L'éponge ?
Guerre Israël-Hamas. Adoptant un ton plus ferme que Joe Biden, Kamala Harris promet de ne pas “rester silencieuse” sur Gaza
Après un entretien “franc” avec Benyamin Nétanyahou à Washington, le jeudi 25 juillet, la vice-présidente américaine a déclaré que “beaucoup trop de civils innocents” étaient morts dans l’enclave palestinienne.
Pour “ses débuts sur la scène internationale depuis son ascension rapide” comme candidate de facto du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre, Kamala Harris “adopte un ton plus ferme” que Joe Biden sur le sort des Palestiniens, constate The New York Times.
À l’issue d’un entretien “franc”, le jeudi 25 juillet, à Washington, avec Benyamin Nétanyahou, qui venait de rencontrer le président américain à la Maison-Blanche, la vice-présidente a prévenu le Premier ministre israélien qu’elle ne resterait “pas silencieuse” face à leurs souffrances.
“Ce qui s’est passé à Gaza au cours des neuf derniers mois est dévastateur, a-t-elle déclaré face à la presse. Les images d’enfants morts et de personnes désespérées et affamées fuyant pour se mettre à l’abri, parfois déplacées pour la deuxième, troisième ou quatrième fois… Nous ne pouvons pas détourner le regard de ces tragédies, nous ne pouvons pas nous permettre de devenir insensibles à la souffrance, et je ne resterai pas silencieuse.”
Si elle a offert “un soutien fort” au droit d’Israël de se défendre contre le terrorisme, “ne s’écartant pas [de] Biden sur le plan politique”, elle a aussi déclaré que “beaucoup trop de civils innocents” étaient morts dans l’enclave palestinienne, résume le New York Times.
CNN voit là un effort pour “équilibrer” ses propos sur une “question qui a non seulement divisé le pays, mais aussi provoqué des frictions au sein du Parti démocrate”.
Kamala Harris face à un “défi politique”
Kamala Harris “a abordé de front l’agitation démocrate à laquelle l’administration Biden est confrontée depuis des mois”, observe Politico.
Quelques jours seulement après le début de sa campagne présidentielle, elle est confrontée à un “défi politique”, analyse le site d’information : “se définir sur l’une des questions de politique étrangère les plus délicates [pour les États-Unis], tout en continuant à servir sous les ordres de M. Biden, qui s’efforce de finaliser un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas”.
“Au cours des neuf derniers mois”, retrace le New York Times dans un autre article, Kamala Harris “s’est largement rapprochée de la position du président, même si elle a parfois semblé plus empathique à l’égard des souffrances vécues à Gaza, ce qui a amené certains à conclure qu’elle pourrait ne pas être aussi favorable à la guerre de M. Nétanyahou que ne l’est M. Biden”.
Biden et Nétanyahou échangent des “paroles polies”
Un peu plus tôt jeudi, Joe Biden et Benyamin Nétanyahou, “lors de leur première rencontre à la Maison-Blanche depuis l’entrée en fonction du président” américain, avaient fait montre de “bonhomie”, “malgré les tensions profondes qui existent entre eux à propos de Gaza et des efforts américains pour négocier un cessez-le-feu”, souligne le New York Times. “À un moment délicat de leurs relations, où l’avenir du Moyen-Orient est en jeu”, les deux hommes se sont affichés souriants “et ont prononcé des paroles polies”, “sans aborder devant les caméras leurs désaccords sur la conduite de la guerre”.
Ces réunions de Benyamin Nétanyahou avec Joe Biden et Kamala Harris ont eu lieu au lendemain du discours du chef du gouvernement israélien devant le Congrès américain, dont il a profité pour s’en prendre aux détracteurs d’Israël, en particulier les manifestants américains de gauche, qu’il a qualifiés d’“idiots utiles de l’Iran”.
Benyamin Nétanyahou a prévu de se rendre en Floride vendredi, pour rencontrer Donald Trump dans sa propriété de Mar-a-Lago. “Mais l’ancien président pourrait ne pas offrir le message que le Premier ministre souhaite entendre”, prévient le New York Times. Dans une interview accordée à Fox News jeudi, le républicain a dit qu’Israël devrait rapidement mettre fin à la guerre, avertissant que son image mondiale était en train de se ternir. “Il faut en finir rapidement. Cela ne peut plus durer. C’est trop long”, a-t-il déclaré.
https://www.courrierinternational.com/a ... aza_220710C'est pas génial mais c'est déjà moins lénifiant que chez Sleeping Joe.