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La facture de chauffage est un poids pour beaucoup de ménages

Le Point - Publié le 04/12/2014

Pour alléger l'addition, 62 % des sondés se disent "plutôt" ou "tout à fait" prêts à réaliser des travaux d'économies d'énergie.

La facture de chauffage des Français s'élève en moyenne à 897 euros par an, selon un sondage, et quatre personnes sur dix éprouvent des difficultés pour s'en acquitter, d'après une autre enquête publiée jeudi. Les Français estiment dépenser 897 euros par an pour chauffer leur habitation principale, "un montant conséquent, mais tout de même en baisse de 190 euros par rapport à celui déclaré en 2013" du fait de la clémence du dernier hiver, souligne le premier sondage, réalisé en octobre par l'Ifop auprès de 1 000 personnes pour le site lenergietoutcompris.fr (Total).

Pour alléger l'addition, 62% des sondés se disent "plutôt" ou "tout à fait" prêts à réaliser des travaux d'économies d'énergie - majoritairement dans une limite de 5 000 euros -, mais la plupart ne connaissent pas ou peu les aides existantes pour couvrir une partie des coûts. Ainsi, 40 % ignorent que l'agence nationale de l'habitat (Anah) peut financer jusqu'à 80 % du montant de travaux d'isolation, et 31 % ne connaissent pas le crédit d'impôt pour la transition énergétique, qui prévoit un allègement fiscal de 30 % pour des travaux de rénovation énergétique ou l'acquisition d'équipements permettant des économies d'énergie.

Le constat est le même pour les primes à la rénovation énergétique versées par les énergéticiens dans le cadre des certificats d'économies d'énergie (CEE) : 47 % en ont déjà entendu parler. Un autre sondage, mené en novembre auprès de 1 012 personnes par Odoxa pour le groupe industriel américain Honeywell, montre que 40 % des Français ont du mal à payer leur facture de chauffage, une proportion qui passe à 60 % quand le foyer gagne moins de 1 500 euros par mois. De manière générale, le montant de la facture est jugé élevé par les foyers les plus modestes (70 %) comme les plus aisés (61 %). Les économies d'énergie priment dès lors sur le confort d'une habitation bien chauffée pour six sondés sur dix.

http://www.lepoint.fr/economie/la-factu ... 921_28.php

Pour alléger l'addition, 62 % des sondés se disent "plutôt" ou "tout à fait" prêts à réaliser des travaux d'économies d'énergie.

L'enfer est pavé de bonnes intentions...

Parce que depuis "la" crise c'est plutôt l'inverse qui est constaté...par contre investir dans un nouveau smartphone ça...on sait faire !

Bref c'est pas gagné!

Le titre comporte un jeu de mots involontaire (?)...

Ah oui, bien vu!

C'est moi qui ait ajouté la 2ieme partie pour le rendre plus clair...

Perso, en ce qui me concerne je suis trés en dessous de la valeur moyenne des Français.

A peine 300 € à l' année pour mon chauffage electrique, mais faut dire que je suis en appart (65 m2) et que je chaufe trés peu.
il y fait 16 ° actuellement en semaine. (suis en Rhones Alpes).

Je vais remonter à 17° le weekend.

J'ai visité cette semaine la Cité Municipale de Bordeaux, un des premiers bâtiments tertiaire à énergie positive.
Ce bâtiment est doté d'une toiture photovoltaïque avec des panneaux à haut rendement fabriqués en France (215Wc/m²), de pompes à chaleur hautes performances, d'éclairages à LED, de cogénération pour l'eau chaude sanitaire, de stores pilotés pour réduire les besoins en clim et optimiser l'éclairage et bien sûr d'une isolation très performante, malgré l'énorme surface vitrée.

L'enjeu était de répondre dès à présent à la RT2020 et de s'approcher du label BEPOS (bâtiment à énergie positive).

J'ai découvert que la consommation chauffage d'un bâtiment tertiaire était le poste le plus faible des consommations du bâtiment avec seulement 4kWh/m² et par an selon les normes gouvernementales.
Cependant, les architectes ont réévalué cette consommation à 6kWh/m² et par an car ils ont jugé insuffisant la température de consigne à 18°C et estimé qu'un immeuble de bureau doit être chauffé à plus de 20°C.

Comparé à la consommation du chauffage, la consommation pour rafraichir le bâtiment et 3.5 fois supérieure en kWh, mais l'utilisation de pompes à chaleur permet de diminuer encore ce besoin.
Les pompes à chaleur puisent les calories dans 2 nappes d'eau, une à grande profondeur pour le chauffage et une à faible profondeur pour la climatisation.

Ce chantier représente un budget inenvisageable pour un particulier et son temps de retour sur investissement, de l'ordre de 12 à 14 ans est élevé, MAIS, il faut savoir que le surplus profite à la collectivité...

En effet, un tel bâtiment est inoccupé le week end et les jours fériés mais sa toiture continue de produire de l'énergie. Cette énergie est pour partie revendue à EDF mais une part supplémentaire n'a pas pus être revendue pour des raisons de lourdeurs administratives (puissance augmentée en cours de projet), le bâtiment fournit donc cette énergie excédentaire au réseau de chauffage urbain. De même, l'été, cette énergie excédentaire est stockée sous forme de glace pour être utilisée afin de réduire la consommation de la climatisation pendant la semaine, quand le bâtiment est occupé.

J'ajoute que le bâtiment est équipé de très nombreux capteurs pour surveiller l'installation de production et par exemple décider de laver les panneaux solaires quand leur production diminue ou remplacer un panneau qui serait défaillant, mais aussi tout les locaux sont sous surveillance pour identifier pièce par pièce les consommations. Dans le même esprit, une charte d'utilisation du bâtiment est fournie aux 850 occupants du bâtiment afin qu'ils acquièrent les bonnes pratiques (éteindre les consommateurs, ne pas ouvrir les fenêtres, ...). Les PC ont été remplacés par des stations de travail, les éclairages à LED sont dotés de capteurs de luminosité et de présence, ...

La dénomination d'énergie "positive" est déjà choquante en soi et il est plus que douteux que ce genre de vitrine soit généralisable... seule la focalisation sur une réalisation ponctuelle peut en donner l'illusion.

moinsdewatt a écrit :b] La facture de chauffage est un poids pour beaucoup de ménages [/b]

Pour alléger l'addition, 62 % des sondés se disent "plutôt" ou "tout à fait" prêts à réaliser des travaux d'économies d'énergie.

Ce sondage ne soulève pas le vrai problème : la plupart des ménages concernés qui subissent cette charge de chauffage, cher et peu efficace, sont en général locataires et non propriétaires de leur logement.
Cette situation exclue les possibilités pour eux de faire des travaux d'économies d'énergie et de bénéficier des aides de l'état uniquement réservées aux propriétaires.

C'est notre cas : nous habitons une passoire thermique chauffée au bois et à l'électricité. Notre commune a lancé une campagne de diagnostic et d'aides au travaux pour les logements mal isolés. J'ai voulu faire les démarches mais en tant que locataire, je n'ai eu que des refus.

La situation est simple et sans solution : beaucoup de propriétaires fonciers préfèrent équiper les logements loués avec des chauffages électriques, qui sont rapides et économiques à l'installer, et dont les coûts de fonctionnement restent à la charge des locataires.

Pourquoi dépenseraient-ils de grosses sommes pour installer des chauffages efficaces et pour isoler les logements dont ils sont propriétaires mais qu'ils n'habitent pas, sachant que ces investissements ne seront pas rentabilisés, pas même par une augmentation correcte du loyer, et qu'ils ne leur sont pas obligatoires ?...

Pour élargir la remarque de Grelinette, ceux qui sont le plus gênés par l'augmentation du prix du chauffage, sont aussi ceux qui sont les moins à même de financer des coûteux travaux d'isolation.
Il y a là une impasse dont il sera difficile de sortir, étant donné les sommes en jeu.

Faut pouvoir investir et beaucoup de propriétaires ( entendez, des gens qui ont des locataires ) ne le feront pas !

Quant aux primes, même chose: faut pouvoir investir d'abord et ( à tout le moins en Belgique ) être certain de pouvoir supporter un contrôle fiscal et éventuellement une révision du revenu cadastral ( base d'imposition de l'impôt foncier )

De plus, il faut que l'investissement soit " aux normes " ( matériaux agréés, entreprises agréés, pas de black ) et complet ( p.ex. si tu changes les chassis, faut les changer tous )

A contrario, un de mes clients vient de se faire bâtir une nouvelle maison: panneaux PV, pompe à chaleur, isolation au top: il a aménagé en septembre 2013: son compteur était toujours en négatif samedi passé.
Un autre de mes clients, maison plus ancienne, panneaux thermiques et panneaux PV, pompe à chaleur: 10 euros d'électricité /mois.

Pondération: ce sont des gens qui travaillent, donc absent de 7 à 17 h.