Travailler, isoler, avec de la mousse PU (voiture ou maison)
Publié : 27/12/12, 00:52
Voilà ce que j'ai découvert un peu par hasard... avec les panneaux de mousse PU!
Je cherchais à protéger le bas de caisse d'un mini-bus qui souffrait de la projection et des impacts des gravillons qui faisaient sauter et écailler la peinture (depuis que le goudronnage est interdit dans mon coin: on doit peindre...) et à chaque fois il fallait tout retraiter et repeindre...
Bref c'était lourd à gérer, ce d'autant que les peintures carrosserie d'aujourd'hui, ne sont pas franchement facile à appliquer, ça devient un métier pointu avec les peintures polymère à l'eau, mais primer à solvants, bref... Il faut travailler vite, à la bonne température, chose qu'on a rarement la possibilité désormais de trouver à l'extérieur, ou alors il faut attendre la belle saison... Bref, c'est plus comme avant...
Par ailleurs, ni l'anti-gravillon classique de type 3M, ni le goudron n'offrait de solution satisfaisante, puisque lorsque la rouille progresse dessous, on ne le voit que lorsqu'il est déjà beaucoup trop tard pour intervenir et qu'il faut ressouder des tôles pour remplacer la carrosserie atteinte par la corrosion. Et ça coûte bombon..
Je passe sur les détails de la phase de peinture (sachez seulement que j'ai trouvé un primer époxy génial, pour ceux que ça intéresse... mais difficile à appliquer et il faut soigneusement nettoyer le pistolet après, car évidemmment, c'est de l'époxy donc ça colle!! L'avantage est qu'on peu utiliser une couche mince, ce qui fait qu'on voit vite repartir la rouille dessous, au cas où... Et on peut enfin intervenir très tôt!)
Détournement d'usage de la mousse de PU (polyuréthane)
Tout d'abord on pourrait s'étonner d'un tel choix qui semble à première vue pas très écologique. Seulement voilà, faire les travaux de peinture sur les bas de caisse implique aussi de la pollution par des émanations de vapeurs de solvants, et ça c'est vraiment mauvais... Et pour vos poumons et pour l'atmosphère. Bref au final, j'ai considéré que c'était le moindre mal... Ce d'autant que faire tourner un compresseur et des outils électriques pour retirer la corrosion et peindre, a aussi son coût énergétique, donc l'un dans l'autre...
On trouve cette mousse de PU sous différentes formes:
Pour enrober les tuyaux de plomberie et les isoler... Comme ici:
Ou alors sous forme de tapis de sol, pour les campeurs ou le fitness... Comme ceci:
Je comptais mettre des arceaux et également utiliser les points d'accrochage existant sous le châssis pour faire tenir ma mousse, mais je n'ai pas eu besoin, voici pourquoi:
J'ai donc acheté 4 tapis de sol pour campeur:
... j'ai choisi ceux qui se présentent en bi-couche: une face résistant à l'humidité (tournée forcément du côté de la route) et l'autre pour l'isolation de confort.
Puis — après avoir fait un patron — j'ai tracé les zones de découpe (avec une bonne marge de 7cm au moins tout le tour, à voir avec le type de mousse, car elle se compresse plus ou moins...):
... puis mon idée était de faire un collage ou de tenir ça grâce à des arceaux que j'avais commencé à découper...
C'est alors que j'ai eu l'idée d'utiliser une colle. J'ai donc demandé à notre chimiste, si il avait une idée du type de colle qu'ils avaient utilisé pour joindre les deux couches de ce tapis de mousse PU. C'est là qu'il m'a dit qu'ils n'utilisaient pas du tout de colle mais une calandre et le faisaient à chaud! Euréka, mon sang n'a fait qu'un tour, il ne me fallait donc que déterminer la température idéale et de trouver le moyen de chauffer et assembler avec la méthode la plus simple...
J'ai donc fait des essais avec une plaque électrique sur laquelle j'ai fait chauffer une lame de cutter:
On arrive assez vite à trouver la bonne température, il faut juste que ça fonde un peu...! Ce qui est étonnant c'est la force avec laquelle ça tient. Une fois refroidit, un peu tirer dessus jusqu'à la rupture, mais ça ne cèdera pas à l'endroit de la soudure, mais à côté! (Faites des essais avec la vôtre évidemment, ça doit dépendre du matériau aussi, on n'est jamais assez prudent). Il faut aussi disposer d'un tube respirateur, qui ira prendre de l'air frais un peu plus loin... il vaut peut-être mieux ne pas trop respirer ça...
Puis il a fallu mettre au point la bonne méthode de travail...!
— Préparer la zone à coller déjà à sa place définitive sous le châssis du véhicule;
— Approcher au plus près la plaque électrique et faire chauffer la lame de cutter très chaude;
— La présenter à haute température dans la zone à souder (faire gaffe de pas se brûler!);
— puis presser les deux parties à joindre contre la lame simultanément:
— Puis à la seconde ou ça a fondu, simultanément sur les deux côtés à assembler: retirer immédiatement la lame et assembler les deux pièces en les maintenant ensemble en exerçant une pression soutenue l'une contre l'autre pendant 20 à 30 secondes (c'est selon le type de mousse PU...):
Une fois terminé, il a juste suffit de découper les "escaliers" qui restaient entre les différentes parties assemblées au ciseau, et ça m'a fait deux magnifiques coques, facile à retirer ou à replacer:
Avantages, c'est très léger (probablement plus léger que l'anti-gravillon épais, donc pas de surcoût de carburant), c'est pas cher (dès 6€ pièce chez Lidl) et facile à mettre en œuvre... Il n'y a aucun risque du fait que même si ça devait se déchirer c'est très mou, donc ça ne porte pas à conséquence (mais on veillera à le mettre en place avec soin, avec des zones d'accrochage de grosse rondelles en plastique (j'ai découpé des grosses rondelles de plastique souple dans des estagnons de lessive liquide, c'est souple, ça va très bien, et ça ne m'a rien coûté...)
Autres applications: dans l'isolation de la maison. Ainsi on peut souder les coques isolantes en mousse PU ou lieu de les laisser ouvertes ou mal collées avec le scotch livré avec! Le gros avantage est qu'on peut les adapter au diamètre du tuyau! Puisque qu'on peut désormais les fabriquer au diamètre qu'on veut!
Je cherchais à protéger le bas de caisse d'un mini-bus qui souffrait de la projection et des impacts des gravillons qui faisaient sauter et écailler la peinture (depuis que le goudronnage est interdit dans mon coin: on doit peindre...) et à chaque fois il fallait tout retraiter et repeindre...
Bref c'était lourd à gérer, ce d'autant que les peintures carrosserie d'aujourd'hui, ne sont pas franchement facile à appliquer, ça devient un métier pointu avec les peintures polymère à l'eau, mais primer à solvants, bref... Il faut travailler vite, à la bonne température, chose qu'on a rarement la possibilité désormais de trouver à l'extérieur, ou alors il faut attendre la belle saison... Bref, c'est plus comme avant...
Par ailleurs, ni l'anti-gravillon classique de type 3M, ni le goudron n'offrait de solution satisfaisante, puisque lorsque la rouille progresse dessous, on ne le voit que lorsqu'il est déjà beaucoup trop tard pour intervenir et qu'il faut ressouder des tôles pour remplacer la carrosserie atteinte par la corrosion. Et ça coûte bombon..
Je passe sur les détails de la phase de peinture (sachez seulement que j'ai trouvé un primer époxy génial, pour ceux que ça intéresse... mais difficile à appliquer et il faut soigneusement nettoyer le pistolet après, car évidemmment, c'est de l'époxy donc ça colle!! L'avantage est qu'on peu utiliser une couche mince, ce qui fait qu'on voit vite repartir la rouille dessous, au cas où... Et on peut enfin intervenir très tôt!)
Détournement d'usage de la mousse de PU (polyuréthane)
Tout d'abord on pourrait s'étonner d'un tel choix qui semble à première vue pas très écologique. Seulement voilà, faire les travaux de peinture sur les bas de caisse implique aussi de la pollution par des émanations de vapeurs de solvants, et ça c'est vraiment mauvais... Et pour vos poumons et pour l'atmosphère. Bref au final, j'ai considéré que c'était le moindre mal... Ce d'autant que faire tourner un compresseur et des outils électriques pour retirer la corrosion et peindre, a aussi son coût énergétique, donc l'un dans l'autre...
On trouve cette mousse de PU sous différentes formes:
Pour enrober les tuyaux de plomberie et les isoler... Comme ici:
Ou alors sous forme de tapis de sol, pour les campeurs ou le fitness... Comme ceci:
Je comptais mettre des arceaux et également utiliser les points d'accrochage existant sous le châssis pour faire tenir ma mousse, mais je n'ai pas eu besoin, voici pourquoi:
J'ai donc acheté 4 tapis de sol pour campeur:
... j'ai choisi ceux qui se présentent en bi-couche: une face résistant à l'humidité (tournée forcément du côté de la route) et l'autre pour l'isolation de confort.
Puis — après avoir fait un patron — j'ai tracé les zones de découpe (avec une bonne marge de 7cm au moins tout le tour, à voir avec le type de mousse, car elle se compresse plus ou moins...):
... puis mon idée était de faire un collage ou de tenir ça grâce à des arceaux que j'avais commencé à découper...
C'est alors que j'ai eu l'idée d'utiliser une colle. J'ai donc demandé à notre chimiste, si il avait une idée du type de colle qu'ils avaient utilisé pour joindre les deux couches de ce tapis de mousse PU. C'est là qu'il m'a dit qu'ils n'utilisaient pas du tout de colle mais une calandre et le faisaient à chaud! Euréka, mon sang n'a fait qu'un tour, il ne me fallait donc que déterminer la température idéale et de trouver le moyen de chauffer et assembler avec la méthode la plus simple...
J'ai donc fait des essais avec une plaque électrique sur laquelle j'ai fait chauffer une lame de cutter:
On arrive assez vite à trouver la bonne température, il faut juste que ça fonde un peu...! Ce qui est étonnant c'est la force avec laquelle ça tient. Une fois refroidit, un peu tirer dessus jusqu'à la rupture, mais ça ne cèdera pas à l'endroit de la soudure, mais à côté! (Faites des essais avec la vôtre évidemment, ça doit dépendre du matériau aussi, on n'est jamais assez prudent). Il faut aussi disposer d'un tube respirateur, qui ira prendre de l'air frais un peu plus loin... il vaut peut-être mieux ne pas trop respirer ça...
Puis il a fallu mettre au point la bonne méthode de travail...!
— Préparer la zone à coller déjà à sa place définitive sous le châssis du véhicule;
— Approcher au plus près la plaque électrique et faire chauffer la lame de cutter très chaude;
— La présenter à haute température dans la zone à souder (faire gaffe de pas se brûler!);
— puis presser les deux parties à joindre contre la lame simultanément:
— Puis à la seconde ou ça a fondu, simultanément sur les deux côtés à assembler: retirer immédiatement la lame et assembler les deux pièces en les maintenant ensemble en exerçant une pression soutenue l'une contre l'autre pendant 20 à 30 secondes (c'est selon le type de mousse PU...):
Une fois terminé, il a juste suffit de découper les "escaliers" qui restaient entre les différentes parties assemblées au ciseau, et ça m'a fait deux magnifiques coques, facile à retirer ou à replacer:
Avantages, c'est très léger (probablement plus léger que l'anti-gravillon épais, donc pas de surcoût de carburant), c'est pas cher (dès 6€ pièce chez Lidl) et facile à mettre en œuvre... Il n'y a aucun risque du fait que même si ça devait se déchirer c'est très mou, donc ça ne porte pas à conséquence (mais on veillera à le mettre en place avec soin, avec des zones d'accrochage de grosse rondelles en plastique (j'ai découpé des grosses rondelles de plastique souple dans des estagnons de lessive liquide, c'est souple, ça va très bien, et ça ne m'a rien coûté...)
Autres applications: dans l'isolation de la maison. Ainsi on peut souder les coques isolantes en mousse PU ou lieu de les laisser ouvertes ou mal collées avec le scotch livré avec! Le gros avantage est qu'on peut les adapter au diamètre du tuyau! Puisque qu'on peut désormais les fabriquer au diamètre qu'on veut!