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Bonjour, je viens de comprendre quelle était l'origine de l'échec cuisant de notre première tentative de compostage collectif urbain (fut à compost en plastique avec portes latérales en bas de notre immeuble) : nous n'y avons mis que des déchets riches en azote et humides. Résultat, ça pue la mort, c'est plein de moucherons, de guêpes etc... en bref, ça pourrit (sans parles des premières semaines de flottement où certaines personnes ont apporté leurs restes de bouffe en sauce, en vinaigrette etc...)

Ma question est : puis-je rectifier le tir en me contentant d'y mettre de la paille, de la sciure, et de bien brasser (beurk, vu l'odeur fétide !) ou dois-je prendre mon courage à dexu main et vider les trucs pourris, les blanacer et repartir à zéro avec ce que je sais maintenant concernant l'utilisation correcte du composteur (alterner les couches humides et sèches, azote, carbone, mélanger etc...) ?


merci de votre réponse

Ton bac à compost est fermé, ou le compost est recouvert d'une bâche étanche ?

Maximus Leo a écrit :Ton bac à compost est fermé, ou le compost est recouvert d'une bâche étanche ?

il est fermé

T'as fais un méthaniseur, pas un composteur

faut interdire de fumer a coté... ca peu etre dangereux

N'empeche c'est pas drôle, même si la quantité de méthane produit doit être faible, c'est pas bon du tout pour l'effet de serre...ni pour l'environnement proche, cf l'odeur!

Un compost ca s'aere!! L'aération est plus importante que les produits que tu y mets...tant qu'ils sont biodégradable ca va!

Nous on utilise des boites d'oeuf en carton en recyclage direct pour augmenter l'aération du notre (qui a tendance à se tasser et je suis trop fénéant pour le retourner tous les mois!)

Voici un guide sur le compostage à télécharger

Topic correspondant: https://www.econologie.com/forums/comment-bi ... t3892.html
https://www.econologie.com/forums/tout-savoi ... t2796.html

Et utilises: https://www.econologie.com/forums/search.php

Bucheron est aussi un spécialiste du compostage, je crois que c'est même le président d'une association pour le compostage "urbain"!

Oui, ok pour les conseils pour la suite, j'ai bien vu où était le pb, mais en attendant, dois-je vider le tas de pus et le bazarder ou peut-on imaginer qu'il est "récupérable" si j'ajoute du carton, des feuilles, de la paille et autres copeaux de bois (+ brassage) ?


ps : pour l'aération, vous voulez dire qu'il faut laisser parfois le couvercle ouvert ? je pensais que les orifices prévus sur les côtés suffisaient


merci d'avance

Je serais d'avis de mélanger le compost en putréfaction avec des déchets secs, plutôt à l'extérieur du bac. L'odeur devrait partir très vite. Et par la suite alterner couche humide/couche sèche mais les bacs à compost du commerce je ne trouve pas ça terrible alors il y a 3 ans, je me suis fait 3 bacs à compost d'un m3 chacun avec des parpaings de 10 et 5 cm enduits d'un mortier de ciment.



Je recouvre les épluchures humides d'une couche de feuilles sèches et il n'y a pas de moucherons. Je n'y mets jamais de papiers (à part le Sopalin) car il paraît que le papier (recyclé surtout) peut contenir des métaux lourds. Je ne le mélange jamais avec une fourche comme on conseille de le faire régulièrement, (en fait j'ai la flemme, ça me fait ch... , et je ne suis pas sûr que ce soit utile, ça dérange les habitants), et je mets l'huile de friture et les épluchures d'agrumes alors que c'est déconseillé mais j'obtiens néanmoins un compost magnifique. En période de sécheresse comme cet été, je l'arrose de temps en temps à l'eau de pluie car j'ai remarqué que les lombrics et le cloportes avaient du mal, quand on leur donne de l'eau ils deviennent bien gras et font un meilleur boulot . Je n'ai jamais eu de problèmes d'odeur avec mon compost, le seul problème c'est la germination quand on l'utilise.

A+

ok, merci

SPQR a écrit :Bonjour, je viens de comprendre quelle était l'origine de l'échec cuisant de notre première tentative de compostage collectif urbain (fut à compost en plastique avec portes latérales en bas de notre immeuble) : nous n'y avons mis que des déchets riches en azote et humides. Résultat, ça pue la mort, c'est plein de moucherons, de guêpes etc... en bref, ça pourrit (sans parles des premières semaines de flottement où certaines personnes ont apporté leurs restes de bouffe en sauce, en vinaigrette etc...)[...]

Une partie de mon boulot consiste à installer (sur mandat de collectivités locales), des sites de compostage semi-collectifs, de type pied d'immeubles et/ou centre de village.
Une des règles les plus importantes pour la réussite d'une opération de ce type c'est l'INFORMATION !

Les gens doivent être avertis, il faut leur donner envie de participer, les motiver en leur expliquant les tenants et les aboutissants...
Chez nous, ça passe par des conférences et des ateliers grans public + des flyers sur les opérations d'installation et d'inauguration du site.
Enfin, la comm' sur le site même est assez poussée.

SPQR a écrit :Ma question est : puis-je rectifier le tir en me contentant d'y mettre de la paille, de la sciure, et de bien brasser (beurk, vu l'odeur fétide !) ou dois-je prendre mon courage à dexu main et vider les trucs pourris, les blanacer et repartir à zéro avec ce que je sais maintenant concernant l'utilisation correcte du composteur (alterner les couches humides et sèches, azote, carbone, mélanger etc...) ?

Tu n'as pas respecté la règle d'or du compost : TOUJOURS mélanger déchets humides, azotés et mous avec des déchets secs, carbonés et structurants !

Ce que tu as produit s'appelle "un tas de m..de qui pourrit"... Si tu voulais donner au gens une envie de détester le compostage, c'est ça qu'il fallait faire...

Tu peux tout à fait le récupérer, mais il faut t'armer :
- de courage
- d'une fourche
- d'un stock de broyat de branches, de paille ou de feuilles sèches déchiquetées...

Tu dois TOUT brasser (et ne pas laisser de "galettes" puantes) en incorporant au fur et à mesure la matière sèche (plus facile à deux).

Normalement, en un à deux jours, ton compost va partir en chauffe et le processus repartira du bon pied.

Après, le maître-mot s'appelle "SURVEILLANCE" : il faut passer régulièrement voir le compost, et corriger l'humidité si besoin est.

Le plus dur à mon avis va être de corriger la déplorable image de marque du compost que tu as offert aux gens qui ont pu admirer ce désastre...


PS : Pour la bouffe en sauce et compagnie, tant que ça ne représente pas une part importante des apports, ça n'est pas gênant.