Evaporateur solaire
Publié : 17/04/09, 01:48
NB : A l'attention des modos : je n'ai pas trouvé de sujet s'y intéressant. Peut être ai-je mal regardé... Si oui, méa culpa!
Bonjour,
Je me permets d'ouvrir un sujet afin que ceux d'entre vous qui en ont l'envie et/ou les compétences puisse contribuer à ce projet d'évaporateur solaire.
Dans un premier temps, je souhaiterais savoir si le projet est viable, auquel cas plusieurs points seront intéressants à discuter par la suite.
Pour la réalisation, j'ai un budget extrêment limité. Mes ressources principales seraient, dans l'absolu, fournies par les déchetteries locales (on y trouve des trésors !!), au moins lors d'une phase exploratoire.
Comme chacun sait, les ressources en eau potable sont limitées et le seront de plus en plus.
Il existe deux systèmes pour produire de l'eau douce à partir d'eau salée, que sont l'évaporation et l'osmose inverse.
L'osmose inverse est plus rentable que l'évaporation, dans le sens où la demande d'énergie pour fabriquer un m3 d'eau douce est plus faible. Cependant, ce système ne permet pas une filtration totale du sel. Par ailleurs, cette solution demande des moyens financiers importants (frais de structure, d'entretien) et du personnel qualifié.
Dans la technique de production par évaporation, l'eau salée – ou saumâtre – est chauffée par des énergies fossiles. Puis les vapeurs sont récupérées et condensées.
Il existe des solutions « domestiques », les évaporateurs solaires, qui consistent à mettre l'eau à traiter sous cloche plastifiée transparente. L'eau se réchauffe progressivement, et la vapeur vient se condenser sur les parois inclinées de la cloche. L'eau douce est alors récupérée dans une gouttière située au bas de la cloche.
De tels systèmes sont présents dans des kits de survie pour marins.
J'ai également trouvé sur internet une entreprise hollandaise (je crois) qui propose un système similaire à destination des pays pauvres et ensoleillés. La cloche fait 600m², et le constructeur annonce un rendement jusque 2 litres/jour/m².
Quand à moi, j'ai envisagé une troisième voie, que je vous propose ici. C'est moins rudimentaire que les évaporateurs solaire classiques, mais ne nécessiterait pas forcément de grosses installations industrielles. Mes questions sont de savoir si 1) ça pourrait marcher, et 2) quels pourraient être les rendements approximatifs d'une telle installation.
Système de base:
L'installation se composerait d'un panneau solaire relié à un cylindre rigide. Dans le bas du cylindre, une pompe permet une circulation de l'eau en continue. L'eau qui y circule est salée.
Le cylindre n'est pas plein. Le haut du cylindre est relié à une pompe à vide, qui aspire les vapeurs, et les amènent vers un détendeur. Ensuite, les vapeurs passent dans un échangeur de chaleur, et les condensats (l'eau douce) sont récupérés dans une cuve. C'est un système fermé que l'on vide et que l'on re-remplie lorsque le soleil se couche.
J'imagine cette installation, disons au Maroc (pour l'ensoleillement), en bord de mer, voir flottant sur l'eau. C'est l'eau de mer qui sert de refroidisseur des vapeurs.L'échangeur est en contact direct avec l'eau de mer.
Voici à présent quelques questions :
1)Le système en lui même est il possible? (je pense que oui)
2)Va t il y avoir des contraintes de pressions sur tout le système, ou seulement sur la cloche à vide?
3)En faisant circuler constamment l'eau dans l'échangeur, jusque quelle température je peux espérer atteindre?
4)Le principe du détendeur est il judicieux, ou faudrait il que l'ensemble du système (y compris la cuve de récupération des condensats) soit sous vide? Si le principe du détendeur est judicieux, ou faut il le placer?
5)Puis je atteindre relativement facilement un vide permettant une ébullition de l'eau aux températures atteintes par un chauffage solaire? Une demi atmosphère, peut être? (besoin d'abaques)
6)Ou peut on trouver facilement une pompe à vide qui atteigne des dépresions permettant l'ébullition de l'eau à des températures autorisées par un chauffage solaire?
7)Quels pourraient être les rendements en eau douce/jour/m² de panneau solaire?
Une pompe de circulation de l'eau est elle nécessaire si la cuve est placée au dessus du panneau solaire, ou bien va t il y avoir une circulation naturelle?
9)En cas de circulation naturelle, va elle être perturbée par la pompe à vide?
10)En cas de nécessité de pompe à eau, peut on utiliser une « pompe éolienne »? Si oui, est ce compliqué à fabriquer?
Voilà, le débat est lancé ! J'espère qu'il vous intriguera et vous passionnera.
Les questions que j'ai énoncées ne sont sûrement pas dans l'ordre, et ne sont pas exhaustives.
C'est pourquoi je compte sur vous !
A bientot
Bonjour,
Je me permets d'ouvrir un sujet afin que ceux d'entre vous qui en ont l'envie et/ou les compétences puisse contribuer à ce projet d'évaporateur solaire.
Dans un premier temps, je souhaiterais savoir si le projet est viable, auquel cas plusieurs points seront intéressants à discuter par la suite.
Pour la réalisation, j'ai un budget extrêment limité. Mes ressources principales seraient, dans l'absolu, fournies par les déchetteries locales (on y trouve des trésors !!), au moins lors d'une phase exploratoire.
Comme chacun sait, les ressources en eau potable sont limitées et le seront de plus en plus.
Il existe deux systèmes pour produire de l'eau douce à partir d'eau salée, que sont l'évaporation et l'osmose inverse.
L'osmose inverse est plus rentable que l'évaporation, dans le sens où la demande d'énergie pour fabriquer un m3 d'eau douce est plus faible. Cependant, ce système ne permet pas une filtration totale du sel. Par ailleurs, cette solution demande des moyens financiers importants (frais de structure, d'entretien) et du personnel qualifié.
Dans la technique de production par évaporation, l'eau salée – ou saumâtre – est chauffée par des énergies fossiles. Puis les vapeurs sont récupérées et condensées.
Il existe des solutions « domestiques », les évaporateurs solaires, qui consistent à mettre l'eau à traiter sous cloche plastifiée transparente. L'eau se réchauffe progressivement, et la vapeur vient se condenser sur les parois inclinées de la cloche. L'eau douce est alors récupérée dans une gouttière située au bas de la cloche.
De tels systèmes sont présents dans des kits de survie pour marins.
J'ai également trouvé sur internet une entreprise hollandaise (je crois) qui propose un système similaire à destination des pays pauvres et ensoleillés. La cloche fait 600m², et le constructeur annonce un rendement jusque 2 litres/jour/m².
Quand à moi, j'ai envisagé une troisième voie, que je vous propose ici. C'est moins rudimentaire que les évaporateurs solaire classiques, mais ne nécessiterait pas forcément de grosses installations industrielles. Mes questions sont de savoir si 1) ça pourrait marcher, et 2) quels pourraient être les rendements approximatifs d'une telle installation.
Système de base:
L'installation se composerait d'un panneau solaire relié à un cylindre rigide. Dans le bas du cylindre, une pompe permet une circulation de l'eau en continue. L'eau qui y circule est salée.
Le cylindre n'est pas plein. Le haut du cylindre est relié à une pompe à vide, qui aspire les vapeurs, et les amènent vers un détendeur. Ensuite, les vapeurs passent dans un échangeur de chaleur, et les condensats (l'eau douce) sont récupérés dans une cuve. C'est un système fermé que l'on vide et que l'on re-remplie lorsque le soleil se couche.
J'imagine cette installation, disons au Maroc (pour l'ensoleillement), en bord de mer, voir flottant sur l'eau. C'est l'eau de mer qui sert de refroidisseur des vapeurs.L'échangeur est en contact direct avec l'eau de mer.
Voici à présent quelques questions :
1)Le système en lui même est il possible? (je pense que oui)
2)Va t il y avoir des contraintes de pressions sur tout le système, ou seulement sur la cloche à vide?
3)En faisant circuler constamment l'eau dans l'échangeur, jusque quelle température je peux espérer atteindre?
4)Le principe du détendeur est il judicieux, ou faudrait il que l'ensemble du système (y compris la cuve de récupération des condensats) soit sous vide? Si le principe du détendeur est judicieux, ou faut il le placer?
5)Puis je atteindre relativement facilement un vide permettant une ébullition de l'eau aux températures atteintes par un chauffage solaire? Une demi atmosphère, peut être? (besoin d'abaques)
6)Ou peut on trouver facilement une pompe à vide qui atteigne des dépresions permettant l'ébullition de l'eau à des températures autorisées par un chauffage solaire?
7)Quels pourraient être les rendements en eau douce/jour/m² de panneau solaire?
Une pompe de circulation de l'eau est elle nécessaire si la cuve est placée au dessus du panneau solaire, ou bien va t il y avoir une circulation naturelle?
9)En cas de circulation naturelle, va elle être perturbée par la pompe à vide?
10)En cas de nécessité de pompe à eau, peut on utiliser une « pompe éolienne »? Si oui, est ce compliqué à fabriquer?
Voilà, le débat est lancé ! J'espère qu'il vous intriguera et vous passionnera.
Les questions que j'ai énoncées ne sont sûrement pas dans l'ordre, et ne sont pas exhaustives.
C'est pourquoi je compte sur vous !
A bientot