Déconne pas Renaud !
Comment sauver l’interprète de « Mistral gagnant »? Après dix ans de répit, le chanteur de 59 ans est à nouveau à la dérive. Ses fans, ses amis, comme Hugues Aufray, et même son frère s’alarment.
Renaud va mal, très mal… Depuis plusieurs mois, son entourage s’alarme. Le chanteur vient de divorcer de son épouse, Romane Serda, avec qui il a eu son fils Malone, âgé de 5 ans. Elle lui avait permis de se relever il y a dix ans, alors qu’il noyait son mal-être dans l’alcool.
Désormais, l’artiste de 59 ans a retrouvé ses vieux démons : la dépression, les journées pastis à la terrasse de la Closerie des Lilas, brasserie select du centre de Paris, où nous l’avons croisé
avant-hier, âme en peine, solitaire.
Alors, certains tentent de le faire réagir. Une page Facebook a été créée par des fans. Intitulée Soutenons Renaud Séchan, elle rassemble 13851 abonnés qui laissent chaque jour des dizaines de messages. « Nous lui avons remis 50, puis 250 pages de mots de soutien. Lui-même est abonné à notre page, explique Alain Allmendinger, l’un des administrateurs du groupe. L’idée, c’est de pouvoir communiquer avec lui, alors que cela fait des mois, voire des années, qu’il ne va plus sur Internet répondre à ses fans, et qu’il ne va pas bien. »
Hugues Aufray : «Il n’est pas en état de chanter. Il ne fait que boire, il se nourrit d’alcool. Il est dans un état épouvantable»
Hugues Aufray espère le sauver grâce à la scène. Il lui a proposé de refaire des concerts communs. « Je suis prêt à faire la première partie puis à l’accompagner à la guitare dans son orchestre. Il me dit : Pourquoi pas? Mais il faut d’abord le remettre debout. Il n’est pas en état de chanter. Il ne fait que boire, il se nourrit d’alcool. Il est dans un état épouvantable. »
« Il me désespère, soupire l’un de ses collaborateurs. Je lui dis régulièrement qu’il faut qu’il arrête de boire. Il ne veut rien entendre. J’ai l’impression d’être face à un autiste. Je lui tends des perches sur le fait qu’il vient d’être grand-père. Il me répond : Elle est mignonne, elle s’appelle Héloïse, c’est tout. Même sa fille, Lolita, n’y arrive pas. »
Un journaliste a tenté de collaborer avec lui. En vain. « Nous devions écrire un livre ensemble il y a deux ans, mais il n’était déjà plus en état », explique Claude Fleouter, qui sortira donc, sans lui, « Renaud, putain de vie », le 12 janvier, préfacé par Thierry Séchan, le frère de Renaud, qui évoque « le suicide à petit feu » de son cadet.
Et la situation empire de jour en jour, murmure-t-on à la Closerie des Lilas où il passe ses journées avant de regagner pour l’instant sa luxueuse maison de Meudon où il s’était installé avec sa femme et son fils. Une prison dorée de 300 m2 sur trois étages avec ascenseur, sauna et piscine.
« Franchement, qu’est-ce qu’il est allé s’enfermer là-bas, lui, le Parigot, le titi parisien! » pestent ses proches. Pour eux, ce déménagement correspond au début de la rechute d’un Renaud désormais plongé dans l’ennui. « On a beau essayer de mobiliser le plus de monde possible, il n’y a que lui qui peut décider de s’en sortir », conclut l’un de ses amis.
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