C c'est un peu juste, tu peux largement faire mieux (-5 ou 6°C) surtout si c'est du chauffage par air soufflé (chauffe très rapide).

Info: désormais les régulateurs de chaudière (à partir d'un certain niveau de qualité) calculent eux même à quelle heure il faut démarrer la chauffe...en entrant simplement l'heure à laquelle on veut que la T° de jour soit atteinte!

Publié : 21/01/13, 22:48
par cortejuan
Bonsoir,

je vais y aller doucement dans mes changements. Concernant mon installation, je chauffe au moyen de radiateurs alu de grande surface donc à échange plutôt rapide.

Mon système est moins sophistiqué que celui que tu décris : je programme le jour et l'heure et je peux diminuer ou augmenter la température sur une large plage (de -10 à +20 degrés).

Cordialement

Publié : 22/01/13, 08:03
par Alain G
Penser que baisser la température va faire baisser la facture est utopique car la charge sur le réseau implique de rehausser la capacité du réseau, on imagine assez bien le résultat de tout les système de chauffage qui démarre en même temps et l'immense demande à 5:30 le matin pour rattraper la température perdu.


Une plus forte capacité du réseau veut dire prix plus élevé pour pallier les pertes par temps mort ou moins achalandé.

Donc au change vaut-il mieux payer plus cher du kilowatts en diminuant notre confort ou payer moins cher ce kw tout en gardant ce confort?

De plus en plus les fournisseurs en élecricité surveillent et facturent sur la base du peak de consommation qui leurs fait perdre des $$$ parce qu'ils doivent investir pour les surplus qui ne rapportent pas comme le kw constant!


Alors pensez y bien à moins que finalement on puisse mettre en oeuvre un réseau intelligent relié avec des appareils qui pourrons consommer lors des creux ce qui donnera un rendement coût/bénéfice supérieur aux fournisseurs!

Publié : 22/01/13, 09:19
par Christophe
Alain ta remarque est valable uniquement en chauffage électrique et dans le cas où "tout le monde" chaufferait à l'élecricité...je sais que vous avez quasi que ça au Quebec...ici c'est mazout et gaz en priorité pour les maisons individuelles...

Et thermiquement, quelque soit le mode de chauffage, baisser la consigne de nuit (ou absence) est avantageux...

Publié : 22/01/13, 12:07
par manet42
Un petit cours sur cette question:

http://labo-energetic.eu/fr/labo/boite_ ... 87c2fb6035

Je réduit la nuit de 2° environ..ça fait des économies, la quantité de pellets utilisée est moindre que sans réduit.

JC

Publié : 22/01/13, 12:19
par Christophe
Merci Manet, tout est résumé dans cette image:

Puissance de chauffe = f (delta T°) si delta T° diminue alors forcément la puissance nécessaire diminue donc l'énergie consommée...

Image

Publié : 22/01/13, 13:50
par cortejuan
Bonjour,

je comprends les réserves d'Alain, mais même dans le cas de l'électricité, l"économie nocturne globale peut être significative. Le problème du démarrage simultané de toutes les installations utilisant la diminution nocturne est partiellement compensé par une reprise graduée, (c'est le cas de ma pompe), enfin c'est vrai comme le dit le docu fourni par manet, il vaut mieux posséder une installation bien dimensionnée pour éviter que le système ne rame pour ramener la température à sa valeur normale.

Cordialement