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Ce doit être la période des vacances mais je n'arrive pas à piger ce qu'est exactement le déphasage thermique (sans doute parce que je veux l'utiliser à l'envers de son utilisation la plus courante...)

Donc comme je sais qu'il y a des experts ici je pose la question : c'est quoi le déphasage thermique?

Bonjour,

https://conseils-thermiques.org/contenu ... hasage.php

Voici de quoi y voir plus clair.

Merci j'ai pas mal consulté le net mais ils ne parlent exclusivement de déphasage afin d'empêcher la chaleur de rentrer dans la maison l'été.

Or c'est tout le contraire qui m'intéresse
- emmagasiner (laisser passer) la chaleur en journée
- la laisser sortir le moins possible la nuit

Du coup je ne sais pas trop quoi penser.

Je dois chercher la matériau qui a le moins bon coefficient de déphasage?....
MAIS
Le meilleur lambda?

Tu cherches à stocker la chaleur diurne pour la restituer le soir et la nuit venue !?

Ç est le principe de l inertie dans un bâtiment, alliée à une bonne isolation elle permet de lisser les yoyo de température et assure un chauffage optimal en hiver.

AD 44 a écrit :Tu cherches à stocker la chaleur diurne pour la restituer le soir et la nuit venue !?

Ç est le principe de l inertie dans un bâtiment, alliée à une bonne isolation elle permet de lisser les yoyo de température et assure un chauffage optimal en hiver.

Oui ce serait l'idéal....

Ou à défaut que la chaleur soit la bienvenue en journée et qu'elle s'échappe le moins possible la nuit.

Mais la plupart des sujets sur le net traitent du déphasage sous l'angle de la protection contre la chaleur notamment en été
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9phasage_thermique

Du coup je ne sais pas trop quoi penser.

Prends l'analogie de la houle: le haut de la vague c'est le pic de chaleur journalier, le creux c'est la température nocturne minimale.
Le déphasage c'est la vitesse de la vague.
Le flux de chaleur (chaud ou froid) traverse le mur à la vitesse de la vague.

Empêcher la chaleur ou le froid de passer c'est différent (c'est le lambda).

bon, ça demande pas mal de compétences mathématiques d'expliquer tout cela, mais je vais essayer de le faire comprendre simplement.

Un mur, ou bien le sol, subit une évolution sinusoïdale de température, entre Tmin et Tmax et sur une période égale à un jour.

La température se transmet instantanément à la surface solide exposée, mais pas instantanément en profondeur
* d'abord l'onde thermique subit une atténuation, loin au fond du sol, il n'y a même presque plus de variation de température (par ex 10°C constants, un peu variable selon les régions, mais typique en France, température des caves profondes)
* ensuite : le déphasage : c'est le temps que met l'onde à se propager à une certaine profondeur. Ainsi le pic de température en surface met du temps à se propager en profondeur.

pour être plus précis : chercher des cours sur la diffusion thermique - onde thermique.

Comme le dit Enerc, le titre ne correspond vraisemblablement pas à ce que tu recherches. Tu as deux problèmes distincts: retenir la chaleur et la laisser passer. Sur le premier point, c'est l'inertie qui est à rechercher, sur l'autre, c'est plus complexe selon la saison considérée: en ce moment, c'est facile: tu ouvres grand les orifices...
C'est dans quel cadre que se situe ton questionnement, si ce n'est pas indiscret?

En très gros... Pour résumer très sommairement.

Tu as une vieille bâtisse en pierre ?!?!

tu ouvres au sud(dans la mesure du possible) avec occultations et protection estivale , tu isoles les murs par l extérieur (les techniques et matériaux sont multiples), tu aménages des trottoirs isolants, tu parfais l isolation de la toiture en et enfin tu places de façon la plus centrale (et si possible adossé à un refend lourd) un poêle à bois.

Voili voilou

Le déphasage, dans le cas qui nous concerne, c'est le temps qui sépare l'onde thermique externe de l'onde thermique interne. Cet écart est dépendant d'une part de l'inertie de la paroi concernée, d'autre part de la résistance thermique de cette paroi (plus exactement de leur racine carrée): plus l'inertie de la paroi est importante et plus sa résistance thermique est importante, plus cet écart est grand.

Attention, cela n'a qu'un lointain rapport avec la capacité de la paroi à isoler la pièce, c'est à dire à diminuer l'amplitude de l'onde thermique; on peut trouver des parois très isolantes mais déphasant assez peu (une forte épaisseur de polyuréthane par exemple) et a contrario une paroi déphasant beaucoup mais très peu isolante (mur de pierre, ou de béton). Ce qui veut dire qu'on peut avoir un mur laissant passer beaucoup d'énergie thermique, mais avec un gros temps de retard, et un autre mur déphasant très peu mais ne laissant passer que très peu d'énergie thermique.

De fait dans les maisons actuelles (fortement isolées et construites avec d'autres matériaux, recevant un isolant léger) le déphasage devient une notion perdant très largement de son importance; quand le flux thermique atteignant l'intérieur a été diminué par 10, on se soucie assez peu du moment où il atteint son maximum; accessoirement, que l'isolant soit interne ou externe n'a aucune influence sur le déphasage (ce qui ne veut pas dire que le comportement thermique est le même). Ce déphasage peut par contre avoir une certaine importance dans les constructions très légères (ex. MOB, combles habités) qui connaitront un pic relatif de chaleur avant que l'on puisse les ventiler efficacement.

Pour répondre à ta question, ne compte pas en hiver sur le déphasage pour faire rentre de la chaleur chez toi (on ne voit pas d'où elle viendrait d'ailleurs), et c'est l'inertie thermique qui est capable de conserver la chaleur diurne la nuit. A ma connaissance, la façon la plus simple, et efficace, de récupérer et stocker de la chaleur en hiver, c'est un capteur de rayonnement solaire approprié chauffant une masse thermique intérieure (dalle ou mur); une baie vitrée donnant sur une dalle est un exemple, abondamment utilisé dans la rt2012 (l'apport solaire peut dans certaines régions atteindre 40 à 50% des besoins), mais le déphasage est alors nul, les rayons solaires apportant instantanément de l'énergie. Ceci dit, nul n'est empêché d'imaginer des dispositifs plus élaborés et plus efficaces (le mur "Trombe-Michel" en est un exemple).

Une abondante discussion "savante" avait eu lieu sur le forum Futura-Science il y a 3 ou 4 ans (dont j'ai tenté ci-dessus de te résumer la conclusion).

Bonne réflexion.