Remundo a écrit :Bonjour Jean-Pierre
Merci de votre venue et de vos partages.
Le cycle de Carnot est une théorie "idéale" qu'aucun moteur ne suit rigoureusement. Il ne faut d'ailleurs par forcément chercher à l'imiter techniquement. C'est un cycle où 2 isothermes croisent 2 adiabatiques.
Il existe par contre des cycles qui ont théoriquement le même rendement thermodynamique, comme celui de Stirling (2 isothermes croisant 2 isochores) ou celui d'Ericsson (2 isothermes croisant 2 isobares).
A première vue dans votre invention les fluides, évoluent d'une zone froide vers une zone chaude et vice-versa, vous êtes dans le domaine des "moteurs à air chaud" qui utilisent beaucoup le cycle de Stirling ou Ericsson.
Je découvre votre invention, à première vue je pense que réaliser des adiabatiques sera difficile car les grosses bouteilles en rotation n'ont rien d'adiabatique.
Par contre il faudrait l'orienter vers l'un des 2 cycles mentionnés, mais il y a quelque chose à creuser en ce sens. Il faut implanter un régénérateur à flux croisés où les fluides qui vont du chaud vers le froid circulent en opposition à ceux qui vont du froid vers le chaud.
Cela dit les rendements seront toujours limités par la formule de Carnot 1 - Tf/Tc où Tf est la température froide (en °K) et Tc la chaude (idem).
Par exemple si votre moteur est à 50°C dans sa zone chaude et 10°C dans sa zone froide, on aurait 1 - (10+273) / (50+273) = 12,4 %
Ainsi en collectant 1000 W/m² de puissance solaire, et en supposant que rien ne se perd, vous auriez 124 W mécanique disponible.
Merci Remundo pour ton message.
Je ne savais pas qu'il y avait des rendements identiques à celui de Carnot.
En effet comme dans tout échangeur il y a nécessité de croiser les flux thermique dans le caisson chaud et le caisson froid.
L'inertie thermique des bouteilles sont minimes car celles ci ne font que quelques grammes. Dans la phase détente (quand les bouteilles montent) on peut imaginer que l'on récupère l'énergie massique des bouteilles et inversement quand les bouteilles descendent (compression) l'énergie s'emmagasine dans le plastique des bouteilles. Comme la rotation est lente, l'écart des températures entre le plastique et l'air ambiant est très faible.
Le rendement de Carnot je ne l'interprète pas comme un rendement mais comme une capacité à récupérer une quantité d'énergie par rapport à des températures de fonctionnement. Je m'explique.
Un moteur fonctionnant avec un écart de températures faibles va récupérer une faible quantité d'énergie car le flux d'échange thermique sera également faible; ce qui engendre obligatoirement une vitesse de rotation faible et nécessite de grandes surfaces d'échanges (si l'on souhaite de la puissance).
Il est vrai que des écarts de températures plus élevées va produire plus d'énergie (plus de puissance) mais les pertes seront plus grandes (vitesse de rotation plus élevée, frottement etc..) .
Au final il ne faut pas avoir peur de construire de gros moteurs avec des vitesses de rotation lente. On ne pourra pas concevoir une roue thermo gravitationnelle pour une voiture mais dans la récupération d'énergie durable avec de grandes surfaces comme pour le photovoltaïque cela devient envisageable.
Est-ce que l'on peut prendre un moteur thermique d'une voiture pour faire de la récupération d'énergie durable?
Chaque moteur à son utilisation...Difficile des les mettre tous sur un même plan.