Page 1 sur 2

Plathelminthe terrestre : un nouvel envahisseur ?

Publié : 02/05/13, 23:09
par highfly-addict
Image

Crédit photo : Pierre Gros. (A gauche, vue de dessous, à droite, vue de dessus).

Un Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de lombrics (ver de terre), vient d’être détecté cet hiver dans trois localités françaises (Finistère, Alpes-Maritimes, Corse). Ce genre de ver n’existe pas naturellement en Europe. Dans les quelques pays où des espèces proches ont été récemment détectés, comme en Angleterre, on observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels. Son origine serait l’hémisphère sud, le plus probablement la Nouvelle-Zélande.

Dans son aire de répartition naturelle, les lombrics ont développé des stratégies d’évitement qui leur permettent de se maintenir malgré ce prédateur. Mais en Europe, les lombrics ne sont pas préparés à cette menace. Or les lombrics sont des « espèces ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent la circulation de l’eau, elles réassimilent la matière organique du sol, la rendant disponible et exploitable par les végétaux. L’impact de leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels, serait un désastre. Les lombrics sont par ailleurs considérés dans beaucoup d’écosystèmes comme la biomasse animale la plus importante. Ils sont donc une ressource déterminante dans les chaines alimentaires, permettant à de nombreux prédateurs naturels d’exister (insectes, oiseaux, mammifères, amphibiens…). Leur disparition pourrait provoquer la disparition de ces autres espèces.

Le ver plat invasif est assez facile à reconnaître. Il est un peu aplati, noir avec deux vagues bandes dorées. Il arrive qu’on le rencontre en amas emmêlé. C’est un organisme d’apparence anodine, mais d’un impact majeur pour l’environnement. Il n’est pas venimeux, mais peut être toxique si on l’ingère (et ne peut donc se substituer au lombric dans la chaîne alimentaire).

Nous lançons donc un appel à témoin afin de réaliser une cartographie de son implantation.

Si vous avez observé un tel animal, contactez le Professeur Jean-Lou JUSTINE.
Téléphone : 01 71 21 46 47.
Adresse courriel : jean-lou.justine@mnhn.fr

Source :
http://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/1181/wanted---appel-a-temoin

:frown: affaire à suivre ....

Publié : 06/05/13, 11:53
par Christophe
Conséquence du réchauffement ou de la mondialisation?

Un peu des 2 certainement...

Publié : 06/05/13, 12:08
par grelinette
Il est aujourd'hui certain que nous allons assister à des changements géographiques de faune et de flore.

Pour revenir à ce vers, je travaille régulièrement les sols et je ne l'ai pas encore rencontré dans les Bouches du Rhône.

Publié : 06/05/13, 12:33
par highfly-addict
Mondialisation, oui, c'est évident. Réchauffement (???)? La Nouvelle-Zélande possède grosso-modo le même climat que la France.

Merci de relayer l'info auprès de vos amis jardiniers, peut être parviendra-t-on grâce à une veille efficace à endiguer l'invasion de cette charmante bestiole...

Publié : 06/05/13, 12:56
par sen-no-sen
Merci pour l'info!

Hélas ce ver n'est qu'un énième envahisseur,la liste se rallonge d'année en année:tortue de Floride,frelon d'Asie,Caulerpa taxifolia,renoué du Japon,Jacinthe d'eau etc...
Vive la mondialisation!

Publié : 06/05/13, 13:01
par Christophe
Dans le même sujet: j'ai lu une alerte au moustique Tigre porteur du chikungunya. C'est certainement bien lus dangereux pour l'homme que le ver ci dessus...et une conséquence directe du réchauffement!

http://rhone-alpes.france3.fr/2013/05/0 ... 44019.html

(...)

Le moustique tigre est originaire d’Asie. Il est implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien. Il est apparu en métropole en 2004, où il s’est développé de manière significative et continue. Il est désormais définitivement implanté dans 17 départements.

Huit nouveaux départements, dont la Drôme, l'Ardèche, l'Isère et le Rhône, sont venus s'ajouter en 2012 à la liste des départements où le moustique tigre est désormais définitivement implanté. Mais il a aussi été détecté de manière ponctuelle en Gironde, Pyrénées Atlantique, Aveyron, Saône-et-Loire, Ain, Savoie et Haute-Savoie, précise la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué.

(...)

Re: Plathelminthe terrestre : un nouvel envahisseur ?

Publié : 06/05/13, 14:08
par Hic
Salut highflyaddict
Excellente alerte!
La présence ou non de lombrics est aussi fondamentale que la vie ou la mort des abeilles.










highflyaddict a écrit :Image

Crédit photo : Pierre Gros. (A gauche, vue de dessous, à droite, vue de dessus).

Un Plathelminthe (ver plat) terrestre, prédateur de lombrics (ver de terre), vient d’être détecté cet hiver dans trois localités françaises (Finistère, Alpes-Maritimes, Corse). Ce genre de ver n’existe pas naturellement en Europe. Dans les quelques pays où des espèces proches ont été récemment détectés, comme en Angleterre, on observe une quasi disparition de sa proie (les lombrics), causant des pertes agronomiques et des déséquilibres majeurs sur les milieux naturels. Son origine serait l’hémisphère sud, le plus probablement la Nouvelle-Zélande.

Dans son aire de répartition naturelle, les lombrics ont développé des stratégies d’évitement qui leur permettent de se maintenir malgré ce prédateur. Mais en Europe, les lombrics ne sont pas préparés à cette menace. Or les lombrics sont des « espèces ingénieurs » : ils creusent des galeries qui aèrent le sol et permettent la circulation de l’eau, elles réassimilent la matière organique du sol, la rendant disponible et exploitable par les végétaux. L’impact de leur disparition, autant pour les systèmes agricoles que naturels, serait un désastre. Les lombrics sont par ailleurs considérés dans beaucoup d’écosystèmes comme la biomasse animale la plus importante. Ils sont donc une ressource déterminante dans les chaines alimentaires, permettant à de nombreux prédateurs naturels d’exister (insectes, oiseaux, mammifères, amphibiens…). Leur disparition pourrait provoquer la disparition de ces autres espèces.

Le ver plat invasif est assez facile à reconnaître. Il est un peu aplati, noir avec deux vagues bandes dorées. Il arrive qu’on le rencontre en amas emmêlé. C’est un organisme d’apparence anodine, mais d’un impact majeur pour l’environnement. Il n’est pas venimeux, mais peut être toxique si on l’ingère (et ne peut donc se substituer au lombric dans la chaîne alimentaire).

Nous lançons donc un appel à témoin afin de réaliser une cartographie de son implantation.

Si vous avez observé un tel animal, contactez le Professeur Jean-Lou JUSTINE.
Téléphone : 01 71 21 46 47.
Adresse courriel : jean-lou.justine@mnhn.fr

Source :
http://inpn.mnhn.fr/actualites/lire/1181/wanted---appel-a-temoin

:frown: affaire à suivre ....

Publié : 06/05/13, 17:37
par Did67
Pour info :

Jean-Lou JUSTINE justine@mnhn.fr (Jean-Lou Justine) is Professor at the Muséum national d'Histoire Naturelle (Paris, France), and was previously at the University of Dakar (Senegal). He has worked on spermatozoal ultrastructure and phylogeny mainly on two groups of parasitic worms: the Platyhelminthes and the Nematoda.
[color=blue]
[/color]

[je me méfie toujours un peu et vérifie les infos / que ce n'est pas un hoax de plus... Là, c'est tiré du site du Museum National d'Histoire Naturel - mnhn]

Publié : 06/05/13, 20:11
par Ahmed
Si, ce qui semble le cas, les faits sont avérés, c'est encore beaucoup plus grave que la disparition des abeilles: les vers de terre sont le socle de la vie du sol.

Publié : 06/05/13, 20:15
par cortejuan
Bonsoir,

ce n'est hélas pas une blague et les conséquences peuvent être désastreuses (pire que l'apparition du moustique tigre) car une partie importante de la biomasse dans le sol ce sont les lombrics. Ils jouent un rôle considérable souvent inconnu du public, ce sont des bêcheurs, retourneurz sde sol enfouisseurs d'amendement, générateurs d'humus, aérateurs etc., etc.

Leur disparition constatée en certaines zones en Angleterre est un désastre (en particulier pour toute l"agriculture bio). Pour l'agriculture chimique, les vers ont déjà disparu...

Le problème est qu'il n'y a pas qu'un ver mais plusieurs espèces sont déjà détectées en particulier en Bretagne au climat propice (doux et humide).

Si vous échangez des plantes en particulier avec les régions infestées, vérifiez l'état de la motte, et mettez le pot en quarantaine dans un coin éloigné du sol (dalles par exemple. Les vers en questions se cachent sous les pots car ils ne savent pas creuser contrairement au lombric. Ils sont souvent par groupes de quelques individus.

Cordialement